C'est assez cocasse d'entendre qu'il ne faut pas se fier aux autres pays Européens (lorsque l'on se retrouve bons derniers) lors même que les comparaisons abondent lorsqu'il s'agit de justifier des régressions sociales relatives au traitement du chômage ou autres (comme quoi, la sélectivité personne n'y échappe).Patchouli38 a écrit : ↑02 décembre 2022 13:49
J'ai consulté votre lien le document mis en avant par l'avocat de l'accusée. En réalité, on ne sait pas grand chose de l'affaire, on ne sait rien du dossier en question.
Vous balancez ce lien alors que vous n'en savez pas plus que moi juste qu'il s'agit d'une infirmière réintégrée, c'est tout. Mais on ne sait rien de son histoire personnelle et sur la motivation qui a poussé la Cours d'Appel à avoir cette décision.
Je n'ai pas retrouvé l'article en question, mais je me rappelle le cas d'un personnel de santé qui était en arrêt maladie. Pendant son arrêt, elle avait appris que son employeur l'avait licenciée car non vaccinée. Or son état de santé était incompatible avec le vaccin. Il se peut qu'il s'agit de cette infirmière dont l'avocat fait mention, mais il a omis d'ajouter quelques détails qui nous auraient permis d'être un peu plus éclairés sur cette décision.
Par ailleurs, ce n'est pas parce que certains pays ont décidé de réintégrer le personnel soignant non vacciné que la France doit faire pareil. Chaque pays à sa propre législation et agit selon celles-ci.
Sur vous cherchez à connaître les raisons sur le refus de la France à réintégrer le personnel en question, les voici :
"Pour quels motifs la France refuse-t-elle toujours la réintégration des personnels de santé non vaccinés ?
- "Le dernier avis relatif «au maintien de l’obligation vaccinale des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux» a été présenté le 22 juillet. Saisie par le ministère de la Santé, la HAS avait jugé que «dans le contexte d’une septième vague, au vu de l’efficacité des vaccins et des incertitudes concernant la suite de l’épidémie», «les données ne sont pas de nature à remettre en cause aujourd’hui cette obligation vaccinale» pour les personnes ayant «des contacts fréquents et rapprochés avec des personnes vulnérables»".
- "Dans son avis du 22 juillet, la HAS mettait notamment en avant la disponibilité de vaccins «sûrs et efficaces face au variant omicron après une première dose de rappel», non seulement «contre les formes sévères», mais aussi «contre les infections». «La protection vaccinale se situe entre 45 % et 55 % contre les infections symptomatiques et autour de 80 % contre les formes sévères dans les trois mois suivant son injection. La protection vaccinale se maintient à des niveaux élevés contre les formes sévères (entre 52 et 78 % jusqu’à six mois ; la protection s’érodant plus vite chez les 80 ans et plus).» Or, explique la HAS, une protection – même partielle – contre l’infection participe «à la limitation de la diffusion de l’épidémie».
- "«Les données ne sont pas de nature à remettre en cause l’obligation vaccinale»
«Au vu du contexte épidémique dynamique, des incertitudes sur l’évolution de l’épidémie dans les prochains mois, et de l’efficacité d’un schéma vaccinal complet à réduire le risque d’être infecté et de transmettre la maladie, conclut la HAS, les données ne sont pas de nature à remettre en cause l’obligation vaccinale des personnels des secteurs sanitaire et médico-social qui concourt à une meilleure protection des personnes soignées ou accompagnées, au premier rang desquelles les plus vulnérables.»
- "Mi-juillet, l’Académie de médecine avait elle aussi exprimé sa «ferme opposition» à la réintégration des personnels non-vaccinés. Elle expliquait que si «tout refus de se faire vacciner motivé par des convictions personnelles est respectable», celui-ci était «incompatible avec le métier de soignant». «La réintégration de professionnels de la santé non vaccinés au sein de l’équipe soignante compromettrait le climat de confiance et la cohésion qui doivent exister entre ses membres et avec les malades. Elle mettrait en péril les malades fragiles. Ne concernant qu’un nombre très limité de soignants, elle ne résoudrait pas les difficultés actuelles de fonctionnement de l’hôpital.».
https://www.liberation.fr/checknews/pou ... JH44JQ6DY/
Je n'ai rien de plus à ajouter.
Quoi qu'il en soit, d'une part, je trouve votre argumentaire initial concernant la personne de votre famille, particulièrement incohérent. Si l'on part du principe que la personne non-vaccinée est quotidiennement testée et donc probablement non porteuse du virus, là où la personne vaccinée n'est pas testée et donc potentiellement porteuse du virus, alors vous avez très largement - de chances d'attraper le virus au contact d'un personne non-vaccinée et vous devriez donc vous battre pour que la personne de votre famille se retrouve exclusivement entourée de personnels non-vaccinés et ce pour sa propre sécurité (mais on imagine fort bien que cette personne n'est qu'un prétexte pour taper sur ceux à qui vous destinez une certaine haine au motif qu'ils n'ont pas fait les mêmes choix que les vôtres en matière de vaccination).
D'autre part, l'on se fout de savoir ce que pensent les personnels médicaux concernant la réintégration de leurs collègues. Si demain des employés décidaient de ne pas vouloir travailler avec des collègues Musulmans ou noirs ou des personnels de tel ou tel parti politique etc... leurs avis seraient-ils pour autant compréhensibles ? Bien sûr que non et surtout pas dans un pays comme le nôtre où règne l'égoisme et la bêtise dès lors qu'il s'agit d'analyser les faits et gestes du voisin et d'en déduire si l'on peut se satisfaire de sa propre situation. Car en effet nous sommes incessamment dans la comparaison avec ce que possède l'autre et ce que fait l'autre pour savoir si ce que l'on a soi-même est juste ("moi je ceci, moi je cela alors que l'autre non"). Quelle mentalité stupide et bestiale.
Donc peu importe que certains n'aient pas voulu prendre le risque de se faire vacciner, c'est leur choix. Depuis quand faudrait-il travailler uniquement avec des gens qui agissent exactement comme nous ?