Il y a quand même un constat hormis le fait que M.Le Pen est entrée en transe lors de son débat contre Macron, et nous est apparue comme si elle était échappée des petites maisons,
c'est que l'évocation répétée d'un RN qui n'aurait pas le droit d'exister, et parce qu'on en fait le symbole monstrueux des instincts les plus populaciers, ne pourra susciter une complète réaction de rejet que si " les intelligents " d'ici et d'ailleurs font la preuve qu'ils n'usurpent pas des valeurs promptes à placer les vertueux aux antipodes de ce qu'ils dénoncent. Pas seulement dans le discours. Mais dans les actes...
On les a vus, et on les voit encore à l'oeuvre. Droite et gauche confondes. Ce monde politique n'offre rien qui ressemble à de l'espoir à part une résignation à toutes les vicissitudes auxquelles la plupart des Français doit se conformer pour continuer à vivre de la portion congrue que toutes ces belles âmes voudraient imposer au nom d'une éthique de caste.
Le simple réflexe de diaboliser encore le RN ne suffit plus à l'empêcher de caresser discrètement et concrètement des ambitions présidentielles.
Les gens, s'ils doivent voter pour MLP, le feront par défaut, c'est sûr, parce qu'ils se seront aperçus que le nouveau monde s'apparente à l'ancien, et que le fatalisme pour eux aura fait long feu. On l'a expérimenté avec le dégagisme en 2017.
Entre la langue de l'angélique et celle du diabolique, celui qui gagne en politique, c'est le cynique...
Il aura tenté de se placer dans les deux 1ères postures pour asseoir son discours clivant, pendant qu'il s'entête à imposer des mesures qu'il fait passer pour des réformes. Glissement sémantique pour ne pas dire sacrifices.
Et les caves se rebiffent...
Le recours " héroïque " mais peu glorieux pour ces méprisants est de faire ruisseler. Macron est donc à l'oeuvre depuis les GJ.
Il distribue désormais de la prébende à qui la réclame. Tiens ! Même à ceux qui n'ont rien quémandé. Les aiguilleurs du ciel, par exemple. Pour suractivité pendant la crise du Corona.
Il faut être en capacité de récupérer le maximum de minorités aux intérêts souvent divergents pour rendre un confort moral et économique à ceux qui s'affichent comme des laissés pour compte. Il s'en crée chaque jour et l'état est devenu un guichet devant lequel il devient juste nécessaire de montrer ses crocs et de tendre la main.
Le populisme n'est plus l'apanage de l'opposition. Macron en a fait un humanisme bon chic bon genre sans lequel il ne peut accéder à un second quinquennat.
Quoique, quoique...