Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

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Crapulax
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par Crapulax »

....Argentine..Pendant longtemps une terre de "passages" ou d'exils.....Les Allemands avant et après-guerre s'y sont pas mal installés par exemple.
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
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le chimple
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par le chimple »

Georges61 a écrit : 23 décembre 2022 16:55 Il faut arrêté avec ça toutes les taxes et impôts créés peuvent être facilement supprimé. (voire la taxe d'habitation, la vignette, la redevance TV...) La droite en à mis également en place, et a été bien contente que la "gauche" avait fait sa part.

Désolé je n'y suis pour rien, si mes parents étaient Suisses et que je suis né par hasard en France. La France n'a pas à se plaindre de moi, je lui ai versé pendant 65 ans mes impôts sur le revenu, et des grosses sommes, j'ai largement payé ma part. Mon seul regret c'est de ne pas avoir changé mon domicile fiscal plus tôt.
Je n'en doute pas un instant , Georges .... :lol:
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
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Corvo
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par Corvo »

Pour revenir au sujet du fil :

Les racines africaines d'un pays qui s'imaginait blanc

Le meurtre de George Floyd a suscité l’indignation du monde entier. Les médias s’en sont fait l’écho et la République argentine n’a pas fait exception. Cependant, malgré les progrès de l’historiographie et l’activisme des organisations locales afrodescendantes au cours des dernières décennies, certains commentaires sur les réseaux sociaux continuent de prétendre qu’il n’y a pas de problèmes de racisme en Argentine parce qu’il n’y avait pas de population africaine réduite en esclavage, ou que, s’il y en avait, elle était très peu nombreuse, fut bien traitée et libérée après la révolution d’indépendance. Ceux qui soutiennent ces affirmations affirment que cette minorité de la population aurait « disparu » à cause du métissage, s’intégrant sans problème à la nouvelle nation. D’autres l’attribuent aux épidémies ou à son engagement dans les armées indépendantistes et dans les luttes civiles.

Bien que l’on ne puisse nier que ces facteurs ont influé sur la diminution du poids des Africains et des Afrodescendants dans la population totale de l’Argentine au cours de la seconde moitié du XIXe siècle – surtout si l’on tient compte de la grande immigration européenne entre 1880 et 1914 –, le déni de la présence noire montre la durabilité d’un imaginaire collectif qui a été construit et encouragé par l’élite libérale du XIXe siècle. Leur projet de « modernisation » associait la culture européenne à la civilisation, dénonçait l’Américain comme barbare et arriéré et promouvait un processus d’invisibilisation des Africains et des Afrodescendants, qui, selon les intellectuels du dernier quart du XIXe siècle, avaient déjà « disparu ». L’Argentine était ainsi représentée comme une nation « blanche », formée par des descendants d’immigrants européens.

Qu’en est-il de l’insignifiance supposée des esclaves dans la vice-royauté du Río de la Plata et de la « disparition » de leurs descendants ? Des études démographiques ont montré que le pourcentage des Africains et des Afrodescendants dépassait 50 % de la population dans certaines provinces du Río de la Plata à la fin de la période coloniale et qu’environ 30 % de la population de Buenos Aires était « mulâtre » et noire en 1810. Dans cette province, le recensement de 1838, deux décennies après l’indépendance, enregistre environ un quart de la population comme « mulâtre » (parda y morena).

En revanche, l’esclavage n’a été légalement aboli dans la Confédération argentine qu’en 1853, lorsque la Constitution nationale a été promulguée. Dans la province de Buenos Aires – qui s’était séparée de la Confédération en 1852 –, la mesure ne fut effective que lorsque celle-ci ratifia la Constitution en 1860. Le commerce d’esclaves africains avait été interdit par le gouvernement révolutionnaire en 1812 mais, pour ne pas affecter le droit à la propriété et parce qu’il considérait que les esclaves n’étaient pas encore prêts pour la liberté, la « liberté des ventres » ne fut décrétée qu’en février 1813. Cela impliquait que les fils et les filles des mères asservies étaient considérés à partir de cette date comme libres. Ils devaient vivre avec leurs employeurs (les maîtres de leur mère) jusqu’à l’âge de 20 ans, travaillant gratuitement jusqu’à l’âge de 16 ans. Malgré le fait que, dans de nombreux cas, les familles se sont battues pour ne pas être séparées, en poursuivant les autorités ou en soustrayant les enfants à leurs employeurs, la condition des hommes et des femmes affranchis (libertos) était, dans la pratique, similaire à celle des esclaves, puisqu’ils étaient soumis au patronage et pouvaient être vendus ou cédés. De même, environ 3 000 Africains réduits en esclavage ont été capturés lors d’opérations de corsaires pendant la guerre contre le Brésil en 1826-1828 puis confiés à des « patrons » avec le statut dégradé d’affranchis (libertos).

Dans les premières décennies postérieures à l’indépendance, la plupart des Africains et des Afrodescendants ont exercé des professions à faible revenu et ont été soumis à des réglementations et des pratiques spécifiques qui les ont racialisés et ostracisés en fonction de leur ascendance d’esclave ou de la couleur de leur peau. Ils étaient périodiquement recrutés dans les armées, car, à plusieurs reprises, le gouvernement fit valoir qu’ils avaient une « dette » envers le pays qui leur aurait accordé leur liberté. En outre, on se méfiait de leur comportement en matière de vol et de vagabondage, on contrôlait leurs pratiques sociales en les obligeant à s’affilier à des associations en fonction de leur « nation africaine » et à suivre un ensemble de règles, comme celle d’être enrôlés exclusivement dans des bataillons « de couleur » ou, pour les filles qui le pouvaient, de s’inscrire dans des écoles « de couleur ». Les baptêmes, mariages et décès étaient enregistrés dans des livres paroissiaux séparés.

À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, les recensements ont cessé d’enregistrer la « couleur », rendant ainsi les personnes d’origine africaine invisibles. Cependant, dans les années 1870 et 1880, certains d’entre eux ont joué un rôle important dans la sphère publique, en formant des sociétés d’encouragement ou d’organisation du carnaval et en publiant des journaux. Malgré cela, la seule possibilité d’intégration au projet national hégémonique était le blanchiment et l’homogénéisation culturelle. Par conséquent, dans un processus complexe d’interrelation de la discrimination raciale et de classe au XXe siècle, les Afrodescendants en sont venus à être perçus comme des étrangers, tandis que le mot « noir » a commencé à être utilisé pour désigner ceux qui n’étaient pas blancs, qu’ils soient descendants d’Africains ou de peuples indigènes, mais aussi habitants des quartiers populaires et principalement les pauvres.

https://www.ehess.fr/fr/carnet/apr%C3%A ... nait-blanc
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Le Merlu
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par Le Merlu »

Fonck1 a écrit : 24 décembre 2022 20:56
Corvo a écrit : 23 décembre 2022 13:22

Il joue en Angleterre à Aston Villa.
Il s’est déjà fait recarder par son club a mon avis ils vont le dérouiller au RU ça passe mal ce genre de comportements
Faudrait peut être qu'on arrête nous aussi. M'Bappé aurait dit : "on se retrouvera", il semble l'avoir mauvaise, d'ici qu'un esprit de vengeance s'installe, y a pas loin, faudrait éviter, ça n'est que du sport.

Ce gardien de but doit être un pauvre garçon, qui devrait suivre une thérapie, un peu comme Cantonna. :ghee:

A Manchester, Cantonna était un caractériel, capable de coup de sang, il avait frappé un supporter anglais.
Il s'est fait soigner, les anglais ont été top en la matière.

Résultat, Canto, est devenu "artiste peintre" :mdr3: , il fait aussi du cinéma :content116 , on l'a vu à Cannes, au festival, il a épousé une algérienne, et attaqué Deschamps sur ses origine franco-française, là y a abus !

Pour son premier film il avait comme partenaire ... une guenon, je sais pas si elle monté les marches elle aussi, mais j'ai vu le Canto, avec son noeud pap et tout ... :taré1:
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Le Merlu
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par Le Merlu »

Corvo a écrit : 25 décembre 2022 09:05 Pour revenir au sujet du fil :

Les racines africaines d'un pays qui s'imaginait blanc
Ils ont oublié de parler du Tango. Cette danse serait d'origine africaine, elle aurait commencée sur les quais dans les ports du Rio de la Plata.

Puis les "blancs" de la belle société, venaient s'encanailler, à tel point que l'église a fait interdire la danse.

Clémenceau disait d'elle, qu'il ne voyait que "des derrières qui frétillent", il préférait la Valse, noble et européenne.

N'empêche que le Tango existe toujours, même en Europe, j'ai pratiqué étant jeune, j'étais pas bon du tout, comme au foot.
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da capo
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par da capo »

Le fait que la proportion de la population noire d'Argentine soit passée d'environ un quart au début du siècle dernier à 1 % aujourd'hui n'est pas la résultat d'une épuration ou éradication comme l'insinue Nofti, par la voix du militant haïtien Nicson Agenord.

La raison principale de cette diminution est le résultat d'une immigration européenne massive (fin XIX° et début XX° siècle) dans un pays vaste et relativement peu peuplé.

Au fil du temps, les femmes noires affranchies on trouvé leur avantage dans des unions avec des blancs – d'où la forte proportion de mulâtres en Arg.– et les hommes noirs célibataires ont émigré en nombre vers les pays plus prospères du nord du sous-continent, ainsi que vers l'Amérique du nord.

Pour plus de détails et d'impartialité:
https://www.cairn.info/revue-politique- ... age-61.htm
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
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Corvo
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par Corvo »

da capo a écrit : 26 décembre 2022 15:37 Le fait que la proportion de la population noire d'Argentine soit passée d'environ un quart au début du siècle dernier à 1 % aujourd'hui n'est pas la résultat d'une épuration ou éradication comme l'insinue Nofti, par la voix du militant haïtien Nicson Agenord.

La raison principale de cette diminution est le résultat d'une immigration européenne massive (fin XIX° et début XX° siècle) dans un pays vaste et relativement peu peuplé.

Au fil du temps, les femmes noires affranchies on trouvé leur avantage dans des unions avec des blancs – d'où la forte proportion de mulâtres en Arg.– et les hommes noirs célibataires ont émigré en nombre vers les pays plus prospères du nord du sous-continent, ainsi que vers l'Amérique du nord.

Pour plus de détails et d'impartialité:
https://www.cairn.info/revue-politique- ... age-61.htm
Comment pouvez vous savoir que les détails et l'impartialité soient du côté du lien que vous publiez ?...
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Le Merlu
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par Le Merlu »

Il parait que les Argentins ne sont pas très aimés en Amérique du Sud, il se dit : les Mexicains descendent des Aztèques, le Péruviens des Incas, et les Argentins ... du bateau.
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da capo
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Re: Mais où sont donc passés les Noirs d’Argentine ?

Message par da capo »

Corvo a écrit : 26 décembre 2022 18:29
da capo a écrit : 26 décembre 2022 15:37 Le fait que la proportion de la population noire d'Argentine soit passée d'environ un quart au début du siècle dernier à 1 % aujourd'hui n'est pas la résultat d'une épuration ou éradication comme l'insinue Nofti, par la voix du militant haïtien Nicson Agenord.

La raison principale de cette diminution est le résultat d'une immigration européenne massive (fin XIX° et début XX° siècle) dans un pays vaste et relativement peu peuplé.

Au fil du temps, les femmes noires affranchies on trouvé leur avantage dans des unions avec des blancs – d'où la forte proportion de mulâtres en Arg.– et les hommes noirs célibataires ont émigré en nombre vers les pays plus prospères du nord du sous-continent, ainsi que vers l'Amérique du nord.

Pour plus de détails et d'impartialité:
https://www.cairn.info/revue-politique- ... age-61.htm
Comment pouvez vous savoir que les détails et l'impartialité soient du côté du lien que vous publiez ?...
Simplement parce que Nicson Agenord est un militant de la cause noire et que ce n'est pas la vocation de cairn, plutôt neutre en général et basé sur des sources universitaires.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
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