sofasurfer a écrit : ↑24 mars 2022 08:33
Crapulax a écrit : ↑24 mars 2022 05:06
...El-Halia en 55...C'est vrai trop peu évoqué.
D'ailleurs nous pourrions parler des tortures infligées aux uns et aux autres...Comparer l'ignominie ce n'est pas reluisant c'est vrai.
Les troupes du FLN se sont livrées elles-aussi à des actes honteux ....Et ce sur les populations musulmanes et européennes....Le massacre de la mine de Oued-Zen fut d'une grande barbarie...
....Il était commun de vider de leur sang les victimes,en les aillant préalablement entaillées et lardées de partout..On voyait aussi des dépeçages....Ou l'on ne laissait par exemple que les os en ayant enlever la peau,souvent sur les bras...Les nez,oreilles,mains,pénis mais aussi les yeux crevés voir la langue coupée...Membres brisés...Décapitations...Egorgements....Comme vider un corps de ses entrailles pour y coller des pierres.....Et tout cela sur des personnes alors vivantes...
Les bébés fracassés contre les murs pour terminer..Si si...
Pour les femmes il y eu des horreurs..Notamment avec les cactus..Le viol était légion,enfants compris.Je vous passe le reste.
Le FLN a utilisé la terreur parmi les autochtones pour les forcer à cacher les armes et à fermer leur bouche. Ceux qui ne voulaient pas collaborer subissaient les pires atrocités pour l'exemple. L'armée française a entre autres déplacé des villages car ils étaient terrorisés par le FLN, cela a été repris par les pro FLN style Benjamin Stora comme des exactions.
C'est justement de cela dont il est socialement interdit de parler en Algérie, il ne faut pas ternir la gloire de l'ALN donc cela n'a jamais existé...
On n'en parle pas là-bas, oui. Parce que c'est un ramassis de conneries.
Je ne reviens même pas sur tout ce que raconte Crapulax. Qui ne semble pas savoir que Oued Zem est au Maroc et que le massacre de 55 n'a rien à voir avec le FLN.
Vous racontez l'histoire de l'Algerie par des anecdotes qui n'ont rien à voir avec la lutte nationale, avec des fantasmes de cruauté ou de la pure fiction, en ignorant délibérément le coeur du sujet. Vous tentez de faire passer pour coupable la victime de la colonisation.
Le FLN, c'était les algériens. Ce n'était pas une entité séparée de l'Algérie auxquels les algériens avaient été soumis. Ce mouvement était composé d'algériens et notamment de l'Algérie rurale.
Le FLN et l'ALN ont largement été appuyés par l'opinion algérienne et avait, surtout depuis 1956, gagné un grand nombre d'adhésions de jeunes algériens venus combattre pour l'indépendance. D'un mouvement mineur, il grossit par ces adhésions d'algériens de la rue mais aussi de toutes les organisations algériennes. Le FLN gagnera le soutien de toutes les oulemas, de l'union des travailleurs algériens (UGTA), des unions des commerçants, des étudiants et lycéens etc. Tous affirment leur soutien au FLN et à l'indépendance.
Et plus la répréssion coloniale fut dure (comme par exemple l'arrestation de nombreux dirigeants de l'UGTA par la France pour avoir demandé que la France négocie avec le FLN), plus l'adhésion des algériens augmenta.
A vos anecdotes ou aux vengeances consécutives à la libération, inévitables à la fin d'une occupation (la France en fut aussi largement actrice), vous éludez volontiers les massacres de l'armée française. Les arrestations arbitraires, les tueries aveugles, l'usage du napalm par la France ainsi que des mines, les bastonnades, les tortures, les tribunaux d'exception, les exécutions sommaires.
Le FLN était l'expression la plus basique de la révolte algérienne face à des décennies d'humiliation, de violences, de spoliation et de répressions.
Tiens, paraît que tu as lu Fanon:
La guerre d’Algérie entre bientôt dans sa sixième année. Personne parmi nous comme dans le monde ne soupçonnait, en novembre 1954, qu’il faudrait se battre pendant soixante mois avant d’obtenir que le colonialisme français desserre son étreinte et donne voix au peuple algérien.
Après cinq ans de lutte, aucune modification politique n’est intervenue. Les responsables français continuent de proclamer l’Algérie française. Cette guerre a mobilisé le peuple dans sa totalité, l’a sommé d’investir en bloc ses réserves et ses ressources les plus cachées. Le peuple algérien ne s’est pas donné de répit, car le colonialisme auquel il est confronté ne lui en a laissé aucun.
La guerre d’Algérie, la plus hallucinante qu’un peuple ait menée pour briser l’oppression coloniale. Ses adversaires aiment affirmer que la Révolution algérienne est composée de sanguinaires. Les démocrates dont elle avait la sympathie lui répètent quant à eux, qu’elle a commis des erreurs.
Il est arrivé en effet que des citoyens algériens aient enfreint les directives des organismes dirigeants, et que des choses qu’il eût fallu éviter se soient déroulées sur le sol national. Presque toujours d’ailleurs, elles concernaient d’autres citoyens algériens.
Mais alors qu’a fait la Révolution ? A-t-elle fui ses responsabilités ? N’a-t-elle pas sanctionné ces gestes qui risquaient d’altérer la vérité de notre combat ? M. Ferhat Abbas, président du Conseil du G.P.R.A., n’a-t-il pas évoqué en public les mesures, parfois capitales, prises par la direction de la Révolution ?
Et pourtant qui ne comprend psychologiquement ces subites violences contre les traîtres ou les criminels de guerre ? Les hommes qui ont fait la campagne au sein de la Première Armée Française ont gardé des mois entiers le dégoût pour ces justiciers de la dernière heure qui dé chargeaient leurs armes sur les collaborateurs. Ceux qui avaient fait l’ile d’Elbe, la Campagne d’Italie et le débarquement à Toulon étaient révoltés par ces règlements de comptes fratricides, illégaux et souvent honteusement menés. Nous n’avons cependant pas en mémoire de condamnation de maquisards pour exécutions sommaires précédées de tortures de civils désarmés.
Le Front de Libération Nationale n’a pas craint, dans les moments où le peuple subissait les assauts les plus massifs du colonialisme, de proscrire certaines formes d’action et de rappeler constamment aux unités engagées les lois internationales de la guerre. Dans une guerre de Libération, le peuple colonisé doit gagner, mais il doit le faire pro prement sans « barbarie ». Le peuple européen qui torture est un peuple déchu, traître à son histoire. Le peuple sous-développé qui torture assure sa nature, fait son travail de peuple sous-développé. Le peuple sous-développé est obligé, s’il ne veut pas être moralement condamné par les « Nations Occidentales », de pratiquer le fair-play, tandis que son adversaire s’aventure, la conscience en paix, dans la découverte illimitée de nouveaux moyens de terreur.
Le peuple sous-développé doit à la fois prouver, par la puissance de son combat, son aptitude à se constituer en Nation, et par la pureté de chacun de ses gestes, qu’il est, jusque dans les moindres détails, le peuple le plus transparent, le plus maître de soi.
Mais tout cela est bien difficile. Alors que dans la région de Mascara, il y a exactement six mois, plus de trente combattants encerclés et ayant épuisé leurs munitions, après s’être battus à coups de pierres, étaient faits prisonniers et exécutés devant le village, un médecin algérien, dans un autre secteur,
détachait une mission aux frontières pour ramener sans délai des médicaments seuls capables d’enrayer la maladie d’un prisonnier français. Au cours du trajet, deux combattants algériens étaient tués. D’autres fois, des soldats sont affectés à une mission de diversion pour permettre à un groupe de prisonniers d’arriver indemnes au P.C. de la région.
Les ministres français Lacoste et Soustelle ont publié des photos dans le souci de salir notre cause. Certaines de ces photos montrent des choses faites par des membres de notre Révolution. D’autres concernent quelques-uns des milliers de crimes dont se sont rendus coupables Bellounis et les harkis armés par l’Armée Française. Enfin et surtout, il y a ces dizaines de milliers d’Algériens et d’Algériennes victimes des troupes françaises.
Non, ce n’est pas vrai que la Révolution soit allée aussi loin que le colonialisme.
A savoir aussi. Il y avait des français au sein du FLN.