Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

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Elam
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Elam »

Victor a écrit : 25 août 2025 18:55
Certains mettent même en doute la criticité de la situation des finances publiques et pensent que l'on peut continuer à creuser les déficits sans aucun problème.
Qui a dit ça ?
papibilou
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par papibilou »

Elam a écrit : 25 août 2025 20:12
papibilou a écrit : 25 août 2025 18:48
1 La situation du pays nous permet elle de poursuivre dans les orientations prises jusqu'ici:
Soit plus de taxes et plus de dépenses et plus de déficit ?
Plus de taxes en France ? Pour qui ? Les plus aisés ? Les plus grosses boites ? C'est la flat tax ? l'IFI ? La suppression de la redevance audiovisuelle ? La suppression de la taxe d'habitation ? Les allègements/ la désocialisation et défiscalisation du coût du travail ? Je ne sais pas si vous avez vu, mais les recettes ont, au contraire, baissé.
https://www.ifrap.org/data/bilan-de-50- ... s-francais
Ce tableau vous montre que les recettes publiques n'ont cessé d'augmenter.
Un autre tableau de l'Insee montre que seuls les 75 foyers les plus riches ne payent pas suffisamment. Les autres sont déjà partis.
Les entreprises payent 25% sur leurs bénéfices, ce qui nous situe dans une moyenne des pays européens. On peut effectivement leur faire payer plus et vous pourrez être sûr que ça va les inciter à créer de l'emploi.
La redevance audio visuelle et la taxe d'habitation n'auraient jamais du être supprimées.
Mais c'est peanuts.
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Kelenner »

24 milliards la taxe d’habitation, une paille.
lepicard
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par lepicard »

Kelenner a écrit : 25 août 2025 20:29 24 milliards la taxe d’habitation, une paille.
peut être ,mais combien de Mr trouduc cette somme à servi de premier apport pour un SUV gazoualeux ????
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Kelenner
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Kelenner »

J'en sais rien, mais parler de hausse des taxes alors que depuis 20 ans on a eu suppression de la taxe d'habitation, suppression de l'ISF, de l'exit tax, baisse colossale de l'IS, chute vertigineuse des cotisations patronales, et que ce sont JUSTEMENT ces coupes drastiques qui sont la cause première des déficits, c'est un tel déni de réalité que ça confine à la secte.
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Elam »

papibilou a écrit : 25 août 2025 20:27
https://www.ifrap.org/data/bilan-de-50- ... s-francais
Ce tableau vous montre que les recettes publiques n'ont cessé d'augmenter.
Un autre tableau de l'Insee montre que seuls les 75 foyers les plus riches ne payent pas suffisamment. Les autres sont déjà partis.
Les entreprises payent 25% sur leurs bénéfices, ce qui nous situe dans une moyenne des pays européens. On peut effectivement leur faire payer plus et vous pourrez être sûr que ça va les inciter à créer de l'emploi.
La redevance audio visuelle et la taxe d'habitation n'auraient jamais du être supprimées.
Mais c'est peanuts.
Cela ne m'étonne pas que la fondation Ifrap, think tank ultra libéral dont la "présidente" possède son fauteuil attitré sur les plateaux de cnews et bfm à partir desquels elle verse quotidiennement sa propagande pour que l'on détruise l'état social, présente les choses de manière aussi fallacieuse.
Deux points :

- Lorsque l'on parle de recettes qui baissent, l'on parle des recettes fiscales et pas de l'ensemble des recettes qui peuvent être liées à la consommation ou à d'autres facteurs qui ne résultent pas directement de politiques économiques venant de Bercy.

- La fondation Ifrap parle en valeur et pas en volume (ce qui n'a aucun intérêt en-soi, d'ailleurs pourquoi croyez-vous que l'on parle de déficit ou de dette en les libellant au PIB, ce que fait d'ailleurs la fondation Ifrap lorsqu'il s'agit de critiquer d'autres indicateurs). Si l'on regarde vos graphiques et le dernier rapport de la cour des comptes, l'on se rend compte que les recettes fiscales sont bien à la baisse en pourcentage du PIB. Le taux de prélèvement obligatoire rapporté au PIB est bien en baisse depuis 2017 (cela figure dans votre lien mais "étonnament" la fondation Ifrap ne le commente pas et se base, de manière fallacieuse, sur les valeurs. Avez-vous lu entièrement votre lien ?) :

On est passé de plus de 45% en 2017 à moins de 43% en 2024 (soit plusieurs dizaines de milliards de pertes, que l'on cherche activement aujourd'hui).

Il a d'ailleurs été calculé que sous Macron, l'on perd environ 60 milliards d'euros chaque année du fait de sa politique faite d'exonérations, de réductions, d'allègements. Donc ne dites pas les taxes ont baissé alors que c'est précisément l'inverse et que cette baisse est la première responsable de l'aggravation de notre déficit.


https://www.insee.fr/fr/statistiques/23 ... au-figure1

https://www.alternatives-economiques.fr ... s/00114974
Modifié en dernier par Elam le 25 août 2025 20:57, modifié 1 fois.
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par papibilou »

Kelenner a écrit : 25 août 2025 20:29 24 milliards la taxe d’habitation, une paille.
J'ai toujours estimé que cette suppression était une stupidité comme l'ISF d'ailleurs.
Malheureusement le déficit c'est 185.
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par papibilou »

Elam a écrit : 25 août 2025 20:55
papibilou a écrit : 25 août 2025 20:27
https://www.ifrap.org/data/bilan-de-50- ... s-francais
Ce tableau vous montre que les recettes publiques n'ont cessé d'augmenter.
Un autre tableau de l'Insee montre que seuls les 75 foyers les plus riches ne payent pas suffisamment. Les autres sont déjà partis.
Les entreprises payent 25% sur leurs bénéfices, ce qui nous situe dans une moyenne des pays européens. On peut effectivement leur faire payer plus et vous pourrez être sûr que ça va les inciter à créer de l'emploi.
La redevance audio visuelle et la taxe d'habitation n'auraient jamais du être supprimées.
Mais c'est peanuts.
Cela ne m'étonne pas que la fondation Ifrap, think tank ultra libéral dont la "présidente" possède son fauteuil attitré sur les plateaux de cnews et bfm à partir desquels elle verse quotidiennement sa propagande pour que l'on détruise l'état social, présente les choses de manière aussi fallacieuse.
Deux points :

- Lorsque l'on parle de recettes qui baissent, l'on parle des recettes fiscales et pas de l'ensemble des recettes qui peuvent être liées à la consommation ou à d'autres facteurs qui ne résultent pas directement de politiques économiques venant de Bercy.

- La fondation Ifrap parle en valeur et pas en volume (ce qui n'a aucun intérêt en-soi, d'ailleurs pourquoi croyez-vous que l'on parle de déficit ou de dette en les libellant au PIB, ce que fait d'ailleurs la fondation Ifrap lorsqu'il s'agit de critiquer d'autres indicateurs). Si l'on regarde vos graphiques et le dernier rapport de la cour des comptes, l'on se rend compte que les recettes fiscales sont bien à la baisse en pourcentage du PIB. Le taux de prélèvement obligatoire rapporté au PIB est bien en baisse depuis 2017 (cela figure dans votre lien mais "étonnament" la fondation Ifrap ne le commente pas et se base, de manière fallacieuse, sur les valeurs. Avez-vous lu entièrement votre lien ?) :

On est passé de plus de 45% en 2017 à moins de 43% en 2024 (soit plusieurs dizaines de milliards de pertes, que l'on cherche activement aujourd'hui).

Il a d'ailleurs été calculé que sous Macron, l'on perd environ 60 milliards d'euros chaque année du fait de sa politique faite d'exonérations, de réductions, d'allègements. Donc ne dites pas les taxes ont baissé alors que c'est précisément l'inverse et que cette baisse est la première responsable de l'aggravation de notre déficit.


https://www.insee.fr/fr/statistiques/23 ... au-figure1

https://www.alternatives-economiques.fr ... s/00114974
Admettons que les exonérations and co ont baissé les recettes. De toutes façons, le pays est surtaxé depuis longtemps.
Le problème est que lorsqu'on est en déficit chronique on ne commence pas par baisser les recettes mais les dépenses. C'est comme si vous aviez des difficultés à boucler le mois et que vous disiez à votre employeur de baisser votre salaire.
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par jeandu53 »

Kelenner a écrit : 25 août 2025 20:52 J'en sais rien, mais parler de hausse des taxes alors que depuis 20 ans on a eu suppression de la taxe d'habitation, suppression de l'ISF, de l'exit tax, baisse colossale de l'IS, chute vertigineuse des cotisations patronales, et que ce sont JUSTEMENT ces coupes drastiques qui sont la cause première des déficits, c'est un tel déni de réalité que ça confine à la secte.
C'est un fait que, depuis quelques années, le taux de prélèvements obligatoires a légèrement baissé :

Image

II n'en demeure pas moins que, malgré cette légère baisse, la France demeure le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés :

Image

Pareillement, la France est aussi le pays où les dépenses publiques, malgré une légère baisse depuis quelques années, sont les plus élevées :

Image

Alors vous avez raison : il y a une autre politique possible que celle proposée, on peut décider d'augmenter massivement les prélèvements obligatoires pour combler les déficits. Mais je repose ma question : est-il vraiment raisonnable d'augmenter encore les prélèvements obligatoires, pour financer cette hausse continue des dépenses publiques sur le long terme ?

Et croyez-vous vraiment que vous aurez une majorité à l'AN pour cela ? La réponse est non ! Et puis allez donc expliquer aux gens qu'avec votre politique de hausses d'impôts, ils devront, peut-être, payer à nouveau une taxe d'habitation...
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Elam
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Elam »

papibilou a écrit : 25 août 2025 21:01
Admettons que les exonérations and co ont baissé les recettes. De toutes façons, le pays est surtaxé depuis longtemps.
Le problème est que lorsqu'on est en déficit chronique on ne commence pas par baisser les recettes mais les dépenses. C'est comme si vous aviez des difficultés à boucler le mois et que vous disiez à votre employeur de baisser votre salaire.
Il y a beaucoup de bêtises qui sont faites dans cette classe, donc punissons les enfants qui en font le moins. Le pays est surtaxé (soi-disant) donc punissons ceux qui le sont le plus en proportion de leurs revenus et les entreprises qui sont les plus fragiles afin de compenser les cadeaux faits et qui ont plus profité aux plus aisés.

Le problème n'est pas le principe de la baisse de la taxation (encore que), le problème est que ceux qui en ont le plus tiré de bénéfices (y compris pour la taxe d'habitation), ce sont les foyers et les entreprises les plus solides.

Quant à dire "on ne commence pas par baisser les recettes mais les dépenses", j'imagine que vous vouliez plutôt "on ne commence pas par augmenter les recettes mais par baisser les dépenses", mais j'ai envie de dire "qui a dit ça" ? De quelle vérité économiqeu s'agit-il ?

Quant à votre comparaison, elle n'est pas pertinente car les dépenses sont justement de la rémunération pour nombre de gens. Les baisser, c'est donc "baisser leur salaire".
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Elam »

jeandu53 a écrit : 25 août 2025 22:03

II n'en demeure pas moins que, malgré cette légère baisse, la France demeure le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés :


Pareillement, la France est aussi le pays où les dépenses publiques, malgré une légère baisse depuis quelques années, sont les plus élevées :
J'ai l'impression que vous n'avez pas saisi un principe de base. Raison pour laquelle je me permets une question vu que vous critiquez justement deux indicateurs qui se "compensent" et se légitiment mutuellement. Qu'implique le fait que l'on ait un haut taux de PO et un haut taux de dépenses ?
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Victor »

Elam a écrit : 26 août 2025 00:45
jeandu53 a écrit : 25 août 2025 22:03

II n'en demeure pas moins que, malgré cette légère baisse, la France demeure le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés :


Pareillement, la France est aussi le pays où les dépenses publiques, malgré une légère baisse depuis quelques années, sont les plus élevées :
J'ai l'impression que vous n'avez pas saisi un principe de base. Raison pour laquelle je me permets une question vu que vous critiquez justement deux indicateurs qui se "compensent" et se légitiment mutuellement. Qu'implique le fait que l'on ait un haut taux de PO et un haut taux de dépenses ?
Cela signifie clairement que la France n'est pas un pays ultra-libéral ni même un pays avec une économie libérale mais que la France est un pays hyper socialiste.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Victor »

Elam a écrit : 25 août 2025 20:08
Victor a écrit : 25 août 2025 18:34
Pour votre information les trente glorieuses se sont achevées avec le choc pétrolier de 1973 (quadruplement du prix du pétrole).
C'est donc que le prix très bas du pétrole a été un facteur important expliquant cette période de forte croissance économique.

Nous ne pouvons plus compter sur la croissance pour financer des dépenses publiques en hausse constante.
C'est cela qui est fondamental à comprendre.
Une croissance faible voire très faible oblige à gérer les dépenses publiques avec beaucoup plus de rigueur.
Les trente glorieuses se sont achevées à peu près à la période de la mort de Pablo Picasso (73). C'est donc que la vie de Pablo Picasso était un facteur important expliquant cette période de forte croissance économique.

Expliquer que la croissance est essentiellement portée (et ce de manière indistincte, quels que soient les pays) par le secteur de l'énergie, c'est juste de la paresse intellectuelle, vu que vous ne faites pas l'effort d'aller vous renseigner un minimum sur les secteurs qui portent réellement la croissance (et qui varient plus ou moins fortement selon les pays). D'autant plus que la croissance finit nécessairement par stagner puis régresser lorsqu'une société parvient à suffisamment se développer pour faire partie des meilleures. Plus il y a des secteurs à développer, plus les perspectives de croissance sont grandes si les choses sont faites pour cela. Au bout d'un moment, on finit par atteindre un plafond et le chômage commence à lentement partir à la hausse et la croissance ralentit.

De plus, je parle d'un moment clé à partir duquel les régressions sociales se sont globalement propagées et où les inégalités ont commencé à repartir à la hausse. Quant à la grosse détérioration des économies Occidentales, elle a eu lieu principalement à partir de la crise de 2008 permise par les nouvelles règles adoptées depuis la fin des années 70 et qui sont totalement conformes au modèle que vous prônez (la fameuse "liberté" si chère à Charles Gave et qui est un drame pour les peuples en matière économique) mais elle avait doucement commencé en Europe avec l'introduction de l'euro.
Je pense que vous ne mesurez pas l'importance de l'énergie dans l'économie.
Vous devriez écouter Jancovici qui explique très bien son rôle absolument essentiel.

De plus quand on vous lit, on a l'impression que la demande intérieure serait l'alpha et l'oméga de l'économie et que tout devrait être mis en oeuvre pour soutenir cette demande qu'elle qu'en soit le prix.

La demande intérieure est effectivement un élément important d'une économie mais c'est loin d'être le seul et résumer les politiques économiques à des politiques qui favoriseraient cette demande, c'est juste une caricature de l'économie.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Patchouli38 »

"La charge de la dette va-t-elle devenir le budget le plus important de l'État, comme l'affirme François Bayrou ?

Le Premier ministre François Bayrou a appelé les députés à un vote de confiance et alerté sur le poids de la dette dans le budget de la France, lors d'une prise de parole lundi 25 août.

"Le France est au bord du surendettement." Cette phrase, François Bayrou l'a martelée lors de sa prise de parole lundi 25 août pour demander un vote de confiance à l'Assemblée nationale(Nouvelle fenêtre) le 8 septembre prochain. Le Premier ministre a répété son alerte sur la situation économique du pays, la nécessité de faire des économies, lui qui cherche 44 milliards d'euros, et l'augmentation alarmante du coût de la dette.

"La charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la Nation. Les annuités que nous devons rembourser vont être plus lourdes que le budget de l'Éducation nationale et que le budget des Armées", a-t-il déclaré. Ce qui a fait s'étrangler l'économiste François Geerolf sur X(Nouvelle fenêtre) : "Encore une fois, écrit-il, regarder la charge de la dette n'a pas de sens." Le Vrai ou Faux fait le point sur ce sujet qui fait débat, même entre économistes.

Une logique contredite par des économistes
La logique de François Bayrou est assez simple. Le Premier ministre estime que la France va devoir rembourser 66 milliards d'euros en 2025 à ceux qui lui ont prêté de l'argent pour qu'elle puisse fonctionner, c'est ce qu'il appelle la charge de la dette.

François Bayrou prend ensuite les lignes du budget, regarde les montants qui sont alloués aux différents ministères, et il constate que l'Éducation nationale, qui est traditionnellement le premier poste de dépenses de l'État, aura reçu 64 milliards d'euros pour fonctionner cette année. Soixante-quatre étant moins que soixante-six, le Premier ministre en conclut que la charge de la dette va devenir dépasser l'Éducation nationale et devenir le premier poste de dépenses budgétaires du pays en 2025.

Mais, pour certains économistes, comparaison n'est pas raison. "Ce cri d’alarme, martelé par ministres et technocrates, est devenu un classique du débat public. On nous présente cette dépense comme "la plus stupide qui soit", un gouffre financier amputant l’avenir, des milliards qui pourraient servir à l’éducation, la santé ou l’écologie. Pourtant, cette rhétorique, usée jusqu’à la corde, repose sur un raisonnement biaisé", écrit l'économiste François Geerolf, membre de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dans une tribune sur Marianne(Nouvelle fenêtre).

François Geerolf, ainsi que d'autres économistes de l'OFCE, estiment que le Premier ministre oublie de prendre en compte l'inflation. Contacté par franceinfo, Éric Heyer explique que le coût de la dette est en partie amorti par l'inflation, voire totalement absorbé quand l'inflation est supérieure aux taux auxquels la France a emprunté de l'argent.

Pour bien comprendre leur logique : si quelqu'un prête 100 euros à quelqu'un d'autre avec un taux d'intérêt à 1%, l'emprunteur doit rendre 101 euros au bout d'un an, s'il n'y a pas d'inflation, car la valeur des 100 euros de départ n'aura pas changé. Mais, en cas d'inflation, les choses sont différentes. Pour que le prêteur ne perde pas d'argent, l'emprunteur doit lui rendre la valeur de ce qu'il a emprunté.

Avec une inflation à 2%, la valeur de 100 euros a augmenté et est passée à 102 euros. L'emprunteur va donc devoir rendre 102 euros au lieu de 101. À première vue, on dirait que l'emprunteur a rendu encore plus d'argent, puisqu'il a rendu un euro de plus que ce qui était prévu s'il n'y avait pas eu d'inflation. Mais, en vérité, il a gagné un euro, puisque le taux d'intérêt a été absorbé par l'inflation. Si cela n'avait pas été le cas, l'emprunteur aurait dû rembourser 103 euros et quelques centimes.

Selon l'OFCE, la charge de la dette a rapporté de l'argent en 2024
Ainsi, selon cette logique, et en prenant des indicateurs réels – ceux de 2024 – et non des prévisions – les indicateurs de 2025 étant encore appelés à bouger – non seulement la charge de la dette n'a rien coûté à l'État en 2024, mais elle lui a même rapporté de l'argent. François Geerolf explique que le taux d'intérêt moyen réel de la France était inférieur à l'inflation qui se situait à 2% en 2024. "Oui, vous avez bien lu : la charge réelle de la dette publique est en fait négative. Autrement dit, l’État gagne de l’argent en empruntant", conclut-il. C'est ce que les économistes appellent la "taxe inflationniste".

Quant à savoir si la charge de la dette coûtera quelque chose à la France en 2025 et si elle sera le premier poste de dépense, pour ces économistes, il faudra attendre que l'année soit terminée et que les indicateurs soient stabilisés. En attendant, François Geerolf affirme que le coût de la dette, régulièrement brandi comme un argument pour davantage de rigueur voire d'austérité budgétaire, est un "mythe"."

https://www.franceinfo.fr/replay-radio/ ... 56237.html
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Re: Le budget 2026 demandera un «effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», affirme Éric Lombard

Message par Kelenner »

Bayrou ne comprend absolument rien à l’économie. Il est manipulé par des bien plus malins et retors que lui.
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