Yaroslav a écrit : ↑23 mai 2025 20:24
Once a écrit : ↑23 mai 2025 10:13Non. Pour moi, l'option c'est :
1) Israël arrête les bombardements et son projet d'annexion de Gaza
2) Il négocie avec le Hamas pour la libération des derniers otages.
3) Le projet d'une reconnaissance d'un état palestinien est validé au plan international
4) Le plan de reconstruction de Gaza de la Ligue arabe est adopté à la condition expresse que le Hamas se retire politiquement du jeu et accepte de nouvelles élections libres.
5) Les Gazaouis restent sur leur terre pendant la reconstruction dans des hébergements provisoires et sous assistance humanitaire internationale.
Je suis conscient du fait qu'Israël s'opposera fermement aux 3 derniers points et que - compte tenu du poids des et des intérêts américains dans la région- tout sera entrepris pour que cela ne se réalise pas.
Ceci étant dit, ne pas oublier que si il y a une urgence concernant Gaza, il en est une autre dont on parle peu : c'est la Cisjordanie. Ce qui s'y passe au quotidien (et depuis bien longtemps avant le 7 octobre) est insupportable au regard du droit international.
Reconnaître l'état palestinien avant que le Hamas ne rende le pouvoir à Gaza et partir du principe que le Hamas quitterait volontairement le pouvoir me paraît trop risqué et illusoire.
Je ne vois pas bien comment on peut imaginer voir le Hamas rendre le pouvoir à Gaza autrement que par la force.
Le problème c'est que c'est une idéologie le Hamas , et réussir à éradiquer une idéologie est très difficile. Le Hamas exerce en fait deux pouvoirs à Gaza : un pouvoir administratif très concret et proche de sa population ( équivalent à la gestion d'une intercommunalité en France) et la branche militaire plus hors sol et clandestine ( et sérieusement mise à mal depuis le 7 octobre).
Et puis, au centre, il y a toute une population civile habituée à être encadrée par la branche administrative du Hamas impuissante pour le moment à s'occuper de sa population ( ce qui peut contribuer aussi à entraîner un découplage entre une population affamée, assoiffée et sans aucun soutien véritable).
À mon avis, c'est à ce niveau qu'il pourrait y avoir un retournement de la population civile : si demain matin une force humanitaire neutre pouvait prendre en charge toute cette population en lui administrant tous les soins qu'elle nécessite et en lui livrant toute la nourriture nécessaire pendant une période de transition avec l'accord d'Israël et du Hamas acceptant de se mettre sur la touche puisque devenu impuissant vis à vis de sa population, peut-être y aurait il un créneau permettant d'envisager une reprise en main politique neutre de Gaza par une force d'interposition neutre genre ONU avec un découplage mental des civils par rapport à leurs geôliers du Hamas redevenus faibles , impuissants et nuisibles à leurs yeux.
Peut être...
Mais ce n'est pas en bombardant tous les jours une population déjà à terre que le début du début d'un début de solution pourra être trouvé et je pense en premier lieu au calvaire insupportable que tous ces pauvres gens subissent au quotidien : ce n'est pas tolérable pour eux mais ça ne doit pas l'être pour nous occidentaux aussi.
Les témoignages des humanitaires français sur place sont accablants.