The Rat Pack a écrit : ↑28 octobre 2020 22:26
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Tiens, y a juste un truc qui me chiffonne... Si un bon statisticien me lit, j'aimerais qu'il m'explique:
Il s'agit du taux d'incidence... C'est le nombre de testés positif pour 100.000 habitants, mais sans tenir compte du nombre de tests effectués... Or, plus on fait de tests, plus on a de cas positifs.
Donc, si j'applique un raisonnement simple (peut-être simpliste), dans un département d'1 million d'habitants, si on fait 100 tests dont 2 positifs, on a un taux de positivité de 2% et un taux d'incidence de 0,2... Mais si on fait 100.000 tests dont 2.000 positifs, le taux de positivité reste le même, 2%, donc tout va bien, rien n'a changé, mais le taux d'incidence grimpe à 200...
Donc, dans cette logique absurde, si on veut faire baisser ce taux d'incidence, cessons les tests, et on aura un taux de 0...
Le "statisticien" de l'ANS qui a pondu ça est-il un incapable ou un escroc?
faut demander à Souslic, notre biostatisticien légendaire
Bon moi je ne le suis pas, mais ce que je peux dire, c'est que c'est la même méthode que ramener la mortalité à la population : on mixe l'impact de la propagation du virus sur le territoire avec les moyens hospitaliers et la qualité de gestion de l'épidémie , soit de l'aléatoire avec du structurel et du décisionnel ... ce qui tend à obtenir un indicateur sans réelle signification constitué d'un magma de facteurs différents, avec minoration du taux de mortalité lorsque le territoire n'est touché que partiellement, et majoration lorsque les structures hospitalières sont insuffisantes ... mais ça permet une comparaison entre pays qui n'a pas toujours beaucoup de sens si on veut juger de la performance d'une stratégie.
Là c'est du même acabit parce que les paramètres sont nombreux : population, maillage des labos et capacité de dépistage, trouillomètre des individus et nombre de tests par habitant (limité?), qualité des prélèvements, sensibilité et spécificité des tests, nombre de cycles d'amplification ...
à savoir en plus si toutes les régions ont le même type de test et les mêmes procédures en terme d'analyses
Ce taux d'incidence peut avoir du sens si on établit avec certitude que tous les positifs sont réellement infectés par un virus actif, et donc malades potentiels même sans symptômes apparents, qu'un % défini devra être hospitalisé et admis en réanimation, et qu'on rapporte cette proportion à la capacité hospitalière locale.
A mon sens, ça ne pourrait servir d'indicateur d'alerte que dans ce cas de figure, mais on en est loin compte tenu du nombre de variables.
Dans l'immédiat, il contribue à l'alarmisme et aux modélisations catastrophistes qui nous prédisent 400 000 morts si on ne confine pas ; pas sûr qu'il n'y ait pas de cas si personne ne se fait tester, j'ai lu l'anecdote d'une femme qui a longtemps attendu dans une file d'attente avant de renoncer, et qui a reçu dans les jours qui suivent un courrier de l'ARS qui l'informe que son test est positif ...
bon, c'est sûrement un cas isolé