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par Hdelapampa » 18 septembre 2022 15:06
Papibilou and co disent: primes plutôt que salaire.
le RN de danielle49 and co dit: ni primes ni salaires.
La NUPES dit : augmentation des salaires, notamment le SMIC.
Sur le montant des allocs, ou sur leur suppression PERSONNE ne dit mot.
Mais nous verrons les maçons au pied du mur de la réforme de l'Assurance chômage.
Papibilou and co, Danielle49 and co sont contre "l'Assistanat".
C'est à dire contre les abus ou la fraude: ça frappe l'imagination, mais ça ne résout ni le problème de l'emploi et de ses conditions, ni celui du chômage.
Danielle 49 et papibilou font glisser le sujet du salaire et des allocations vers celui des "primes" qui ne sont ni l'un ni les autres.
Une prime, c'est une récompense: un susucre.
Mais le libéralisme n'est pas en peine de créer des néologismes pour masquer les rapports sociaux.
Ainsi de la "prime d'ACTIVITE".
On ne saurait mieux dire qu'avoir un emploi mérite récompense.
Qu'est-ce qu'être "en activité", si ce n'est avoir un emploi?
Les inactifs ce sont les zôtres et il est facile, très facile de glisser de chômeur à inactif, et d'inactif à oisif, puis feignasse.
L'emploi n'est pas proposé à TOUS les travailleurs, puisqu'il y a un marché du travail. Les "acheteurs-demandeurs d'emploi" sont mis en concurrence, l'employeur recrute (fait ses emplettes") et salut la compagnie.
Ceux qui ont décroché la timbale sont ceux qui ont "accepté" les termes du contrat de travail.
Avec le "numerus clausus" patronal.
Mais en quoi le fait d'avoir un emploi mérite-t-il une récompense en dehors d'un imaginaire de Bisounours?
De quoi est-on donc récompensé?
De ne pas être une feignasse? De partager les valeurs MORALES du patronat?
Vaste blague.
Quelles sont les causes du chômage? Les chômeurs?
Pour moi, un salarié attend seulement un "juste" salaire qui lui permet de vivre (et non de survivre) dignement.
Pas des primes.
Très concrètement les primes évitent aux employeurs d'augmenter les salaires.
Il y a deux conséquences à l'augmentation des salaires
1) la hausse des charges.
2) la hausse des cotisations pour des caisses dont les prestations renforcent les salariés CONTRE le patronat.
La course aux primes est infantilisante, mais c'est mieux que rien dit le patron.
D'ailleurs, danielle49, comme retraitée ne peut plus prétendre à ces susucres et ça doit bien lui faire mal.
Que dit Roussel?
Il reprend les formules très vagues de la Droite et de l'extrême-droite sur les allocations liées au chômage.
Alors il faut examiner ce que propose le PCF qui a gouverné avec Jospin et Mitterrand pour que chaque travailleur ait un emploi.
Le capitalisme a BESOIN d'une armée de chômeurs contre les salariés qu'il exploite.
Pas besoin d'avoir lu Marx pour l'observer.
Logiquement, il faut donc SORTIR du capitalisme.
Sortir du capitalisme, c'est sortir de la propriété privée (lucrative) des moyens de production.
Ce n'est PLUS dans le programme du PCF.
Marchais l'a confirmé très clairement en son temps en disant que les travailleurs immigrés étaient la cause du chômage des travailleurs français.
Pas ceux qui licencient.
Les déclarations de Roussel sont, elles ambigües, car on peut les entendre comme chantonnant la petite musique de la division des travailleurs chômeurs (fainéants) et des travailleurs qui "se tuent" au travail...pendant que les patrons se frottent les mains.
Sandrine Rousseau a (une fois de plus) raison.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"