Plus noir que le noir, tu meurs.
- da capo
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Plus noir que le noir, tu meurs.
Le peintre Pierre Soulages est mort ce jour, à l'âge de 102 ans.
Que pensez-vous de ces fameux tableaux noirs, s'agit-il pour vous d'un art, ou bien d'une imposture ?
https://www.lefigaro.fr/arts-exposition ... s-20221027
Que pensez-vous de ces fameux tableaux noirs, s'agit-il pour vous d'un art, ou bien d'une imposture ?
https://www.lefigaro.fr/arts-exposition ... s-20221027
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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- Kelenner
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Je suis partagé. Je penche pour l’imposture mais je trouve que ses tableaux ont quand même une certaine gueule. Avis purement subjectif d’un ignorant total en art. 

- le chimple
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Je dirais plutot que je suis pessimiste sur l'état du cerveau des intellos qui achetaient ses tableaux ..
Je peux éventuellement leur proposer des tableaux peints par ma petite fille , je pense en trouver dans les cartons au grenier , je leur ferai un prix !
Oui , je sais , je connais rien à l'art sauf peut etre au martial ..
Je peux éventuellement leur proposer des tableaux peints par ma petite fille , je pense en trouver dans les cartons au grenier , je leur ferai un prix !

Oui , je sais , je connais rien à l'art sauf peut etre au martial ..
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Depuis que j'ai découvert Yves Klein et me suis initié à l'art contemporain, je ne me moque plus de ces artistes.
Lisez un seul bouquin, "What are you looking at" de Will Gompertz, passionnant et exhaustif, ensuite vous comprendrez. ça vaut vraiment le coup.
Lisez un seul bouquin, "What are you looking at" de Will Gompertz, passionnant et exhaustif, ensuite vous comprendrez. ça vaut vraiment le coup.
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- Posteur Giganovesque
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- Contact :
Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Je suis passionné d'art et pas du tout ignorant.
Mais je partage ton avis.
Qui êtes- vous pour me juger et de quel droit me jugez-vous ?
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- Posteur Titanesque
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Pour Soulages, ce qui est remarquable n'est pas tant le noir (il ne faisait pas que cette couleur) que ses textures et le jeu qu'elles font avec le bon éclairage. Une photo ne fait pas justice à la peinture en général, il est mieux de les voir en vrai, le corps y réagit instinctivement, c'est fascinant.
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- Posteur Giganovesque
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Oui.jabar a écrit : ↑26 octobre 2022 20:52 Pour Soulages, ce qui est remarquable n'est pas tant le noir (il ne faisait pas que cette couleur) que ses textures et le jeu qu'elles font avec le bon éclairage. Une photo ne fait pas justice à la peinture en général, il est mieux de les voir en vrai, le corps y réagit instinctivement, c'est fascinant.
Qui êtes- vous pour me juger et de quel droit me jugez-vous ?
- Mickey
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Tu me fais penser à Legitimus dans les trois frères .
La quette c'est plus à la mode.

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- Posteur DIVIN
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Je continue à me poser une question. Elle concerne Soulages, bien sûr, mais aussi Juan Miro, ou jeff Koons et bien d'autres. Suis je insensible à l'art pictural ou bien ne suis-je insensible qu'à des croûtes? Je répondrais facilement oui et j'adore Vermeer ou William Turner etc.. Et même Kandinsky ou Dali.
Vous êtes vous demandé pourquoi une copie parfaite d'une oeuvre connue ne vaut rien et que l'original vaut des millions ? La différence tient à un seul élément: les experts ont reconnu la signature comme authentique. Ça n'a rien à voir avec la beauté de l'oeuvre. Mais si la valeur marchande n'a rien à voir avec la valeur esthétique, cela veut dire que la valeur financière est une arnaque pure et simple.
Les créations de Soulages ne valent que par le coût qu'il faut débourser pour en acquérir.
Vous êtes vous demandé pourquoi une copie parfaite d'une oeuvre connue ne vaut rien et que l'original vaut des millions ? La différence tient à un seul élément: les experts ont reconnu la signature comme authentique. Ça n'a rien à voir avec la beauté de l'oeuvre. Mais si la valeur marchande n'a rien à voir avec la valeur esthétique, cela veut dire que la valeur financière est une arnaque pure et simple.
Les créations de Soulages ne valent que par le coût qu'il faut débourser pour en acquérir.
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- Dieu D'Interaldys
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Ce qui est ennuyeux avec l’art contemporain , c’est qu’il semble plus important de s’attacher à ce qu’à voulu dire l’artiste que de " bêtement ’" regarder ou entendre son œuvre. Bref ,l’émotion qui nécessite le mode d’emploi et le commentaire du specialiste auto proclame moi j’aime pas trop
- da capo
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Mettons de côté les surenchères, les enjeux économiques spectaculaires liés au marché de l'art, y compris le fait que parfois, la valeur d'un travail d'artiste plutôt décevant peut atteindre une cote fabuleuse qui ne tient qu'au nom de celui qui l'a signée.
L'art évolue constamment et l'amateur curieux ne doit pas rester figé sur ses critères esthétiques, comme si l'art pictural se résumait aux belles peintures classiques figuratives, de Vinci à Vermeer.
J'ai visité une expo Soulages il y a plus de dix ans à Beaubourg. Si les œuvres n'avaient été que des tableaux peints en noir, je n'y aurais jamais mis les pieds.
Comme l'écrit Jabar, il faut les voir (souvent des grands formats) en situation, avec leurs dominantes sombres, les images sur écran ou papier n'ont aucun rendu.
Bref, l'art contemporain n'a pas vocation à représenter la réalité, mais à questionner le réel, les intentions, susciter des émotions, réorienter le regard etc..évidemment, cette démarche peut engendrer le meilleur comme le pire.
Soit dit en passant, je n'ai jamais rien ressenti en voyant les grosses merdes de Jeff Koons, sauf l'impression qu'il se fout de notre gueule.
L'art évolue constamment et l'amateur curieux ne doit pas rester figé sur ses critères esthétiques, comme si l'art pictural se résumait aux belles peintures classiques figuratives, de Vinci à Vermeer.
J'ai visité une expo Soulages il y a plus de dix ans à Beaubourg. Si les œuvres n'avaient été que des tableaux peints en noir, je n'y aurais jamais mis les pieds.
Comme l'écrit Jabar, il faut les voir (souvent des grands formats) en situation, avec leurs dominantes sombres, les images sur écran ou papier n'ont aucun rendu.
Bref, l'art contemporain n'a pas vocation à représenter la réalité, mais à questionner le réel, les intentions, susciter des émotions, réorienter le regard etc..évidemment, cette démarche peut engendrer le meilleur comme le pire.
Soit dit en passant, je n'ai jamais rien ressenti en voyant les grosses merdes de Jeff Koons, sauf l'impression qu'il se fout de notre gueule.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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- Hdelapampa
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
L'art contemporain ou l'art content pour rien?
L'art dit conceptuel qui n'emploie pas au moins une technique, ce n'est pas de l'art.
Peindre une toile en noir ou en blanc ou en rouge ou au hasard, est ce de l'art?
Quand il n'y a pas une contrainte (c'est à dire un effort face à une difficulté que la technique permet de dépasser) créatrice, ce n'est pas de l'art.
Comment la signature d'un artiste prend-t-elle de la "valeur"?
Par ce qu'il a fait AVANT (généralement la même chose déclinée) ou bien par l'effet du marché de l'art?
Parce que déféquer non plus, ce n'est pas de l'art.
C'est aussi facile que de peindre une surface.
Un étron chié par un artiste n'est pas une oeuvre d'art.
Sauf s'il est constipé.
C'est juste un étron.
On ne peut parler de la Joconde, de Guernica, ou des Tournesols que si on les a vus.
On ne peut se les représenter que si on les a vus.
Si on vous les décrit sans l'image, il vous manquera votre propre émotion esthétique.
Il y a en effet une complexité qui crée de l'émotion, positive ou négative.
En général, on trouve beau ce qui correspond à l'organisation de nos sentiments , à nos dispositions "émotionnelles"
Avec un tableau monochrome, pas besoin de l'avoir vu.
Il suffit qu'on vous le décrive.
Il n'y a pas de vraie "perte" d'information"
A votre tour, vous pouvez en parler.
Il s'agit d'une supercherie, une convention, une connivence narcissique avec le spectateur.
Une sorte de snobisme marchand.
L'art content pour pas grand chose est content de lui.
Attention, ce n'est pas une plaidoirie pour l'art figuratif ou le "réalisme" des staliniens.
Renoir éveille l'émotion du spectateur avec une technique au service de ses émotions de créateur.
Il est déjà loin de l'art figuratif.
Ce n'est pas non plus un réquisitoire contre le "concept" en art.
Magritte est très réaliste, mais d'une façon "onirique" symbolique,
"Ceci n'est pas une pipe".
Je dis juste que peindre avec application une toile en noir ce n'est pas un concept, qui suppose une intention, une pensée créatrice.
C'est juste une toute petite provocation très facile, dont le but "artistique" est double:
1) Faire croire que la liberté créative de l'artiste et la transgression c'est la même chose.
Je pense le contraire.
2) Embarrasser celui qui contemple longuement EN PUBLIC une oeuvre dont on fait pourtant "le tour" en moins d'une seconde.
Qui donne le spectacle de son interrogation.
Comment doit-il réagir et en parler, alors qu'il n' y a RIEN A DIRE?
On ne répond qu' en adoptant soit la posture du ravi de la crèche béat, soit celle de l'affreux réactionnaire plus ou moins barbare et inculte.
Le ravi béat s'achète, avec la complicité de l'artiste un certificat d'appartenance à la communauté des gens de goût.
L'autre est une brute.
Mais les ravis ont alors un marché et des placements à faire.
L'art dit conceptuel qui n'emploie pas au moins une technique, ce n'est pas de l'art.
Peindre une toile en noir ou en blanc ou en rouge ou au hasard, est ce de l'art?
Quand il n'y a pas une contrainte (c'est à dire un effort face à une difficulté que la technique permet de dépasser) créatrice, ce n'est pas de l'art.
Comment la signature d'un artiste prend-t-elle de la "valeur"?
Par ce qu'il a fait AVANT (généralement la même chose déclinée) ou bien par l'effet du marché de l'art?
Parce que déféquer non plus, ce n'est pas de l'art.
C'est aussi facile que de peindre une surface.
Un étron chié par un artiste n'est pas une oeuvre d'art.
Sauf s'il est constipé.

C'est juste un étron.
On ne peut parler de la Joconde, de Guernica, ou des Tournesols que si on les a vus.
On ne peut se les représenter que si on les a vus.
Si on vous les décrit sans l'image, il vous manquera votre propre émotion esthétique.
Il y a en effet une complexité qui crée de l'émotion, positive ou négative.
En général, on trouve beau ce qui correspond à l'organisation de nos sentiments , à nos dispositions "émotionnelles"
Avec un tableau monochrome, pas besoin de l'avoir vu.
Il suffit qu'on vous le décrive.
Il n'y a pas de vraie "perte" d'information"
A votre tour, vous pouvez en parler.
Il s'agit d'une supercherie, une convention, une connivence narcissique avec le spectateur.
Une sorte de snobisme marchand.
L'art content pour pas grand chose est content de lui.
Attention, ce n'est pas une plaidoirie pour l'art figuratif ou le "réalisme" des staliniens.
Renoir éveille l'émotion du spectateur avec une technique au service de ses émotions de créateur.
Il est déjà loin de l'art figuratif.
Ce n'est pas non plus un réquisitoire contre le "concept" en art.
Magritte est très réaliste, mais d'une façon "onirique" symbolique,
"Ceci n'est pas une pipe".
Je dis juste que peindre avec application une toile en noir ce n'est pas un concept, qui suppose une intention, une pensée créatrice.
C'est juste une toute petite provocation très facile, dont le but "artistique" est double:
1) Faire croire que la liberté créative de l'artiste et la transgression c'est la même chose.
Je pense le contraire.
2) Embarrasser celui qui contemple longuement EN PUBLIC une oeuvre dont on fait pourtant "le tour" en moins d'une seconde.
Qui donne le spectacle de son interrogation.
Comment doit-il réagir et en parler, alors qu'il n' y a RIEN A DIRE?
On ne répond qu' en adoptant soit la posture du ravi de la crèche béat, soit celle de l'affreux réactionnaire plus ou moins barbare et inculte.
Le ravi béat s'achète, avec la complicité de l'artiste un certificat d'appartenance à la communauté des gens de goût.
L'autre est une brute.
Mais les ravis ont alors un marché et des placements à faire.

Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"
- Victor
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
L'art contemporain a un énorme avantage. Il permet de faire le tri.
Il élimine directement toute la basse populace.
Il permet un entre-soi qui nous protège de la promiscuité physique ou intellectuelle des basses classes sociales.
Il élimine directement toute la basse populace.
Il permet un entre-soi qui nous protège de la promiscuité physique ou intellectuelle des basses classes sociales.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
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- da capo
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Je trouve que ce que tu écris est horrible, Victor.
Tu dois éprouver la désagréable impression de te rabaisser en te mélangeant à la plèbe pour voir un match de foot par ex.
Modifié en dernier par da capo le 27 octobre 2022 10:43, modifié 1 fois.
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Hölderlin
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Re: Plus noir que le noir, tu meurs.
Hdelapampa a écrit : ↑27 octobre 2022 02:52 L'art contemporain ou l'art content pour rien?
L'art dit conceptuel qui n'emploie pas au moins une technique, ce n'est pas de l'art.
Peindre une toile en noir ou en blanc ou en rouge ou au hasard, est ce de l'art?
Quand il n'y a pas une contrainte (c'est à dire un effort face à une difficulté que la technique permet de dépasser) créatrice, ce n'est pas de l'art.
Comment la signature d'un artiste prend-t-elle de la "valeur"?
Par ce qu'il a fait AVANT (généralement la même chose déclinée) ou bien par l'effet du marché de l'art?
Parce que déféquer non plus, ce n'est pas de l'art.
C'est aussi facile que de peindre une surface.
Un étron chié par un artiste n'est pas une oeuvre d'art.
Sauf s'il est constipé.![]()
C'est juste un étron.
On ne peut parler de la Joconde, de Guernica, ou des Tournesols que si on les a vus.
On ne peut se les représenter que si on les a vus.
Si on vous les décrit sans l'image, il vous manquera votre propre émotion esthétique.
Il y a en effet une complexité qui crée de l'émotion, positive ou négative.
En général, on trouve beau ce qui correspond à l'organisation de nos sentiments , à nos dispositions "émotionnelles"
Avec un tableau monochrome, pas besoin de l'avoir vu.
Il suffit qu'on vous le décrive.
Il n'y a pas de vraie "perte" d'information"
A votre tour, vous pouvez en parler.
Il s'agit d'une supercherie, une convention, une connivence narcissique avec le spectateur.
Une sorte de snobisme marchand.
L'art content pour pas grand chose est content de lui.
Attention, ce n'est pas une plaidoirie pour l'art figuratif ou le "réalisme" des staliniens.
Renoir éveille l'émotion du spectateur avec une technique au service de ses émotions de créateur.
Il est déjà loin de l'art figuratif.
Ce n'est pas non plus un réquisitoire contre le "concept" en art.
Magritte est très réaliste, mais d'une façon "onirique" symbolique,
"Ceci n'est pas une pipe".
Je dis juste que peindre avec application une toile en noir ce n'est pas un concept, qui suppose une intention, une pensée créatrice.
C'est juste une toute petite provocation très facile, dont le but "artistique" est double:
1) Faire croire que la liberté créative de l'artiste et la transgression c'est la même chose.
Je pense le contraire.
2) Embarrasser celui qui contemple longuement EN PUBLIC une oeuvre dont on fait pourtant "le tour" en moins d'une seconde.
Qui donne le spectacle de son interrogation.
Comment doit-il réagir et en parler, alors qu'il n' y a RIEN A DIRE?
On ne répond qu' en adoptant soit la posture du ravi de la crèche béat, soit celle de l'affreux réactionnaire plus ou moins barbare et inculte.
Le ravi béat s'achète, avec la complicité de l'artiste un certificat d'appartenance à la communauté des gens de goût.
L'autre est une brute.
Mais les ravis ont alors un marché et des placements à faire.![]()
Bien sûr, on trouve aussi de l'esbrouffe, de la supercherie, des brocantes pitoyables dans l'art contemporain, des œuvres basées sur une connivence narcissique avec le spectateur (sic), mais on ne peut pas le rejeter globalement sans essayer de comprendre l'intention du créateur qui n'est pas forcément visible au premier coup d'oeil. Après, chacun est libre d'y trouver ou non de l'intérêt.
On peut rapporter cette observation à la poésie, où à titre d'exemple connu, il est pratiquement impossible d'apprécier, de saisir le sens de ''la cravate et la montre'' d'Apolinaire sans en avoir reçu la moindre explication .
En revanche, musicien depuis mon plus jeune âge, je trouve que la musique dite concrète ne mérite pas l 'appellation de musique mais celle de bruitages. C'est un domaine hanté par un épouvantable snobisme.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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