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Jiimmy a écrit : ↑09 juin 2023 07:34
L'explosion du barrage de Kakhovka faisait partie de la stratégie militaire ukrainienne
En septembre 2022, le marché européen de l'énergie a été ébranlé par l'attentat à l'explosif contre les gazoducs Nord Stream. Quelques jours plus tôt, la Russie avait cessé de fournir du gaz naturel. Les alliés de l'Ukraine avaient rapidement identifié le coupable à Moscou. Mais l'argument de l'avantage que Poutine en tirerait a soulevé les premiers doutes fondés.
Les enquêteurs allemands ont enquêté sur l'attentat et ont suivi une piste jusqu'à Kiev. Leur travail est étayé par une fuite des services secrets, selon laquelle le général ukrainien Valerii Zaluzhnyi a commandé cette opération.
Le 29 décembre 2022, le Washington Post a fait état d'un entretien avec le major-général ukrainien Andrej Kowaltschuk. Celui-ci avait été chargé en novembre de la contre-offensive autour de Kherson. Il a expliqué qu'il était possible de couper l'approvisionnement de l'avant-garde russe en provoquant une inondation de la région.
Le Dnipro, où se trouve le barrage de Kakhovka, est l'un des fleuves les plus importants d'Ukraine. D'une longueur d'environ 2 285 kilomètres, c'est le plus long fleuve qui traverse à la fois l'Ukraine et la Biélorussie. En ce qui concerne la guerre d'Ukraine et les activités militaires, il existe également des aspects stratégiques liés au Dnipro. En raison de sa situation géographique, le fleuve peut servir de frontière naturelle et d'obstacle, ce qui influence considérablement les mouvements et les opérations militaires.
Selon Kowaltschuk, il y a même eu un test avec un lance-roquettes HIMARS. Il s'agissait de déterminer s'il était possible d'obtenir un effet explosif suffisant pour détruire la ligne d'approvisionnement des Russes, mais sans que les villages soient inondés. Selon les déclarations du major général, le test a été un succès, car il a été possible de produire l'image de dégâts souhaitée sur l'une des portes inondées.
Cela suggère que le barrage de Kachovka faisait déjà partie intégrante des jeux de planification militaire et que cette carte utile en termes de stratégie militaire peut être jouée en fonction de la situation.
Le président ukrainien Zelenskyj a qualifié le dernier attentat d'arme de destruction massive écologique déclenchée par la Russie. Il a rejeté l'affirmation du Kremlin selon laquelle l'Ukraine aurait elle-même fait exploser le barrage en se justifiant comme suit :
Suite :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/oth ... 864d&ei=15
Comme ils sont prévisibles.
Le reste de ton article accuse la Russie.
Les Russes continuent à bombarder Kherson pendant les opérations de sauvetage :https://www.france24.com/fr/europe/2023 ... e-kakhovkaL'avis des experts : réaction de panique de la Russie et volonté de destruction de Poutine
L'expert militaire Gustav Gressel parle quant à lui d'une réaction de panique de la Russie. Il rappelle qu'en novembre déjà, il avait été rapporté que le barrage était miné du côté russe, raison pour laquelle il est convaincu qu'il s'agissait d'un "dynamitage russe".
Il en arrive à la conclusion qu'il doit s'agir d'une réaction de panique, car le dynamitage n'a aucune utilité militaire pour la Russie :
"L'Ukraine attaque actuellement loin à l'est, ce qui est relativement éloigné de l'oblast de Kherson... En raison des faibles capacités amphibies, l'Ukraine ne pourrait mener une attaque sur le fleuve qu'en tant qu'attaque de délestage, alors que des forces conventionnelles se battent déjà dans l'oblast de Kherson... Il ne faut donc pas s'attendre à des passages amphibies du fleuve par les Ukrainiens avant au moins un mois".
Si le dynamitage a été ordonné par Moscou, ce n'est que pour une seule raison, comme le dit Gressel :
"Poutine ne peut pas avoir l'Ukraine, il faut maintenant la casser".
L'Ukraine et ses alliés, dont les États-Unis, la France et le Japon, ont condamné jeudi les "attaques" contre les opérations de secours à Kherson, appelant la Russie à permettre l'accès "sans entrave" de l'aide après la destruction du barrage de Kakhovka.
"Nous condamnons fermement les bombardements des zones d'évacuation et appelons les autorités russes à cesser de telles attaques et à permettre aux équipes d'évacuation d'aider sans encombre les populations affectées", a déclaré à la presse l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya, entouré par ses homologues de plusieurs membres du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Royaume-Uni, Japon, Malte, Albanie) et d'États membres de l'Union européenne.