Et qui aura l'air d'un "pov' con" au final? Et bien le ministre de la culture, et le ministre des affaire étrangères qui ont dégainé trop tôt.


le web a t il influencé ?...Barbapoutre a écrit :Les analystes ... disent que Frédéric Mitterrand avait parlé avec l'accord de la présidence, mais vu la tournure que ça prend, c'est à dire que l'opinion est contraire et bien le vent tournant la girouette fait de même.
Et qui aura l'air d'un "pov' con" au final? Et bien le ministre de la culture, et le ministre des affaire étrangères qui ont dégainé trop tôt.![]()
GECKO a écrit : BHL ou pas, le web semble ne faire aucun cadeau à Polanski et n'adhère pas au soutien..
On peut même y lire parfois, comme une séparation de deux mondes..les célèbres
et le reste...![]()
Que va faire Nicolas qui suivait l'affaire de près..?
comme dab' , comme il fait avec ses ballons d'essaiBarbapoutre a écrit : Les analystes ... disent que Frédéric Mitterrand avait parlé avec l'accord de la présidence, mais vu la tournure que ça prend, c'est à dire que l'opinion est contraire et bien le vent tournant la girouette fait de même.
Et qui aura l'air d'un "pov' con" au final? Et bien le ministre de la culture, et le ministre des affaire étrangères qui ont dégainé trop tôt.![]()
En 1993, Roman Polanski avait passé un accord avec sa victime Samantha Geimer pour qu'elle mette fin à ses poursuites. Une semaine après son arrestation en Suisse sur mandat américain, les détails de cet accord secret ont été rendus publics après que des documents judiciaires ont été transmis à la presse.
Le cinéaste franco-polonais s'était ainsi engagé à verser 500 000 dollars (343.000 euros) à sa victime.
Agé de 76 ans, Roman Polanski, Oscar du meilleur réalisateur (2003) et Palme d'Or à Cannes (2002) pour «Le Pianiste», est recherché par la justice américaine après une procédure ouverte en 1977 pour des «relations sexuelles illégales» avec une adolescente alors âgée de 13 ans. Après avoir plaidé coupable de relations sexuelles avec mineure et passé 42 jours en prison, il avait fui les Etats-Unis de peur d'être condamné à une peine plus lourde.
On ne sait pas si la somme a été versée
Il n'est pas certains que le cinéaste ait finalement versé la somme promise. Mais, indique le journal américain Los Angeles Times, l'attitude de la victime envers M. Polanski a changé à partir de 1997, suggérant que la question a été résolue. Cette année-là, Samantha Geimer avait en effet écrit une lettre adressée au juge chargé de l'affaire dans laquelle elle se disait favorable à un retour du cinéaste aux Etats-Unis et jugeait «excessif» le séjour de 42 jours qu'il avait effectué en prison dans cette affaire en 1977.
Le réalisateur, qui se rendait au festival du film de Zurich pour y être honoré, a été arrêté dans cette ville à sa descente d'avion il y a une semaine, à la demande du bureau du procureur de Los Angeles. Il pourrait, dans les 40 jours, être extradé vers les Etats-Unis. En France où de nombreux artistes se sont mobilisés en faveur du cinéaste, cette arrestation a suscité un important débat
L'art n'a rien à voir avec la morale ; ce qui est immoral dans l'art, c'est de faire une mauvaise oeuvre.mum401 a écrit : :roll: ben quelque part on est en droit de se demander si ces personnes ont toujours ces moeurs ? te dire que tu vas voter pour quelqu'un qui part ailleurs a surementd'autres qualités, moi ça me gêne aux entournures.
Et puis, qu'ils en fassent des livres:roll: alors là ! c'est le pompon !
D'ailleurs, a-t'on vraiment le droit ? on peut pas être poursuivi ? enfin quand même c'est bizare cette permissivité littéraire.
Le meurtrier avait éventré l'actrice enceinte, il était sans aucun doute complètement barge.Alogos a écrit : L'art n'a rien à voir avec la morale ; ce qui est immoral dans l'art, c'est de faire une mauvaise oeuvre.
Sade est imprimé depuis, depuis.......longtemps -
Si on veut, on peut en rajouter ; la compagne de R. Polanski massacrée par un fou mystique chez elle, lors d'une soirée entre amis. Le meurtrier un peu dingo avait ensanglanté les murs blancs ; meurtre rituel ? oeuvre d'un désaxé, Charles Manson a reconnu ètre l'auteur de ce meurtre barbare.
Lettre ouverte à Monsieur Kouchner et Monsieur Mitterrand
par Manu A, Invalide sans profession.
Vos prises de position au sujet de l'affaire Polanski me forcent à venir à vous. En 1989, il y a donc 20 ans de cela, je me suis rendu coupable des mêmes faits que l'on reproche à Monsieur Polanski. Je croyais, moi aussi, que j'avais un rapport sexuel avec une adolescente de 14 ans consentante. Contrairement à votre pauvre cinéaste, j'ai attendu sagement la venue des gendarmes, puis je suis resté en cellule deux ans et demi, jusqu'à mon procès devant la Cour d'assises. Et, toujours en cellule, j'ai compté deux mille deux cent cinquante cinq (2255) jours avant d'être enfin élargi. Soit dit en passant, sans une seule permission de sortir préalable.
Le fait est que la prison, le procès et la psychanalyse aidant, j'ai fini par saisir une subtilité qui jusque là m'avait échappé et qui, je l'avoue, était sinon à l'origine de mon acte, tout du moins un élément déclencheur de ce que j'infligeais à ma victime. Comme j'ai pu constater, suite à l'affaire Polanski, que cette subtilité vous échappe à tous deux, je m'empresse de vous en faire part. J'ai appris à mes dépends, mais aussi et surtout aux dépends de celle à qui j'ai fait tant de mal, qu'une gamine de 13 ans ne peut en aucun cas donner son consentement pour une relation sexuelle avec un adulte. Je le répète, il est impossible qu'elle donne son consentement, y compris lorsqu'elle est explicitement demandeuse, c'est vous dire combien certains font fausse route et pourquoi je fus très justement condamné pour viol. Si vous me demandiez la raison de cette impossibilité, je vous répondrais ce par quoi je commençais ce paragraphe. D'où, Messieurs les ministres, la nécessité de répondre de ses actes devant la justice, devant la victime et de les revoir, les mâcher, les ruminer, jour après jour, nuit après nuit. Tout cela bien sûr dans la douleur, les larmes, la contrainte, l'humiliation, la honte et la solitude de la prison. Travail qu'on ne peut nullement réaliser dans le strass et les paillettes. Travail que vous, Messieurs les ministres et tous ceux qui protègent Polanski depuis si longtemps, l'avez empêché de réaliser.
Voilà pourquoi cette affaire lève un tel tollé parmi les gens communs, et voilà la raison du décalage abyssal qu'il y a entre l'opinion du petit peuple, dont je suis, et vous et vos amis intellectuels : parce que vous vous dressez comme un seul homme contre ce que nous enseigne toute notre civilisation - excusez du peu !
Vous, Messieurs, voilà que tout d'un coup, vous nous crachez que l'homme ne doit nullement faire amende honorable, ni redresser son chemin. Et vous voilà, soudain, la bouche pleine de ses pitoyables excuses que l'on entend si souvent dans la bouche de tristes individus, dont j'étais, plus proches de l'animalité que de ce à quoi ferait penser leur silhouette: "Elle était consentante, elle paraissait vingt ans, il y a si longtemps" Vous, ministres et intellectuels, vous n'avez loupé aucune de ces bestialités, plus l'insulte faite à tous ceux qui purgent leur peine dans la promiscuité, le silence et l'oubli de nos prisons.
Mais il y a pire. Les faits dont je me suis rendu coupable, je les ai commis en 1989, il y a donc vingt bonnes années. Personnellement, j'ai assumé, j'ai payé et j'ai même payé un second crime que je n'avais pas commis et puis surtout, j'ai réalisé l'infinie gravité de mes actes. Et si je n'ai jamais eu droit au pardon, j'ai en revanche eu droit à l'oubli... Jusqu'en février dernier. Car voilà qu'en février 2009, donc vingt ans après, ces messieurs en uniforme sont venus me notifier que dorénavant j'héritais d'une nouvelle punition qui consiste à devoir me rendre deux fois par an dans leurs locaux pour leur confirmer mon adresse. Vingt ans après Monsieur Kouchner ! Vingt ans après Monsieur Mitterrand ! Alors que j'ai tout assumé, payé et jamais récidivé. Alors qu'ils ont devant leurs yeux vingt longues années de non récidive. Et cette loi scélérate, c'est vous, Monsieur Kouchner, c'est vous, Monsieur Mitterrand, vous qui demandez à ce qu'on oublie un fugitif, c'est vous qui l'avez voulue et votée, quand pour Polanski "c'est si vieux, quel acharnement, méchants américains..."
Depuis février, je fais des cauchemars, depuis février, j'ai perdu ma paix et l'on m'a arraché à l'oubli, celui que la coutume ancestrale me concède. Depuis que vous m'avez infligé une nouvelle punition, vingt ans après les faits, ça va mal. Mais depuis trois jours, Messieurs les ministres, depuis que vous avez réagi pour Polanski, là vous m'avez mis la haine, j'ai perdu mon peu de sagesse. Vous m'avez empoisonné le sang. Je vous demande donc au nom du simple principe de cohérence de me faire enlever cette dernière punition aussi injuste que traumatisante. De lancer une pétition avec vos amis les intellectuels et autres cinéastes. Redonnez-moi mon droit à l'oubli, car moi, oui, j'y ai droit, j'ai fait plus juste que le "Pianiste" et son auteur : J'ai payé !
c'est remettre les choses en place simplement...tisiphoné a écrit : wahou !! quelle baffe !!
j'espère que Polanski lira cette lettre .