Georges61 a écrit : J'ai connu Bérégovoy, avant qu'il soit au gouvernement, à l'époque où il était militant, et j'ai constaté sa grande intégrité et son sens de l'honneur; je suis persuadé qu'il a été très marqué par les accusations injustes portées à son encontre; je n'ai pas été surpris par son suicide. C'était tout à fait son genre de préférer la mort au déshonneur.
Je ne suis pas de son bord politique, mais pour moi Bérégovoy était un type honnête. Il semble qu'il n'ait pas été apprécié par les caciques du PS qui le méprisaient. Ce n'était pas bien d'être tourneur-fraiseur ! Non, il fallait avoir fait des études de droits ou de médecines, avoir fait l'ENA, science-po pour être respecté du milieu politique. Bérégo tourneur-fraiseur ? C'était forcément un con pour certains !
Sauf que Bérégovoy (dont les ancêtres sont d'origine Ukrainienne) était très intelligent, mais étant dans un milieu modeste, voire pauvre, ses parents n'avaient pas assez de moyens pour lui payer de grandes études à l'université. Il a donc exercer le métier de tourneur-fraiseur.
C'est quand même pas mal pour un ouvrier de finir Premier Ministre ! Mais à quel prix ? Le 10 Mai 1981, Mitterrand promet à Bérégovoy le poste à Matignon, se sera finalement pour Mauroy. Béré aura l'économie et les finances. En 1984, Bérégovoy croit son heure de gloire arrivée, puisque Mauroy démissionne. Mitrand réuni Fabius et Bérégovoy dans son bureau. Il laisse entendre qu'il nommera un homme d'expérience à Matignon. Bérégovoy croit que c'est pour lui. Mais Mitrand demande à Béré de prendre conger car il a à s'entretenir avec "Laurent". Et au moment où Bérégovoy franchit la porte du bureau présidentielle, il entend Mitrand dire à Fabius "j'ai décidé de vous nommer Premier Ministre". Une humiliation pour Béré ! Vien ensuite la période de cohabitation où les espoirs de Béré s'envolent ! 1988 grosse déception encore pour Béré, la gauche repasse, mais c'est le pire ennemi de Mitrand qui est nommé à Matignon : Michel Rocard. En 1991, Béré espère cette fois avoir le poste qu'il ambitionne depusi des années. Nouvelle décèption, cela revient à Edith Cresson ! 1992, le climat politique est très mauvais. Les accusations de corrouptions de fausses factures font s'effondrer le PS dans les intentions de vote. Plus personne ne veut du PS au pouvoir. Bérégovoy est nommé Premier Ministre au pire moment !!!!!! Il devra assumer l'échec du PS aux législatives.
Concernant le complot dont il a été victime, pour moi, il est clair que ça vient de son camps ! Certains à gauche ne pouvaient pas supporter qu'un simple tourneur-fraiseur puisse être Premier-Ministre ! Ils ont réussi leur coup.
Mitrand n'est pas tout à fait innocent dans cette affaire. Il a fait parti des chiens qui se sont abattus sur lui. D'ailleurs, après la défaite aux législatives, Mitrand ne prenait plus béré au téléphone !
Mitrand était l'empereur du cynisme !