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Georges à peut-être raison ;tisiphoné a écrit : pourquoi tu tronques la vérité ???
Le 30 octobre 1980, Coluche organise une conférence de presse où il annonce son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1981, avec des slogans tels que « Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en quatre » ou encore « Coluche, le seul candidat qui n'a pas de raison de mentir ».
Certains y voient une blague, pourtant un sondage le crédite de 16 % d'intentions de vote et il est soutenu par des intellectuels tels que Pierre Bourdieu, Félix Guattari et Gilles Deleuze10. Cette candidature inquiète les équipes de campagne des principaux candidats « de tous bords » comme le déclare l'humoriste lui-même quelques années plus tard. Parmi ceux-là, François Mitterrand y voit une menace potentielle ; il charge deux responsables du Parti socialiste, Jean Glavany et Gérard Colé (voire Jacques Pilhan) de dissuader Coluche de maintenir sa candidature 11.
Un candidat « anti-Coluche » annonce également son intention de participer aux élections mais ni l'un ni l'autre ne vont jusqu'au bout du processus. À la suite des pressions et de l'assassinat de son régisseur René GorlinN 13, Coluche annonce qu'il se retire, le 16 mars 1981. Après l'élection de François Mitterrand, il animera régulièrement en soirée et pendant trois mois, à partir d'octobre 1981, une émission de radio d'une heure : « L'humour continue pendant les travaux », sur la station locale parisienne RFM créée et dirigée par Patrick Meyer.