papibilou a écrit : ↑12 septembre 2022 17:24
Ca fait beaucoup de caricatures à la fois.
Non l'augmentation du smic a surtout une effet de tassement des salaires et pas d'entrainement des salaires supérieurs vers le haut.
Si certains patrons de la restauration ne payaient pas, parfois, les heures sup, croyez moi, les salariés étaient généralement payés. Laisser entendre que c'est une pratique généralisée est abusif.
Les syndicats que vous citez , mais vous pouvez rajouter la CFDT et l'UNSA dans beaucoup d'entreprises sont disposés à discuter mais pas pour tirer les salariés vers le bas, seulement pour adapter la situation salariale à la situation de l'entreprise. La concertation est le principe des syndicats allemands et les résultats ne sont pas si mauvais. https://www.lesechos.fr/2016/09/la-cgt- ... ses-232384
Ai-je dit que les salariés de Leclerc étaient des nantis ? C'est insupportable de caricaturer comme ça ! Vous croyez que le débat peut avancer dans ces conditions ?
Les primes d'intéressement perçues par les salariés sont exonérées de cotisations sociales et patronales à l'exception de la CSG au taux de 9,2% et de la CRDS au taux de 0,5%. Idem pour la participation.
Voici une courbe trouvée sur le site du Figaro.

Elle montre bien l'évolution comparée du SMIC et du salaire moyen.
Le salaire moyen est supérieur, toujours, au SMIC et l'écart ne se creuse pas ni ne diminue.
C'est une légende libérale que de prétendre qu'il y a un tassement et que l'augmentation du SMIC nuirait donc à l'ensemble des salariés.Ce qui ne veut pas dire que la réduction de l'échelle des salaires (autour de la valeur moyenne, bien sûr, pas vers le bas) n'est pas une bonne chose.
Ce qui tend à "tasser" l'échelle des salaires c'est la réduction des charges patronales pour les bas salaires (qui encourage à la création de BAS SALAIRES) de sorte que ceux-ci sont plus nombreux.
Pour le reste, où sont les caricatures?
Quand je parle des "nantis" de Mr Leclerc, c'est de l'ironie.
L'intéressement aux résultats de l'entreprise ne met pas ses salariés à l'abri de l'inflation.
Serait-ce parce que les "résultats "ne sont pas suffisants pour remplacer une hausse des salaires, comme vous le proposez benoîtement.
Pour ce qui est de l'Hôtellerie -restauration, vous parlez à votre aise à l'imparfait.
Or, il s'agit d'une réalité persistante.
Les heures supplémentaires ne sont toujours pas payées.
Voilà ce que sont obligés de DIRE les employeurs :
https://ouvrirunrestaurant.info/ressour ... tauration/
Et voici ce que réclame...la CFDT.Dérogation au paiement des heures supplémentaires dans la restauration traditionnelle
Les heures supplémentaires effectuées par les salarié dans la restauration traditionnelle ne sont pas toujours obligatoirement payées.
Ainsi, à l’intérieur d’une période de 3 mois ou 13 semaines, le paiement des heures supplémentaires définies ci-dessus peut être remplacé par un repos compensateur de remplacement de 115 % pour les 4 premières heures, de 125 % pour les 4 suivantes et de 150 % pour les autres.
Les règles d’attribution de ce repos, notamment sa date et sa forme, sont définies au niveau de chaque entreprise par l’employeur après concertation du ou des salariés () concernés en fonction des nécessités du service et des besoins de la clientèle.
Ce repos est attribué selon des modalités qui dérogent aux règles fixées par l’article L. 212-5-l du code du travail.
https://www.cfdt.fr/portail/actualites/ ... v1_1234657
Et qu'elle n'a pas obtenu.La fin du système dérogatoire des majorations des heures supplémentaires,
L’encadrement et l’indemnisation des coupures,
La majoration du travail de nuit, du week-end et des jours fériés,
L’encadrement du travail du week-end et des jours fériés (garantir un week-end par mois de repos au minimum),
La mise en place d’un accord égalité professionnelle,
La mise en place d’un accord pour l’emploi des salariés en situation de handicap.
On voit pourtant là que ces revendications portent bien sur les conditions de travail