...............................Attaque de Romans-sur-Isère: Les trous de mémoire du suspect et sa peur du coronavirus..........................
A Romans-sur-Isère (Drôme) l’attaque au couteau d’Abdallah Ahmed-Osman a fait deux morts et cinq blessés.
En garde à vue, Abdallah Ahmed-Osman reconnaît être l’auteur de l’attaque mais dit ne pas s’en souvenir. Des anxiolytiques ont été découverts chez ce réfugié soudanais qui dit être traumatisé par le confinement.
Abdallah Ahmed-Osman est-il un djihadiste adepte de la dissimulation? Ou un réfugié qui a trouvé dans la violence un exutoire à son mal-être? Deux jours après avoir semé la mort et l'effroi dans le centre-ville de Romans-sur-Isère (Drôme) avec un couteau, faisant deux morts et cinq blessés, le Soudanais de 33 ans commence à livrer ses secrets.
Selon des sources concordantes, Ahmed-Osman a reconnu dimanche soir en garde à vue être l'auteur de l'attaque, mais affirme ne plus s'en souvenir. « Il ne conteste pas les faits mais dit ne pas pouvoir reconstituer le déroulement, explique un proche de l'enquête. Il met ça notamment sur le compte du confinement qui l'aurait traumatisé. »
Le jeune Soudanais, arrivé en France en 2016 et employé dans une maroquinerie de la Drôme, a par ailleurs confirmé être allé consulter à l'hôpital de Romans-sur-Isère six jours avant l'attaque. Il pensait alors être contaminé par le Covid-19, ce que le personnel soignant aurait démenti. Devant les enquêteurs, Ahmed-Osman a expliqué avoir mis cela sur le compte « de l'angoisse ».
«L'impression d'être épié par tout le monde»:
Le jour de l'attaque, il raconte qu'il ne « se sentait pas bien » et avait « l'impression d'être épié par tout le monde ». C'est ce qui aurait déclenché son périple meurtrier. Quant à son rapport à la religion, le suspect affirme qu'il n'est pas un pratiquant endurci, tout juste fait-il la prière « de temps en temps » et se rend-il parfois à la mosquée de Romans. Il nie toute adhésion aux thèses de l'organisation Etat islamique (EI).
« Chez le suspect, il y a un cocktail de psychiatrie, de mal-être du réfugié, de ressentiment sur sa place dans notre société et de religion, observe une source policière. En l'espèce, le confinement a sûrement joué un rôle. » Selon nos informations, les enquêteurs de la PJ de Lyon et de la sous-direction antiterroriste (sdat) ont saisi des anxiolytiques dans l'appartement d'Abdallah Ahmed-Osman à Romans-sur-Isère.
Les policiers tentent de retrouver trace de sa consultation à l'hôpital de Romans, ainsi que d'éventuels séjours en établissements psychiatriques, notamment à Grenoble (Isère) où il a vécu de entre 2016 et 2018. A son domicile, ils ont également saisi un tapis de prière, un Coran et plusieurs feuilles A4 sur lesquelles le suspect a notamment écrit au stylo en français : « Je ne veux plus vivre dans ce pays de mécréants ».
Garde à vue prolongée:
Les exploitations de ses supports informatiques, en vue de retrouver éventuellement de la documentation djihadiste ou des recherches préparatoires, sont toujours en cours. En garde à vue, Abdallah Ahmed-Osman a accepté de donner les codes de son smartphone. Cinq autres téléphones anciens ont été saisis chez lui ainsi qu'une clé USB.
Ce lundi après-midi, Abdallah Ahmed-Osman va être transféré dans les locaux de la Sdat à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) pour poursuivre sa garde à vue, prolongée ce lundi matin. Un ami du suspect, Mustapha A.M., doit subir le même sort afin de confronter ses déclarations à celles du terroriste présumé.
Ce Soudanais de 28 ans avait été interpellé samedi dans l'immeuble du suspect à qui il rendait visite, inquiet de son état fébrile. La veille, il lui avait confié son inquiétude à l'idée d'être malade du Covid-19 et son désarroi vis-à-vis des mesures de confinement. Les deux hommes, tous deux réfugiés, se sont rencontrés il y a quelques mois à l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) de Roman-sur-Isère, où Ahmed-Osman suivait une formation en maroquinerie.
Un troisième homme, colocataire de Mustapha A-M., devrait être remis en liberté dans l'après-midi.
De nombreux témoins ont été entendus par les enquêteurs : les voisins et l'employeur du suspect, la buraliste chez qui Ahmed-Osman achetait ses cigarettes depuis six mois… Aucun dit n'avoir décelé de signe de radicalisation islamiste chez le suspect. L'enquête est conduite par le parquet national antiterroriste (PNAT), qui devrait ouvrir une information judiciaire mercredi matin.
Source:Le Parisien.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/a ... 294874.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
..J'apprécie tellement les Chips que parfois je leurs fais des bisous...