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Mais cette quête de l'éternité, énergie mobilisatrice d'une vie, n'est-elle pas le signe de la peur de la mort ?haluck-horth a écrit : Le pourquoi est essentiel, au contraire, et heureusement que tu te poses cette question, c'est très sain.
Personnellement je pense que tous nous nous posons cette question du pourquoi, et que chacun trouve une réponse qui lui permet d'avancer. Pour certain c'est la foi, c'est tout.
Pour ma santé mentale, personnellement je n'ai pas besoin de savoir pourquoi l'homme existe. Au mieux je me dis que nous ne sommes qu'une conjonction d'improbabilités saupoudré d'évolution (comme toutes les espèces après tout). Je n'ai pas non plus besoin de m'imaginer une vie après la mort. Je n'ai pas peur de la mort.
Ce qui me donne l'énergie d'avancer, c'est de savoir que la vie éternelle existe. Non pas au sens catholique du terme, non. Ce qui définit selon moi l'existence d'une personne, c'est sa capacité à avoir un impact sur son environnement. A ce titre les Incas, les rois de France, les nazis, François Mitterand, existent toujours, même s'ils sont morts. Et je pense d'ailleurs que la tradition de l'enterrement, plutôt que la crémation, tient un peu de cette conception.
Tenant compte de cette conception, l'égocentrisme, le capitalisme, la liberté, et autres valeurs autocentrées, sont assez loin de moi. L'important c'est l'autre, et il y a un double effet kiss-cool dans cette démarche : ce que tu fais pour l'autre va s'inscrire en lui, dans ses souvenirs, et s'il te survit alors il participera à ton éternité, mais aussi ce que tu vas donner à l'autre, comme l'amour par exemple, l'autre te le rendra tout aussi généreusement.
Voila pourquoi je me lève chaque matin.
Vouloir perdurer malgré le temps, que son action reste inscrite dans l'histoire, au final désirer l'immortalité par son oeuvre n'est-ce pas là la volonté de dépasser une mort inéluctable physique en la substituant par une autre forme d'éternité ?
Mais au fond à quoi cela sert-il ? Que Mitterand, Napoléon, César, Rousseau aient laissé des traces dans l'histoire est une chose mais ils ont disparu de cette terre néanmoins. Leurs oeuvres les rend-il plus heureux ou malheureux là où ils sont ? Leur vie a t-elle été plus heureuse, plus longue ? Quel est le sens de nos vies au final selon toi ?