Le gestionnaire met en garde sur les risques de tensions en raison de la lenteur du redémarrage des réacteurs nucléaires à l’arrêt.
Le risque de tensions est « élevé sur le mois de janvier mais dépendra largement des conditions climatiques et de la possible survenue d’une vague de froid même modérée », assure RTE.
Source:Le Parisien.
Il existe désormais un risque « élevé » de tensions sur le réseau électrique national en janvier. C’est ce qu’estime ce vendredi le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français RTE, en raison du redémarrage de réacteurs nucléaires EDF à l’arrêt plus lent que prévu.
Le risque de recours au dispositif Ecowatt (et en particulier au signal d’alerte rouge) apparaît « élevé sur le mois de janvier mais dépendra largement des conditions climatiques et de la possible survenue d’une vague de froid même modérée », selon l’actualisation mensuelle des « perspectives pour le système électrique publiée » par RTE.
Le signal d’alerte rouge du dispositif Ecowatt signifie que la consommation est très importante au niveau national, « avec un risque de coupure d’électricité » si la tension perdure. Seuls « quelques signaux EcoWatt rouge sur les six mois de l’hiver » sont envisagés par RTE, mais le risque que les Français soient appelés à réduire leur consommation électrique en janvier, a augmenté.
Ce risque est notamment lié aux prévisions de redémarrage des réacteurs nucléaires à l’arrêt plus pessimistes que celles d’EDF. Les raisons : les « mouvements sociaux » en septembre et octobre, qui ont mis un coup d’arrêt à des travaux ainsi que des « retards et aléas techniques » dans la maintenance courante. *
En revanche, cette situation n’est pas liée aux travaux pour régler les problèmes de corrosion sous contraintes, programmés sur 16 réacteurs considérés comme « sensibles ou fortement sensibles » à ce phénomène. En revanche, le risque pour le mois de décembre reste mesuré et ne devrait pas faire l’objet d’alerte.
Le risque de « black-out » écarté:
Le gestionnaire se veut rassurant, estimant que lors des périodes de tension, « le risque de coupure peut être évité par une baisse de la consommation de 1 à 5 % dans le scénario central et de 15 % maximum dans le scénario le plus extrême ».
Par ailleurs, la « très grande majorité des situations à risque se situeraient le matin entre 8 heures et 13 heures et le soir entre 18 heures et 20 heures. Elles ne concerneraient pas des journées entières ni les week-ends ».
Enfin, RTE insiste sur le fait que le risque d’un « black-out », c’est-à-dire une coupure totale et une perte de contrôle du système, est à écarter.
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