Ces digressions sur une installation des migrants de l'Ocean Viking à Porquerolles ne vont pas nous mener très loin, puisque, de touté évidence, la décision ne dépend d'aucun d'entre nous. C'est une responsabilité qui appartient à l'Etat, dirigé par un gouvernement démocratiquement élu, car...majoritaire.
Mais elles nous permettent de voir quelles sont les représentations de la nature et des humains de chacun d'entre ceux qui s'expriment sur le sujet.
Porquerolles est un PARC, qui sert, comme son nom l'indique, à PARQUER.
D'où l'idée de certain d'en faire une "île du Diable", c'est à un dire un bagne, une prison avec des gardes qui interdisent toute évasion et obligent au travail forcé. Un genre de camp de...quoi ?
Un migrant aurait selon Da Capo plus d'impact sur les "brouillouses" (il n'ose pas dire broussaille, en bon "fan"de la FNSEA) et les poissons que les bons vrais touristes patriotes.
Oui, c'est évident, si on ne les loge pas et ne les nourrit pas.
C'est oublier un peu vite que le tourisme de masse c'est du piétinement, du dérangement pour la faune, de la cueillette illégale, des feces en grand nombre (et donc en masse).
Et ça, n'est pas "propre" (si j'ose dire) aux migrants.
Certes, les touristes "normaux" ne restent pas sur place et repartent le soir (pour ceux qui ne couchent pas à l'Hôtel). Comment au fait?
Et ceux qui les remplacent le lendemain? Pareil. Dans des navettes-qui-ne-polluent-pas?
Mon propos à moi était très provocateur, en réponse à une autre provocation. La présence de migrants à Porquerolles ferait chuter le chiffre d'affaires des commerçants-habitants de l'île (350 en tout).
J'aurais pas du, car cela permet à mes contradicteurs de ne pas répondre (de ne toujours pas répondre) à la question.
Qu'est-ce que la protection de la nature, par exemple à Porquerolles?
Est ce la protection de... la nature ou l'exploitation de la "protection" de la nature?
Les deux?
Dans ce cas, il faut faire le bilan
des deux.
Qui s'en charge?

Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"