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Petit hommage à un grand chanteurUne décennie après sa mort, un 4 mars, l’âme du chanteur Claude Nougaro plane encore sur la ville.
Et pas seulement quand son tonitruant «ô Toulouse» ponctue les essais du Stade Toulousain ou qu’on descend à la station de métro des Minimes.
« Les Toulousains ont tous une anecdote. ils se souviennent de l’avoir rencontré, d’avoir partagé avec lui des choses humaines, chaleureuses et très réelles», confie sa fille aînée, Cécile.
Pour preuve, Eric, aujourd’hui quadragénaire. «Je le croisais quand j’étais étudiant du côté de la place de la bourse. Il revenait du marché avec son panier de légumes, ça me faisait toujours un drôle d’effet», raconte-t-il.
Ce contact physique, beaucoup le recherchent encore. Ils sont déjà plus de 500, en une semaine, à avoir posé leur petite «pincée de terre» sur la statue que prépare le sculpteur Sébastien Langloÿs, dans son atelier des Carmes*. Nicole fait partie des « contributeurs». «Nougaro, pour moi, c’est un accent, un rythme et des chansons qui me ramènent à des souvenirs personnels», dit-elle en posant son ébauchoir.
«Nos visiteurs ont entre 6 et 98 ans, Nougaro transcende les générations», précise le sculpteur qui écoute son modèle en boucle et a toujours un couplet adapté aux circonstances. Cette statue, bientôt coulée dans le bronze, est une idée de l’Association Nougaro, présidée par Hélène, sa veuve.
Le 9 septembre prochain, jour de l’anniversaire du chanteur, elle sera installée près du Donjon, derrière la place du Capitole. L’autre retour concret dix ans après, se fera sur «l’eau verte du Canal du Midi». La Maison Nougaro, une péniche en fait, lieu vivant d’hommage et de création est porté par Cécile. «Nous espérons pouvoir l’ouvrir au début du printemps 2015», explique celle qui a décidé d’écumer les rues de la Ville rose avec une caméra et d’enregistrer des messages pour préserver «le lien éternel» entre Nougaro et Toulouse.