Corvo a écrit : ↑28 avril 2025 12:30![]()
![]()
répondit l'écho...
Port du voile : Très gros lapsus de Retailleau sur les intentions des islamistes
Polémique•Accusé par Mélenchon de cultiver un « climat islamophobe », le ministre était interrogé sur BFMTV sur sa phrase « A bas le voile »
puis en déclarant « les islamistes souhaitent que les femmes soient violées », au lieu de « voilées ».
Alors que la traque du meurtrier d’un jeune Malien vendredi matin dans une mosquée du Gard se poursuit, Bruno Retailleau était interrogé dimanche en fin de journée par Benjamin Duhamel sur BFMTV. Plusieurs centaines de personnes étant rassemblées en même temps à Paris, notamment à l’appel de LFI, le journaliste en a profité pour revenir sur les propos de Jean-Luc Mélenchon accusant, en marge de cette manifestation, le ministre de l’Intérieur de cultiver un « climat islamophobe ».
Le locataire de la place de la place Beauvau a dû alors aussi répondre sur une de ses déclarations sur le voile, lors d’un « meeting ». Sur « la question de l’interdiction du voile dans les compétitions sportives vous avez dit "A bas le voile". Quand il y a un climat de haine contre les musulmans, est-ce que, quand on est ministre de l’Intérieur, on peut prendre la responsabilité de dire à la tribune "A bas le voile" ? », lui a demandé Benjamin Duhamel estimant que « cela fait partie des choses qui alimentent un climat de ressentiment ou de haine contre les Français de confession musulmane. »
Un tacle contre le « communautarisme » de LFI
Bruno Retailleau a alors tenu à répondre, dans un premier temps, aux accusations du leader de LFI. « Jean-Luc Mélenchon et ses amis les Insoumis font du communautarisme […] pour draguer le vote des Français musulmans. Et en faisant cela, ils veulent les séparer de la communauté nationale. C’est extrêmement grave et cela fait d’abord mal à nos compatriotes musulmans. »
Puis sur ses propres propos, le ministre s’est justifié en rappelant qu’il avait « utilisé cette expression dans un cadre bien précis ». « Il y avait un texte, dont j’avais d’ailleurs cosigné la PPL (proposition de loi) au Sénat, qui interdisait pour les compétitions sportives fédérales. Eh bien je ne renie rien ».
N’ayant pas eu totalement une réponse, sur l’expression controversée, le journaliste est tout de suite revenu à la charge. « Dire "A bas le voile" quand on est ministre de l’Intérieur, est-ce que cela n’alimente pas un ressentiment général contre la religion musulmane, des fidèles qui pour certaines portent le voile sans que, je sache, le voile signifie d’appartenir à une mouvance islamiste », a-t-il de nouveau interrogé.
Un acte manqué « curieux »
Le ministre a alors répondu beaucoup plus précisément, déclenchant un très gros lapsus de sa part. « Ah non. Mais je n’ai jamais dit que toutes les femmes qui portent le voile étaient des islamistes. Mais ce que je vous dis aujourd’hui, devant vous les yeux dans les yeux, c’est que tous les islamistes, tous, il n’y a pas une exception, souhaitent que les femmes soient violées ». Constant sa très grosse erreur, Bruno Retailleau a immédiatement dit « pardon ». Marquant ensuite une pause, il a concédé que c’était « curieux d’ailleurs comme acte manqué », avant de reprendre la fin de sa phrase : « soient voilées ».
Le ministre a ensuite tenté de poursuivre en restant uniquement sur question du port du voile durant les compétitions sportives. Mais Benjamin Duhamel lui a une nouvelle fois demandé : « Vous ne regrettez pas ces mots "A bas le voile" ? ». Bruno Retailleau en a alors profité pour préciser sa ligne : « Je pense que le voile n’a rien à faire dans les compétitions sportives. Le voile n’a rien à faire non plus à l’école de la république. Il a été interdit en 2004. Je pense qu’il y a des mouvements, notamment les frères musulmans, qui voudraient précisément politiser, idéologiser, parce que ce voile vis-à-vis de ces mouvements ce n’est pas un bout de tissu uniquement religieux. Il y a derrière une idéologie politique. C’est de l’islamisme politique. C’est ce que je dénonce. »
Interrogé enfin sur la présence « d’islamophobie, de la haine anti-musulmans en France », le ministre a immédiatement répondu : « mais bien sûr, évidemment ». Et selon lui, « cette haine grandira si on ne tape pas l’islamisme politique. Et l’islamisme politique est en train de défigurer la foi, juste, sincère, de nos compatriotes français musulmans. »
https://www.20minutes.fr/politique/4150 ... islamistes
Monsieur Retailleau a parfaitement raison dans ses déclarations. Ce qui pousse à l'islamophobie ce n'est pas de rejeter le voile dans les compétitions sportives, ce qui pousserait fortement à l'islamophobie ce serait plutôt d'accepter que ce symbole islamiste poussé en avant par les frères musulmans soit exhibé dans les compétitions sportives.