le mariage gay chamboule les esprits

[tisiphoné]

"Il ne faut jamais dire 'fontaine je ne boirai pas ton eau'". Farouchement opposé au mariage pour tous, le maire de Ville-la-Grand, commune de Haute-Savoie, a pourtant célébré un mariage homosexuel ce week-end. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agissait de celui de son fils.

L'histoire est rapportée ce jeudi 24 juillet par Le Dauphiné Libéré. Selon le quotidien régional, Raymond Bardet avait fait savoir qu'il refuserait de marier des couples homosexuels, estimant que "ce n’est pas ce que veut la nature". En 2013, l'édile était allé jusqu'à parodier le mariage pour tous en unissant de manière parodique son directeur général des services coiffé d’un voile et son chargé de communication.

Mais c'était jusqu'à ce que le maire découvre que son propre fils était homosexuel. "J’ai changé de position car je me suis trouvé devant le fait accompli. Il n’y a que deux mois et demi que j’ai appris l’homosexualité de mon fils. Il vit et travaille à Paris, et comme il a une amie près d’ici, je pensais qu’entre eux c’était plus que de l’amitié", reconnait l'édile.

Du coup, celui-ci s'est fait "une philosophie". "Je suis son père, c’était à moi de célébrer son union, comme je l’avais fait pour sa sœur. Je ne connaissais pas son compagnon, c’est quelqu’un de très bien, ils forment un beau couple ensemble. J’ai vu deux hommes élégants et bien dans leur peau. On croit toujours que l’on n’est pas concerné, c’était ma façon de voir les choses, je ne me suis jamais posé de question", admet-il.

Pas question pour autant de marier d'autres couples homosexuels, précise le maire de Ville-la-Grand: "je l'ai fait parce que c'est mon fils", rappelle-t-il.

En octobre 2013, le Conseil constitutionnel avait exclu toute clause clause de conscience pour les maires refusant de procéder à des mariages de couples homosexuels. La loi permet néanmoins de déléguer à un adjoint, voire à un conseiller municipal le soin de procéder à une union.

[Jarod1]

Je ne comprends pas trop son argument du genre "je célèbre celui-là parce que c'est mon fils mais pas les autres".

[haluck-horth]

C'est l'argument de l'affectif.
Demain, si la loi sur l'euthanasie est votée, tu auras des médecins qui ne voudront pas la pratiquer, car ils font leur métier pour sauver des vies, pas les stopper. Mais si un de ces médecins voit son fils à l'état de légume suite à un accident, il y a fort à parier qu'il révisera son jugement.
La morale perd toujours face à l'émotion, c'est la nature humaine.