Chacun a sa propre 'conception"de l'Histoire, en effet.
Mais aucune "conception" ne peut ignorer les faits.
La seule possibilité de divergence réside dans leur interprétation.
Il ne s'agit pas ici d'autre chose que des causes de la défaite militaire française de 1940.
Oui ou non, les conquêtes sociales de juin 1936 sont-elles la cause de cette défaite?
C'est la thèse soutenue par beaucoup de membres de droite de ce forum, qui ils l'ignorent peut-être,(
) ne font que reprendre une idée du Maréchal Pétain de juin 40.
Ils sont en bonne compagnie.
Faire étalage de ses connaissances (d'ailleurs incertaines) sur autre chose, refaire l'Histoire n'a aucun intérêt pas plus que donner des leçons de mépris ou de respect.
Sinon de tenter de faire dévier le sujet.
Mais s'il faut montrer qu'on sait de quoi on parle avant de se prononcer sur cette question,allons-y.
Concernant la ligne Maginot: elle est la pièce principale du dispositif stratégique du commandement militaire et du/des gouvernement(s) français.
Son importance surestimée a conduit à faire l'erreur décisive qu'ont exploité les Allemands plus observateurs et pragmatiques.
Une qualité connue des combattants de la Triple Entente de 1914-18, pourtant.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_Maginot
Mai 1940
Le 10 mai 1940, la Wehrmacht passe à l'offensive à travers le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas. Son axe principal évite les secteurs les plus puissants de la ligne Maginot, longeant la position avancée de Longwy (11 au 13 mai, finalement évacuée par les Français) avant de percer à travers le secteur défensif des Ardennes (à Monthermé) et le secteur fortifié de Montmédy (à Sedan) du 13 au 15 mai.
Les fortifications au nord-ouest de cette percée sont prises à partie au fur et à mesure de la progression allemande : d'abord le secteur de Maubeuge (du 16 et 23 mai), ensuite le secteur de l'Escaut (du 22 au 27 mai) et enfin le secteur des Flandres (lors de la bataille de Dunkerque, du 25 mai au 3 juin). Ces différents secteurs sont faiblement fortifiés, ils ne comptent aucun ouvrage d'artillerie : les casemates sont rapidement prises par les troupes allemandes attaquant sur leurs arrières tandis que les quelques ouvrages d'infanterie (Les Sarts, Bersillies, La Salmagne, Boussois et Eth) doivent se rendre après leur neutralisation par des tirs dans les embrasures et la destruction des bouches d'aération.
Il y a un cas particulier, l'ouvrage de La Ferté qui se trouve à l'extrémité du secteur de Montmédy : il s'agit d'un petit ouvrage d'infanterie (deux blocs), qui se retrouve isolé, dont tous les cuirassements (sept cloches et une tourelle) se font détruire par des pionniers allemands armés d'explosifs (17-19 mai) et dont l'équipage meurt asphyxié.
Juin 1940
Cloche GFM du bloc 2 de l'ouvrage du Kerfent, détruite par les canons de 88 mm et de 37 mm allemands le 21 juin 1940.
Façade d'une casemate percée par les obus allemands (bloc 2 de l'ouvrage du Bambesch).
Article connexe : Fall Rot.
Les 5 et 9 juin, les armées allemandes percent de nouveau le front sur la Somme et l'Aisne. Le 12 juin, les troupes françaises en Lorraine reçoivent l'ordre de décrocher progressivement vers le sud pour éviter l'encerclementN 14. Au même moment le groupe d'armée C allemand a ordre de se lancer frontalement à l'attaque des secteurs les plus faibles de la ligne Maginot en Alsace-Lorraine, c'est-à-dire dans la trouée de la Sarre et sur le Rhin. L'attaque rencontre donc un dispositif affaibli parce que, contrairement au plan de défense initial, une partie des troupes d'intervalles, censées protéger la zone entre les fortifications, a été retirée pour éviter d'être encerclée sur place.
Dans la Sarre (opération Tiger), la 1re armée allemande attaque la première ligne de casemates STGN 8 le 14 juin, avant d'emporter les deux lignes le 15 à la suite de l'évacuation des troupes d'intervalle françaises dans la nuit du 14 au 15. Les forces allemandes se déploient donc sur les arrières des ouvrages de Lorraine dès le 17 : l'évacuation des ouvrages est annulée. Sur le Rhin (opération Kleiner Bär), la 7e armée allemande établit des têtes de pont sur la rive gauche entre Rhinau et Neuf-Brisach le 15 juin, juste avant que les Français évacuent (le 17), ce qui permet la prise de Colmar, puis de Belfort le 19. Quant aux troupes françaises battant en retraite vers le sud, elles finissent par se rendre entre le 21 et le 25 juin. Les ouvrages sont désormais encerclés, ce qui va permettre aux Allemands de les attaquer plus facilement.
Le 19 juin, une percée est réussie dans le secteur des Vosges, malgré les tirs du Four-à-Chaux. Le 20, c'est au tour des casemates du plateau d'Aschbach, qui résistent grâce à l'appui de l'artillerie du Schœnenbourg. Les casemates et surtout les ouvrages sont bombardés par des stukas et par l'artillerie lourde (le Schœnenbourg reçoit 160 bombes, 50 obus de 420 mm et 33 de 280 mm)16.
Bloc 3 de l'ouvrage du Bambesch, capturé par les Allemands le 20 juin 1940.
Dans les autres secteurs, les Allemands se limitent principalement à des tirs tendus contre les murs arrière et contre les embrasures des blocs, ce qui, au bout de plusieurs heures de tir, finit par percer le béton et l'acier des cloches. Dans le secteur de Faulquemont, le Bambesch est attaqué le 20, un canon de 88 mm perce le bloc 2, ce qui entraine la reddition de l'ouvrage. Le 21, c'est au tour du Kerfent dont le bloc 3 est perforé à coups de 88 mm, tandis qu'à l'Einseling un assaut sur les dessus est repoussé par les mortiers de 81 mm du Laudrefang. Ce dernier, ainsi que le Teting, seront vivement canonnés jusqu'à la conclusion de l'armistice17.
Dans le secteur de la Crusnes, les ouvrages de la Ferme-Chappy et de Fermont sont attaqués le 21 : après une préparation d'artillerie lourde (210 mm Krupp et 305 mm Skoda), des bombardements par stukas et des tirs de canons de 88 mm, les sections d'assaut sont repoussés par les tirs du Latiremont (1 577 obus tirés en un jour)18. Dans le secteur de Boulay, l'ouvrage du Michelsberg est attaqué le 22 juin, mais les tirs des ouvrages voisins (Hackenberg et Mont-des-Welsches) nettoient rapidement les approches19. Dans le secteur de Rohrbach, après la reddition le 21 du Haut-Poirier (bloc 3 percé par un obus perforant de 150 mm), la même chose se produit au Welschhof le 24 avec le bloc 120.
L'armistice entre la France et l'Allemagne est signé le 22 juin 1940, mais il n'entre en application que le 25 juin à 0 h 35, après qu'un armistice entre la France et l'Italie ne soit signé (le 24 au soir). Les Allemands prennent possession des ouvrages du Nord-Est du 26 juin au 2 juillet, les Italiens ceux du Sud-Est, et les équipages sont faits prisonniers ; les plans des ouvrages sont livrés à l'occupant.
Donc oui, la ligne Maginot a bien été prise à revers.
Elle n' a pas tenu après avoir été évitée (en partie) dans les premiers jours de l'attaque.
Quant à l'armistice, c'est un sujet intéressant
mais il s'agit ici du désastre militaire sans lequel il n'aurait eu aucun objet.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"