Après l'élimination du Hamas à Gaza, Marwan Barghouti pourrait être un joker utile dans la réconciliation entre Palestiniens auprès desquels il jouit d'une certaine crédibilité d'ailleurs.
Crédibilité auprès de l' Occident aussi dans l'espoir d'un futur acceptable pour les Palestiniens au coeur de l'état d'Israël.
Qui est Marwan Barghouti ?
"Marwan Barghouti né le 6 juin 1959 à Kobar (Cisjordanie), est un homme politique palestinien.
Membre du Conseil législatif palestinien depuis 1996 malgré son emprisonnement, i
l milite en faveur d'une résolution politique au conflit israélo-palestinien et pour la défense des accords d'Oslo, sans pour autant rejeter la lutte armée contre l'occupation israélienne.
il joue un rôle important durant la première et la seconde Intifada. Il est alors un chef de file du Tanzim, une des branches armées du Fatah en Cisjordanie, justifiant les attaques sur des cibles militaires tout en condamnant les attentats visant des civils.
Le 15 avril 2002, après avoir été visé par deux tentatives d’assassinat, il est enlevé à Ramallah par des agents israéliens. Condamné à cinq peines de prison à vie pour avoir commandité un attentat contre des civils israéliens qui a fait cinq morts, il refuse la « légitimité de la cour militaire d’occupation » et s'affirme innocent.
Il est la figure politique la plus populaire dans l’opinion palestinienne. "
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marwan_Barghouti
Oui mais voici comment Barghouti est actuellement traité par Israël :
Marwan Barghouti, prisonnier en Israël depuis 2002, symbole du calvaire carcéral des Palestiniens
"Le leader de la deuxième Intifada, incarcéré depuis 2002, est soumis depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre, à un régime de détention extrêmement brutal.
La famille de Marwan Barghouti, le prisonnier le plus célèbre de Palestine, a eu de ses nouvelles le 18 mars :
un codétenu a raconté à un avocat en visite l’avoir aperçu dans sa cellule, le visage ensanglanté, un œil rougi. Il aurait été battu les 3 et 12 mars, dans la prison de Meguiddo, où il demeure à l’isolement. Incarcéré en Israël depuis 2002, ce cadre du Fatah âgé de 64 ans a été transféré par trois fois depuis le 7 octobre, et séparé de ses compagnons de cellule. Il est soumis selon ses proches à un régime de « torture », comme l’ensemble des prisonniers palestiniens, qui subissent depuis cinq mois des conditions de détention d’une brutalité inédite.
« On lui passe l’hymne national israélien et la déclaration d’indépendance israélienne à plein volume dans sa cellule. Il n’a pas accès à des soins, ni la possibilité de maintenir son hygiène, il n’a pas d’électricité, et il a perdu 10 kilos », résume son fils, Arab, sur la foi de deux visites d’un avocat à son père, autorisées en janvier et en février, à la suite de pressions d’Etats occidentaux. « En traitant ainsi mon père, [l’Etat d’] Israël démontre à tous les prisonniers qu’il peut leur faire ce qu’il veut », dit Arab Barghouti. Le service pénitentiaire israélien a rejeté ces accusations, en affirmant qu’il opère « conformément à la loi ».
Depuis le 7 octobre, le Club des prisonniers palestiniens dénombre treize morts dans les cellules israéliennes – un chiffre que les autorités israéliennes ne confirment pas, et auquel il faut ajouter vingt-sept morts recensés dans les camps de détention, où des suspects capturés à Gaza demeurent sous la garde de l’armée, dans un trou noir.
L’association israélienne Médecins pour les droits humains, dont des membres ont assisté à des autopsies, indique que plusieurs de ces détenus ont pu succomber à un manque de soins.
Violences, menaces, viols
Comme Mohammad Al-Sabar, 28 ans, qui souffrait d’une maladie congénitale du côlon, et qui est décédé après quatre mois d’un régime alimentaire dégradé et réduit ; ou comme Abdel Rahman Bahash, 23 ans, dont la poitrine et l’abdomen présentaient des traces de coups qui ont brisé plusieurs de ses côtes et endommagé sa rate.
« Nous n’avons jamais vu un tel niveau d’abus. Les prisonniers ne reçoivent pas assez de nourriture. Parmi ceux que nous avons rencontrés, certains ont perdu 20 kilos », affirme Jessica Montell, la directrice de HaMoked, une association israélienne qui fournit une aide légale aux prisonniers. Des témoignages faisant état de violences et de menaces, y compris de viols, s’accumulent
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html