crepenutella a écrit : On peut définir "libéralisme" et "collectivisme" de multiples façons.
A mon sens tous ont leurs limites.
Le collectivisme ne fonctionne pas car il nie l'individualité et le besoin d'émancipation et de liberté personnelle.
Le libéralisme à outrance ne fonctionne pas non plus car il confine à la loi du plus fort. Au final il n'y en a qu'un qui est libre, les autres lui sont soumis.
A ce titre l'ancien régime absolutiste était le régime le plus libéral de tout les temps. En effet, la réussite individuelle d'un homme lui permettait de prendre les décisions en toute liberté. Bien sur ceux qui réussissaient moins avaient moins de possibilités et devaient se soumettre à ses dictats. La naissance dans les faits n'avait pas plus d'importance qu'aujourd'hui. Un mauvais rois ne faisait pas long feu, et un bon seigneurs pouvait prendre du galon, sans parler de l'achat de titre, donc la méritocratie était identique à ce qu'elle est aujourd'hui, c'est à dire toute relative.
Aucune différence finallement avec un multi milliairdaire qui règne en despote absolut sur ses millions de salariés et sous-traitants et partenaires dépendants ect, qui peut influer sur des gouvernements entiers, se créer des milices, mener des guerres en afriques, renverser des nations, mener une propagande et un culte de la personnalité, faire du mécennat, contrôler le renseignement et le contre espionnage industriel (et donc politique), acquérir et échanger des terres immenses (certaines entreprises possèdent des millions d'hectares), déplacer des peuples, contrôler les communications, contrôler l'approvisionnement de pays, régir le prix des matériaux et des aliments, ainsi que les cours de l'immobiliers ect ect ect ect.
Le libéralisme sans garde-fous, c'est au mieux du féodalisme au pire de l'absolutisme.
On voit bien que tu ne connais pas le libéralisme !
Car qui dit libéralisme dit concurrence, or tu décris des 'entreprises en situation de quasi monopole donc dans une situation que le libéralisme dénonce.
Ce n'est pas pour rien que les lois anti-trust sont le plus souvent utilisés aux USA, patrie du libéralisme.
Par ailleurs, tu te plantes complètement sur ta vision de l'ancien régime !
L'ancien régime était à l'opposé du libéralisme !
Pendant la période de la restauration, tous les opposants à la nouvelle monarchie étaient des libéraux.
Je te mets cet article de Wiki sur la seconde restauration et l'opposition à Charles X qui amena la révolution de 1830.
Depuis les élections des 17 et 24 novembre 1827, les libéraux sont majoritaires à la Chambre. Bien que rien ne l'y oblige et malgré ses convictions, Charles X semble d'abord jouer le jeu parlementaire en confiant le 5 janvier 1828 la présidence du Conseil à un semi-libéral, le vicomte de Martignac. Martignac fait voter quelques lois libérales mais n'arrive pas à contenir la montée du libéralisme. Mis en minorité sur une loi réorganisant les collectivités locales, il démissionne.
Lassé des « abus » libéraux, Charles X décide d'imposer ses propres choix sans tenir compte de la majorité parlementaire. Le 8 août 1829, il nomme le prince Jules de Polignac, ami fidèle et leader des ultras, au ministère des Affaires étrangères. Polignac apparaît rapidement être le leader du nouveau cabinet. En novembre, le prince accède finalement à la présidence du Conseil des ministres. Le nouveau chef du ministère évoque les pires souvenirs de la cour de Versailles – il est le fils de l'amie intime de Marie-Antoinette, la très impopulaire duchesse de Polignac – et de l'émigration, durant laquelle il a été le compagnon de Charles X à Coblence. À ses côtés, le comte de La Bourdonnaye, ministre de l'Intérieur, est un ultra parmi les plus enragés, qui s'est signalé en 1815 en réclamant « des supplices, des fers, des bourreaux », tandis que le ministre de la Guerre, le général de Bourmont, est un ancien chouan rallié à Napoléon Ier avant de le trahir quelques jours avant la bataille de Waterloo
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Je te mets aussi un résumé du programme d'histoire du collège sur les libéraux ....
Les mouvements libéraux de 1830
https://www.assistancescolaire.com/elev ... 1830-4hmn0
Écouter
En 1815, le congrès de Vienne cherche à garantir l'Europe de tout retour des idéaux révolutionnaires propagés par la France. Les insurrections libérales de 1830 montrent qu'il est difficile de faire disparaître des idées.
Quelle est la portée de ces soulèvements ?
I. L'opposition libérale en Europe
• Avec la disparition de l'Empire français et après le congrès de Vienne, peu d'États accordent une Constitution à leur peuple. Mais malgré la volonté des monarques européens, les idéaux propagés par la Révolution française et l'Empire ne sont pas oubliés.
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Le mouvement libéral est essentiellement urbain. Il cherche à obtenir la liberté de la presse et la liberté religieuse. Il s'oppose à la confiscation du pouvoir par les vieilles familles dynastiques. Les libéraux se réunissent dans les salons ou les universités.
• Les troupes de la Sainte-Alliance interviennent à plusieurs reprises pour restaurer l'autorité des souverains lorsqu'elle est déstabilisée par les libéraux. Les Autrichiens interviennent ainsi à Naples et au Piémont en 1821. De la même façon, l'armée française permet au roi d'Espagne de retrouver son pouvoir contre les libéraux, en 1823.
II. La révolution de 1830 en France
• Charles X (1757-1836) succède à son frère Louis XVIII en 1824. Il cherche à renforcer l'autorité royale et s'entoure de ministres réactionnaires. Mais à la Chambre, l'opposition libérale est majoritaire.
Le 25 juillet 1830, le roi signe quatre ordonnances qui suppriment la liberté de la presse, dissolvent la chambre des députés et éloignent la bourgeoisie du pouvoir. Cette dernière réagit aussitôt : une protestation est publiée, les Parisiens sont appelés à manifester. Lorsque la police cherche à s'emparer des presses à journaux, une insurrection populaire se déclenche. En trois jours, du 27 au 29 juillet, les insurgés contrôlent la capitale, rétablissent le drapeau tricolore et réclament l'établissement d'une république. Ce sont les Trois Glorieuses.
Le nationalisme, c'est la guerre.
F. Mitterrand.