Le président de Reconquête! doit rencontrer ses sympathisants ce samedi après-midi dans cette petite commune. Ses proches le confirment : Il pense déjà aux municipales. Dans le département, le parti s’appuie sur presque 5 000 militants.
Source:Le Parisien.
À la conquête des Yvelines. Éric Zemmour, le président du parti Reconquête!,est attendu ce samedi après-midi à Thoiry.Il a prévu d’y rencontrer 300 militants et sympathisants de sa formation autour d’une galette des rois.Un moment apaisé, loin des débats enflammés de la campagne présidentielle, dit-on dans son entourage.
Mais le combat politique n’est jamais loin et Éric Zemmour, qui a été condamné cette semaine dans l’affaire des prénoms français, a déjà de nouvelles échéances en tête : Les municipales de 2026. Des élections dont l’enjeu sera de convertir en implantation locale ses 7 % de la présidentielle.
« On réfléchit évidemment à ce scrutin, confie Olivier Le Coq, délégué départemental de Reconquête, dans les Yvelines. Notre objectif est d’être capable de présenter des listes dans des villes de plus de 5 000 habitants. »
Pour y parvenir, il faudra, à cette jeune formation politique, battre le pavé. La section yvelinoise de Reconquête ! revendique une petite armée de 4 900 adhérents avec une base ancrée à Versailles. Éric Zemmour y est arrivé second lors de l’élection présidentielle, récoltant 18,5 % des voix. La candidate aux législatives, Laurence Trochu, y a même atteint 18,74 % des suffrages.
Chasser sur des terres où le RN a « scoré »:
Reconquête ! ne veut toutefois pas être réduit à la simple caricature versaillaise. Le parti regarde ailleurs et l’origine géographique des participants à la galette de ce samedi donne quelques indications sur de potentielles réserves de voix: Beaucoup d’« invités » sont originaires de la neuvième (Bonnières-Les Mureaux-Houdan) et de la dixième circonscription (Sud-Yvelines). Deux secteurs ruraux ou périurbains où le RN réalise aussi de bons scores.
Les zemmouristes comptent également sur la recomposition attendue du paysage politique au niveau national : l’arrivée d’Éric Ciotti à la tête de LR, les départs programmés d’Emmanuel Macron, les tiraillements à la Nupes et l’incertitude autour de Jean-Luc Mélenchon, une possible évolution stratégique du RN…
Chez Les Républicains, on y oppose « un réseau d’élus identifiés »:
Mais pour gagner des villes et exister aux départementales, il faudra, au préalable,batailler avec LR. Et là,c’est une autre histoire.La droite «tient » le département depuis des décennies et a su résister à la percée du RN, ces dernières années avec une seule municipalité – Mantes-la-Ville – décrochée par le parti de Marine Le Pen entre 2014 et 2020.
La droite traditionnelle est, en outre, emmenée par quelques figures de premier plan qui affichent une expérience politique incomparable : Gérard Larcher, président du Sénat, Valérie Pécresse, présidente du conseil régional ou encore Pierre Bédier, président du conseil départemental.
« Nous disposons d’un réseau d’élus identifiés, présents. Nos habitants voient que notre travail, que nos résultats sont bons, confie Sophie Primas, sénatrice LR.
«Évidemment, certains électeurs dans certaines parties du département peuvent être sensibles aux arguments populistes et c’est d’ailleurs en continuité géographique avec les bons scores du RN dans l’Eure, voisine. Mais notre département s’appuie sur une droite modérée avec des électeurs qui ne sont pas réceptifs aux thèses de ce parti. »
https://www.leparisien.fr/yvelines-78/d ... ZCX4RQ.php