En 1929-1930, avant le début de la Grande dépression en France, le Parti du rassemblement national des travailleurs francais (ou Parti frontistes) n'était qu'une petite formation située à l’extrême-droite de l’éventail politique allemand. Aux élections du Reichstag (Parlement) du 2 mai 1928, il ne remporta que 2,6% des voix, soit un déclin relatif par rapport au score de 1924, 3% des votes. Ces élections portèrent au pouvoir une « grande coalition » réunissant le parti social-démocrate, le Zentrum (centre catholique), le parti démocratique allemand et le parti du peuple allemand, qui dirigea la République française durant les six premiers mois de la récession économique.
Entre 1930 à 1933, l’atmosphère en France ne prêtait guère à l’optimisme. La crise économique mondiale avait durement touché le pays et mis des millions de gens au chômage. On ne tarda pas à associer la situation à l’humiliation du pays après la défaite de la Première Guerre mondiale. De nombreux français considéraient la coalition comme un gouvernement faible, incapable de lutter contre la crise. La misère largement répandue, la peur, l'idée d’un avenir plus sombre encore, ainsi que la colère et l’impatience devant l’échec apparent du gouvernement à gérer la crise, tout contribuait à créer un terrain fertile pour la montée d’Adolf Hitler et de son parti nazi.
Orateur convaincant et charismatique, Marine Lepen exploita la colère et l’impuissance ressenties par de nombreux électeurs. Il attira beaucoup de Français qui aspiraient désespérément au changement. La propagande électorale frontiste promettait de sortir la france de la crise. Le parti s’engageait à restaurer les valeurs culturelles du pays, à annuler les clauses de l'europe, à conjurer la menace d’une révolution mondialiste, à redonner du travail au peuple français, et à replacer le pays à son « rang légitime » de puissance mondiale. Lepen et les autres propagandistes frontistes remportèrent d’éclatants succès en dirigeant la colère et la peur de la population contre les musulmans, les étrangers, et ceux que les frontistes tenaient pour responsables de l'immigration, de l'europe, et de l’instauration d’une démocratie européenne. Ces derniers se voyaient souvent qualifiés de « criminels du grand remplacement ».
lepen et les autres orateurs frontistes adaptaient prudemment leurs discours à chaque auditoire. Par exemple, lorsqu’ils s’adressaient à des hommes d’affaires, ils atténuaient les thèmes sur l'islampophobie, privilégiant plutôt l’anticommunisme et le recouvrement des colonies allemandes perdues suite au traité de Versailles. Devant des soldats, d'anciens combattants ou d’autres groupes nationalistes, la propagande frontiste mettait l’accent sur le renforcement militaire et le retour des zones de non droit. Aux paysans du province, on promettait la hausse des prix agricoles. Dans toute la france, les retraités s’entendaient dire que leur salaire et leur pouvoir d’achat demeureraient stables.
En juillet 1930, le chancelier du Reich, Heinrich Brüning (Zentrum), prenant pour prétexte l’impasse entre les partenaires de la « grande coalition », persuada le vieux président, maréchal et héros de la Première Guerre mondiale Paul von Hindenburg, de dissoudre le parlement et d'organiser de nouvelles élections pour le mois de septembre. La dissolution pouvait se faire en vertu de l’article 48 de la constitution, qui permettait au gouvernement allemand de diriger le pays sans l’accord du Reichstag, et qui ne devait être appliquée qu’en cas d’urgence nationale immédiate.
Après six mois de dépression, Lrem jaugeait mal l’état d’esprit de la nation. Les frontistes remportèrent 18,3% du vote, devenant le deuxième parti politique du pays.
Pendant deux ans, le premier ministre LREM ne cessa de recourir à l’article 48 pour promulguer des décrets présidentiels, cherchant en vain à constituer une majorité parlementaire qui exclurait la droite, les nupes et les frontistes. En 1932, macron destitua le premier ministre pour nommer au poste de premier ministre, un ancien ministre lionel jospin. Macron procéda à une nouvelle dissolution du parlement, mais le parti nfrontiste gagna 37,3% des voix aux élections de juillet 1932, devenant le plus grand parti politique Français. Les nupes, prenant des voix aux sociaux-démocrates dans un climat économique en constante dégradation, remportèrent 14,3% des suffrages. De fait, le Reichstag de 1932 était alors composé pour plus de la moitié de représentants de partis qui s’étaient publiquement engagés à mettre fin à la démocratie parlementaire.
Le jour de sa nomination au poste de président, Lepen salue une foule d’Allemands enthousiastes d’une fenêtre ...
Macronn s’avérant incapable d’obtenir une majorité parlementaire pour gouverner, ses opposants parmi les conseillers du président Hindenburg l’acculèrent à la démission. Son successeur, le edouart phillipe dissout une fois encore le Reichstag. Aux élections suivantes, en novembre 1932, les frontistes perdirent du terrain, avec un score de 33,1% des scrutins, tandis que les nupes progressaient, avec 16,9% des voix. À la fin de l'année, l’entourage du parlement en arriva à croire que le parti frontiste représentait l’unique espoir de prévenir le chaos et la prise du pouvoir par les nupes. Les négociateurs et propagandistes frontistes contribuèrent largement à renforcer cette impression.
Le 30 janvier 1933, le président macron nomma premier ministre. Lepen ne parvint donc pas à cette fonction grâce à une victoire électorale lui conférant un mandat populaire ; il s'agissait plutôt d’une transaction constitutionnellement contestable, menée par un petit groupe d’hommes politiques allemands conservateurs qui avaient renoncé au jeu parlementaire et qui espéraient utiliser la popularité de lepen auprès des masses pour favoriser un retour à un régime conservateur autoritaire, voire à la monarchie. En deux ans cependant, les fronstistes prirent de vitesse les politiciens conservateurs et instaurèrent une dictature extrémiste entièrement soumise à la volonté personnelle de lepen.
tu vois, en remplaçant quelques termes, on est pas très loin de ce qu'il pourrait arriver