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He oui Poutine, personne ne t'aime!Ca rappelle la Gestapo ça! Qui leur a fourni la liste des intellos? Pétainowski?« Ils m’ont demandé : “Pourquoi vous nous détestez ?” » Le directeur du théâtre de Kherson raconte son enlèvement
Oleksandr Kniga, figure locale et membre du conseil régional de Kherson, a été enlevé mercredi matin par les Russes dans cette région occupée. Relâché, il relate au « Monde » ces « heures de stress ».
Qui sont les nazis? Je vous le donne en mille! Certes, nous aurons toujours nos thuriféraires accrocs aux "hommes forts" qui nous chanteront ici que Maïdan c'était un coup d'état, que l'Ukraine n'a jamais voté par référendum pour son indépendance, et que les Russes n'ont jamais organisé ni soutenu les félons séparatistes de Donetsk et de Lougansk...L’enlèvement d’Oleksandr Kniga a commencé comme dans les films. C’est même cela qui l’a troublé. Le directeur du théâtre de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, kidnappé mercredi 23 mars par les Russes, puis relâché dans la soirée, a raconté par téléphone au Monde ces « heures de stress » aux accents tragicomiques.
Il est 7 heures du matin quand il voit une dizaine de Jeep blindées débarquer chez lui, à Olechky, près de Kherson, la première grande ville ukrainienne tombée sous le contrôle des Russes. « On pouvait voir des mitrailleuses depuis les fenêtres, toute la cour était encerclée par les militaires », raconte cette figure culturelle de 62 ans, également membre du conseil régional et chef d’un petit parti local. « Ma famille s’est réveillée. On m’a demandé d’avancer dans la maison. Des hommes armés se tenaient dans mon dos, avec un bouclier pare-balles. Honnêtement, à ce moment-là, la peur m’a quitté, et j’ai commencé à rire », raconte M. Kniga.
....Le convoi fait halte à l’administration régionale de Kherson, puis l’élu, les yeux bandés, se retrouve dans une cellule vide. « On m’a demandé qui j’étais et pourquoi j’étais ici. Puis des hommes m’ont emmené, ont pris mes empreintes digitales et des photos. » Ses ravisseurs sont masqués, mais Oleksandr Kniga comprend, au cours de l’interrogatoire, « qu’il ne s’agit pas de simples soldats mais d’officiers, probablement des services secrets ».
...Depuis quelques jours, la terreur s’abat sur les régions occupées par les Russes. Les enlèvements sont si nombreux que le maire de Kherson vient de créer une page dédiée pour les signaler en ligne. Comme tant de ses compatriotes, Oleksandr Kniga est convaincu, malgré tout, que la guerre se terminera par une victoire de l’Ukraine. « Nous nous défendons. Il y a des soldats étrangers armés dans mon pays. Comment pourrais-je les aimer ? »
A la fin de l’entretien, il envoie au Monde une photo. On y voit Oleksandr Kniga poser devant un autre théâtre que le sien – celui de Marioupol – lunettes de soleil et sourire aux lèvres. « C’était à l’automne 2021, lors d’un festival, devant un théâtre qui n’existe plus ! » Le bâtiment, où s’étaient abritées des centaines de personnes, a été détruit le 16 mars par un bombardement russe.