Tout à fait, c'est un sujet qui dépasse les questions purement économiques ou fiscales car les implications personnelles, psychologiques mais aussi culturelles jouent beaucoup.jabar a écrit : ↑30 août 2024 12:21 La naissance est quelque chose d'inégalitaire. Tout de la famille conditionne le futur d'un individu: son éducation, son lieu de vie, son confort matériel.
Je ne saisis pas, il faudrait promouvoir le mérite personnel ? En supprimant une des principales motivations à la réussite ?
Ne pas être bien né n'empêche pas l'acquisition de patrimoine. Cela en réduit les chances bien sûr mais si on parle de mérite personnel, alors acquérir du patrimoine est une immense revanche sur le sort.
Cette discussion me touche car je m'y retrouve. Je suis multi-propriétaire, né pourtant à l'étranger, pas dans la bonne famille et sans aucun capital de départ. Ma motivation à bosser est de laisser un patrimoine à ma progéniture.
Si je savais que cette option m'était barrée dès le départ, à quoi bon autant bosser ? Si je savais que le jour du grand départ, je laisserai zilch à mes survivants, je me serais contenté de beaucoup moins au bénéfice de ma santé et de ma paix.
On cause répartition comme on discute d'un circuit hydraulique, en éliminant les aspects psychologiques qui poussent l'individu à se battre, à une famille de tenir, et par extension une société de prospérer: le désir d'anticiper, de protéger et de réussir pour les siens.
Puis il y a quelque chose de cynique dans ce souhait de répartition égalitaire, c'est de faire de notre société un champ de bataille ou chaque individu est "réinitialisé" à sa naissance afin que seul son mérite lui fasse atteindre le camp des vainqueurs. Paradoxal.
Il y a sûrement d'autres solutions qu'augmenter (voir l'exemple du Canada), mais cela implique une vision bien plus large du problème.
Sur ce sujet je comprends tous les points de vue, le vôtre, celui de Kelenner et des autres forumeurs.
Chacun a en quelque sorte raison en fonction du point de vue où il se trouve.