papibilou a écrit : ↑22 octobre 2022 08:40
Kelenner a écrit : ↑21 octobre 2022 22:53
Le "droit à la paresse", ce n'est pas le droit d'être paresseux. C'est le droit pour quiconque vit de son TRAVAIL de NE PAS en être dépendant au point de ne plus avoir de vie privée.
Nous serons tous d'accord avec ce droit, mais svp n'appelons pas cela le droit à la paresse.
La paresse c'est une propension à ne rien faire, une répugnance au travail ou à l'effort.
Les mots ont un sens et ce n'est pas parce qu'on s'appelle Sandrine Rousseau que l'on peut déconstruire la langue.
Parlons du droit au repos, du droit au loisir, .. mais pas du droit à la paresse.
I faudrait savoir.
Le droit à la paresse, c'est le droit au plaisir de ne rien faire quand on s'est acquitté des tâches nécessaires (et contraintes) de subvenir à ses propres besoins. C'est ce que dit Kelenner, me semble-t-il et il me démentira éventuellement.
Sandrine Rousseau fait, elle, allusion très clairement au livre de Paul Lafargue (MARXISTE).
En effet, elle semble penser comme moi (d'ailleurs) que nous sommes dans un contexte politique et social très comparable à celui dans lequel il écrivait ce livre.
Nous avons un patronat qui trépigne et enrage, fait campagne contre la paresse, le dilettantisme (le LAXISME) supposés des salariés (surtout les jeunes) qui ont des prétentions en termes d'HORAIRES, de conditions de travail, de salaire, et même...de sens et d'intérêt social.
"Travaillez plus pour gagner plus", ça ne dit rien à personne?
Les plans sociaux se succèdent.
L'entreprise continue avec moins de salariés qui doivent compenser la baisse d'effectifs en faisant la même (ou encore plus) quantité de travail qu'avant.
Ca ne bénéficie qu'aux actionnaires: force est de constater que même les heures supplémentaires ne permettent pas de gagner plus au point de pouvoir résister à l'inflation.
Donc, les macronistes, les "Ripoublicains", la réaction patriotique, Geoffroy de machin, tiennent des propos qui les rapprochent de Napoléon 1er, de Thiers et des libéraux britanniques que dénonçait Lafargue.
Roussel et Ruffin ne peuvent ignorer cela.
L'honneur de la classe ouvrière est donc plutôt du côté de Rousseau que de Roussel.
Une gauche s'est effondrée, au grand "regret" de la droite.
C'est celle qui a trahi les ouvriers depuis 1981.
Le PCF de Roussel compris, qui ne vaut guère mieux que le PS d'Hollande/Valls.
Celle qui défend les ouvriers, TOUS les ouvriers, c'est la gauche radicale.
On le voit clairement sur la question du SMIC ET DES GREVES.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"