...................Médecins traitants,assistants médicaux,tarification...Ce qu’il faut retenir des annonces de Macron sur la santé.
Dans la foulée des « vœux aux soignants » ce vendredi, le président de la République a dévoilé une « feuille de route » pour le système de santé, qui prendra le relais des plans successifs du précédent quinquennat.
Déserts médicaux, crise des hôpitaux… Les plans se suivent, les problèmes leur survivent...
Les annonces « très concrètes » d’Emmanuel Macron ont-elles été à la hauteur de la « refondation » promise d’un système de santé « à bout de souffle » ? Le chef de l’État était très attendu lors de ses vœux aux soignants, ce vendredi dans un hôpital de l’Essonne.Et il a été clair sur le sujet : Il faut « complètement repenser notre organisation collective » de la santé.
Le chef de l’État veut la penser « de manière coopérative » entre « personnel administratif et soignants, soignants et paramédicaux, ville et hôpital », a-t-il énuméré. L’idée est de « limiter les actes inutiles » avec, notamment, une « meilleure prévention ». Voici les principales mesures qu’il souhaite mettre en place pour tenter d’y parvenir.
Lutter contre les déserts médicaux:
Selon le ministère de la Santé, 5,7 % des Français vivaient dans une « zone sous-dense » en médecins généralistes en 2018. Des chiffres officiels sans doute largement sous-estimés : la ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, répétant ces derniers mois que « 87 % du territoire est considéré comme un désert médical ».
La situation n’est pas près de s’améliorer. La profession traverse un « creux » démographique qui ne sera pas rattrapé avant 2035, le temps que la suppression du « numerus clausus » à l’entrée des études de médecine produise ses effets. « Nous aurons 80 000 médecins généralistes en 2025 », a mis en garde Emmanuel Macron ce vendredi.
Donc « on va devoir réorganiser, décloisonner », a-t-il fait savoir, souhaitant, pour cela, mettre en place des Conseils nationaux de la refondation (CNR) dans tous les territoires afin de « bâtir une feuille de route » pour déboucher sur des solutions contre les déserts médicaux. Parmi les incontournables, le chef de l’État veut « des équipes de références pour les 600 000 Français qui ont des maladies chroniques (…) d’ici la fin de l’année ». Et en l’absence de médecin traitant, le « service d’accès au soin (SAS) sera généralisé », a-t-il promis.
La réponse aux généralistes:
Pour répondre à la colère des généralistes - qui revendiquent un doublement de la consultation de base, de 25 à 50 euros - Emmanuel Macron semble tenter un coup double en misant sur « l’incitation ». « Nous allons mieux rémunérer les médecins qui assurent la permanence des soins et prennent en charge de nouveaux patients ». En clair, « on sort d’un financement à l’acte pour passer à un financement à la mission », a-t-il conclu.
Autre problème pointé par les généralistes ces dernières semaines : le temps passé pour le travail administratif. Sur le sujet, Emmanuel Macron a assuré qu’il allait augmenter l’embauche des assistants médicaux, afin de « libérer du temps au médical ». « On doit passer de 4 000 à 10 000 d’ici la fin d’année prochaine », a-t-il souhaité, assurant que l’État allait « accroître les financements pour le faire ».
Réorganiser les études:
Pour le chef de l’État, il faut revoir « l’organisation et le fonctionnement de nos études » de santé. Un chantier qu’il souhaite « lancer et finaliser à l’été ». Il veut notamment éviter que les étudiants ne cessent en cours de route. « Environ 30 % des élèves arrêtent pendant la formation et 15 % échouent à la fin. Donc quand on ouvre 100 postes, on en a 55 qui arrivent sur le terrain ». Le président veut donc « un système plus responsabilisant en sortie d’études », a-t-il annoncé, sans préciser combien d’années seraient dues ni quelles professions seraient concernées.
Financement dans les hôpitaux:
La tarification à l’acte a « créé beaucoup de dysfonctionnement dans le système », a jugé le chef de l’État devant les soignants de l’hôpital de Corbeil-Essonnes. « On doit sortir de la tarification à l’activité dès le prochain projet de financement de la sécurité sociale », en passant à « une rémunération qui repose sur des objectifs de santé publique » négociés « à l’échelle d’un territoire », a-t-il annoncé.
Améliorer les conditions de travail à l’hôpital:
Au-delà des recrutements, l’enjeu pour l’hôpital est « de garder les soignants qui sont déjà là », a reconnu Emmanuel Macron, alors qu’aux Hôpitaux de Paris, par exemple, les effectifs infirmiers ont fondu de 10 % en quatre ans, aggravant à 16 % le taux de lits fermés. Les revalorisations financières issues du Ségur de la santé en 2020 n’ont pas suffi. Tous les professionnels insistent sur la nécessité d’améliorer les conditions d’exercice et de vie au travail.
« Je sais l’épuisement collectif, et l’impression de passer d’une crise à l’autre », a assuré Emmanuel Macron devant les soignants de Corbeil-Essonnes. À l’instar de ce qu’il veut faire pour les généralistes, le président a fait savoir qu’il souhaitait augmenter l’embauche d’assistants médicaux dans les hôpitaux. Afin de maintenir l’attractivité, il veut par ailleurs « une meilleure prise en compte des formations », notamment pour la rémunération des soignants tout au long de la carrière.
« Il faut rebâtir un système plus cohérent avec la réalité du quotidien », en « adaptant les plannings » à l’échelle des services notamment, a-t-il plaidé par ailleurs, souhaitant que d’ici juin, chaque hôpital ait entamé des discussions pour se réorganiser. Emmanuel Macron a également avancé l’idée de la mise en place de tandems médecin/administratif à la tête des établissements.
Concernant plus particulièrement la crise des urgences, il faut « ouvrir le chantier sur la rémunération du travail de nuit », afin de permettre la continuité des soins. Emmanuel Macron souhaite, pour cela, mettre en place un système de récompense pour les établissements qui assurent cette continuité.
Lutte contre les cyberattaques:
Emmanuel Macron a profité de son passage à l’hôpital de Corbeil-Essonnes, qui a subi une cyberattaque en septembre dernier, pour évoquer le sujet. « Vous avez tenu. Partout vous avez dû reprendre le travail manuel, vous avez continué avec encore plus de contraintes à assurer les soins », a-t-il d’abord reconnu, avant d’assurer que « nous avons commencé à réinvestir (…) dans la résistance aux attaques cyber », sans donner plus de détails.
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/societe/sante ... RF37IA.php
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Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!