.................................................Une juge d'instruction menacée par des caïds nantais.
Menacée par des caïds nantais, une juge d'instruction a fait une demande de protection rapprochée auprès de sa hiérarchie fin juillet. Elle pourrait finalement l'obtenir prochainement.
La magistrate a fait une demande de protection rapprochée auprès de sa hiérarchie fin juillet. Elle pourrait finalement l'obtenir prochainement.
Menacée par des caïds nantais, une juge d'instruction craint pour sa vie. Cette magistrate d'une quarantaine d'années, spécialisée dans le crime organisé et les trafics de stupéfiants, fait l'objet de tentatives d'intimidation depuis plusieurs mois, relate Le Monde .
En 2020 et 2021, cette juge de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Rennes a mené des auditions dans une affaire de crime organisé à Nantes. Dès lors, elle a été la cible d'insultes et de menaces de la part de trois individus : Mohamed A., Ossama H. et Illias N.
«Si vous vous faites rafaler ou renverser par une voiture en sortant du tribunal, je serai content», «Tout se paie dans la vie» ou encore «Je vous lâcherait (sic) jamais», menacent-ils, par oral ou par écrit, détaillent nos confrères.
Âgé de moins de 30 ans, Mohamed A. est un caïd engagé dans une guerre des clans pour contrôler des points de deal. Il est notamment suspecté d'être lié à une fusillade dans un bar à chicha durant laquelle un jeune homme a été tué par plusieurs tireurs équipés d'armes de guerre. Les deux autres individus sont suspectés d'avoir participé à cette fusillade.
Mais les menaces ont laissé place à la crainte pour la juge d'instruction en charge du dossier. Les trois hommes ont en effet été remis en liberté en l'espace de six mois suite à des bourdes de la justice, rapporte Le Monde. Illias N. est sorti de prison le 8 février 2022 car la justice n'a pas examiné dans les délais son appel contre une décision lui refusant une mise en liberté. Ossama H. a été libéré le 27 juillet : Il avait contesté son renvoi devant une cour d'assises pour la fusillade mais la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes n'a pas pu statuer à temps sur ce dossier en raison d'une «surcharge de travail». Le 31 août, Mohamed A., a été remis en liberté à son tour.
Après leur sortie de prison, les trois suspects ont été placés sous bracelet électronique. Mais, selon nos informations, leurs bracelets auraient sonné à plusieurs reprises.
Polémique sur sa demande de protection:
La magistrate a formulé une demande de protection rapprochée auprès de sa hiérarchie en juillet. «Elle n'a eu aucune réponse formelle à cette demande depuis son signalement de juillet», déplore Thibaut Spriet, secrétaire national du syndicat de la magistrature. «On envoie nos collègues au front et on les laisse tomber», ajoute-t-il.
«Le 27 juillet, le parquet a transmis au DDSP 35 (directeur départemental de la sécurité publique d'Ille-et-Vilaine, NDLR.) la demande de protection faite par la présidente du tribunal afin que cette demande puisse être expertisée par le service compétent du ministère de l'Intérieur», indique au Figaro le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
«Une demande de protection a été transmise par la cour d'appel de Rennes à la direction des services judiciaires (DSJ), le 27 juillet», nous confirme de son côté le ministère de la Justice.
Cette demande a ensuite été transmise au ministère de l'Intérieur. Ce dernier a alors indiqué que la protection serait prise en charge par la DDSP 35. «La magistrate a été reçue par le DDSP 35 et le directeur zonal de la police judiciaire, le 2 septembre, dès son retour de congés», poursuit le ministère de la Justice. Des mesures de protection, insuffisantes aux yeux de la magistrate, ont ensuite été mises en place. Des rondes de la police ont eu lieu tandis que les agents de sécurité du tribunal judiciaire la raccompagnaient jusqu'à sa voiture.
Selon le ministère de la Justice, les chefs de la cour d'appel de Rennes ont jugé «satisfaisant» le dispositif mis en place alors que, de son côté, le ministère de l'Intérieur estimait qu'il pourrait «évoluer en fonction de la menace».
Soumis au port d'un bracelet électronique depuis sa sortie de prison, Ossama H. s'en est débarrassé le 9 octobre. Il est depuis introuvable. Le lendemain, à la veille de la parution de l'article du Monde, la DSJ a alerté le ministère de l'Intérieur et demandé un réexamen du dispositif.
«Une évaluation UCLAT (une unité rattachée à la direction générale de la sécurité intérieure, NDLR.) est en cours», nous indique le cabinet du ministre de l'Intérieur. La magistrate pourrait donc prochainement obtenir la protection rapprochée qu'elle réclame depuis plusieurs mois.
Source:Le Figaro.
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/un ... s-20221012
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!