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C'est vrai mais nécessaire. Il ne s'agit pas uniquement d'un concours de morts d'ailleurs, mais aussi "d'impact", et de données qualitatives.
1) Comment les classes populaires subissent-elles le coronavirus selon les modèles sociaux.
2) Comment la structure des inégalités, et leur amplitude affecte t-elle la résilience des sociétés face au covid; Nous voyons bien qu'aux USA les émeutes sont liés même s'il a fallu une petite étincelles pour mettre le feu aux poudres. Les noirs y ont un taux de mortalité 4X plus élevé que les blancs.
ect
Cela permet de faire le bilan de la résilience de nos sociétés, et s'inspirer de ce qui marche en rejetant ce qui ne fonctionne pas.
L'idée est de comparer pour faire mieux la prochaine fois. Nous voyons déjà que certains pays ont réagit avec beaucoup d'efficacité, d'autre moins, et ce même si nous avons bien-sûr tous été touché de manière différente.
Par exemple, il semblerait que le tissus peu dense des banlieues américaines soit, à priori, et avec une politique sanitaire de qualité alliée à de la prévention et des mesures de confinement, un environnement particulièrement défavorable à la propagation du virus. A contrario, plus l'habitat est dense plus il est difficile de s'en prémunir. Or comment concilier des impératifs écologiques de densité, avec un impératif sanitaire? Attendu que de l'impératif écologique découlera la récurrence et l'intensité des épisodes épidémiques.
Ce sont des questions complexes qu'il faut traiter.
Il est également utile que les gouvernements désireux de maintenir la paix dans leur pays, et de pouvoir continuer les politiques dans lesquelles ils croient, fassent le bilan de cette crise. Car ceux qui n'y auront pas répondu efficacement pourront perdre les élections à venir, alors que ceux qui auront sût y répondre correctement en tireront un maximum de bénéfice. Il serait dommage qu'un bon programme politique face les frais d'une gestion mauvaise de ce genre d'épisode. Les électeurs pardonnent mal aux dirigeants qui donnent l'impression de ne pas avoir su protéger leur vie face à des menaces qui demandent des réponses collectives fortes et organisées.
Enfin il y a une concurrence mondiale pour le leadership idéologique. Chacun essayant de "vendre" son système et ses valeurs afin de mieux assurer sa place sur l'échiquier national, et mondial tout en favorisant des logiques commerciales qui lui sont favorables. En d'autre termes, nous savons tous que nous subissons une propagande forte, continue, et implacable des néolibéraux depuis au moins 40 ans. Face aux résultats plus que moyens des sociétés néo-libérales, nous pouvons commencer à moins douter de notre propre modèle mixte.
La France comme d'habitude est un peu à la traine par rapport aux allemands, mais notre système a su prouver sa résilience en comparaison des modèles britanniques, américaines, italiens, espagnoles ect. C'est pas mal et encourageant en réalité.
Face à cette crise, je n'ai pas honte de mon pays.