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A quelques jours de France-Espagne, mardi en éliminatoires de la Coupe du monde 2014, Lilian Thuram a été interrogé par El Pais. Le champion du monde 98, qui a fini sa carrière au Barça, loue la simplicité de ses anciens coéquipiers catalans mais s’en prend surtout aux joueurs de l’équipe de France, accusés de manque d’humilité.
Légende du football français après avoir remporté la Coupe du monde 98 avant de finir recordman de sélections (142), Lilian Thuram est également connu pour ses engagements. Avant de faire de la politique à la retraite, en combattant fermement le racisme, le défenseur natif de Guadeloupe insistait à l'époque pour que La Marseillaise soit chantée par ses jeunes coéquipiers. Avant la finale de la Coupe du monde 2006, le joueur passé par Parme et la Juve avait donné les paroles de l’hymne national. Pourtant, "Thuthu" ne blâme pas pour autant Karim Benzema, un "adulte" qui a "le droit" de ne pas entonner le chant de Rouget de l'Isle avant les matches des Bleus.
Interrogé dans El Pais, à 2 jours de France-Espagne, celui qui a fini sa carrière au FC Barcelone (2006-2008) s’est plutôt attaqué au comportement prétentieux des joueurs français. Questionné sur les incidents des dernières années en Bleus, le joueur formé à Monaco a affirmé: "Ils ont oublié l'humilité.L’humilité de comprendre que vous jouez pour une équipe qui représente quelque chose de plus fort que soi. Dans une grande équipe, les joueurs doivent être à disposition de leurs partenaires. Et cela a été le contraire. La France a eu des joueurs qui allaient dans le mauvais sens". Avant d’encenser Puyol, Valdés ou Iniesta, des "personnes équilibrées, normales", qui "ne pensent pas qu’ils sont le centre du monde".
Deschamps sait comment gagner
Reste que Lilian Thuram, membre du conseil fédéral de la FFF de 2008 à 2010, est plutôt satisfait de la décision de Noël Le Graët de confier les rênes de l’équipe nationale à des champions du monde 98. "La force de la France est qu’elle a maintenant un grand entraîneur. Deschamps a été un grand joueur, qui a beaucoup gagné, et qui sait comment gagner", a-t-il lancé, peut-être en référence à Raymond Domenech, son sélectionneur à l'Euro 2008, sa dernière grande compétition. "Avec le Barça et l’Espagne, nous savons que la force est la conservation du ballon. Mais vous ne gagnerez pas !", a conclu cet éternel supporter des Bleus et de son pays.