Même si le Travail était "bien rémunéré" (personnellement, je ne sais pas ce que ça veut dire politiquement ) il y aurait du chômage.
Il faut donc soutenir les revendications immédiates des salariés concernant le montant des salaires: c'est ce qui leur apparaît légitime. Les mettre en avant pour faire l'unité autour.
C'est ce que LFI fait, le PCF fait encore. C'est ainsi qu'apparaît un montant du SMIC dans le programme électoral. D'accord, Kelenner?
C'est ce que fait la gauche au sens large (syndicats lutte de classes compris) depuis toujours.
Il faut aussi indemniser le chômage à moins de croire que l'augmentation des salaires conduit à sa résorption.
Je ne crois pas a priori que Kelenner aille jusque là.
Alors on peut , comme pour l'équilibre financier de la caisse de... retraite des SALARIES, "regretter" le coût excessif que fait peser le chômage sur l'indemnisation du chômage).
Il s'agit alors de savoir si le chômage est le fait de ceux qui le créent ou, au contraire, de ceux qui le subissent.
Le montant de l'indemnité est un enjeu conflictuel comme le salaire (d'où l'expression ringarde (

) : lutte des classes).
Certains le veulent le plus bas possible et la durée de l'indemnisation la plus courte possible.
En effet, c'est un excellent moyen de lutter contre les salaires.
Il s'agit de faire pression pour que les chômeurs acceptent des emplois avec des salaires plus bas et des conditions de travail favorables au profit de l'employeur.
Qui sont-ils? Le Medef, bien sûr, la Droite, bien sûr et l'extrême-droite qui ne descend JAMAIS dans la rue pour défendre les droits des salariés.
Une indemnisation du chômage doit donc permettre aux chômeurs non seulement de vivre dignement malgré qu'ils n'aient pas d'emploi mais aussi de résister à la pression patronale.
Est-ce que l'on est digne quand on abandonne sa région et son métier?
Evidemment, l'indemnisation ne peut remplacer le salaire à durée indéterminée, ce serait ouvrir la porte à tous les abus.
Mais nous en sommes loin et la situation est plutôt celle où les salaires et les conditions de travail sont tels qu'il est moins pénible d'être allocataire.
Si c'est SEULEMENT ce que dit Kelenner, nous sommes d'accord.
Roussel, lui, va nettement plus loin et au moins Mathilde Panot pense la même chose que moi.
Comme toujours, quand des questions se posent, c'est dans la pratique que les réponses apparaissent.
Autrement dit, c'est au pied du mur qu'on voit le maçon.
Ou plutôt LES maçons.
Car il va falloir se positionner et voter sur le projet du Medef et de Macron concernant l'assurance chômage.
Concernant la hausse des salaires qui permettent de vivre dignement, on sait déjà qui est pour et qui, AU CONTRAIRE "préfère" les chèques, les primes ou la baisse de la TVA (pour tout le monde, tous les Français) qui pèsent moins sur le pouvoir d'achat des riches, qu'ils soient "retraités" ou pas.
Pour le reste, je m'amuse de la nostalgie de certains pour le PCF de leur jeunesse.
Comme ce ne sont pas des perdreaux de l'année, je pense qu'il parle du bon vieux temps où le PCF suivait ce cher Staline comme les enfants leur Papa, le PCF des trente glorieuses (sans chômage, paraît-il) et...de la guerre froide.
Ah ce bon vieux PCF, le Goulag, les chars contre la révolution hongroise, tchèque.
Toute une époque!
Comme Poutine, en somme.
Lui aussi, il est nostalgique.
Pas étonnant de les voir troublés par le nouveau Petit Père des peuples de la Grande Russie.
Ukraine comprise.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"