
La Première ministre italienne accuse Emmanuel Macron de s’être servi de cette visite diplomatique surprise pour satisfaire son agenda national.
POLITIQUE - Une visite de douze heures et des aigreurs. Annoncée à la dernière minute, la réception de Volodymyr Zelensky à l’Élysée, mercredi 8 février au soir, à la veille d’un sommet européen extraordinaire à Bruxelles n’est pas du goût de tous les dirigeants européens. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni estime effectivement que ce cadre restreint porte atteinte à l’unité du Vieux Continent sur les enjeux liés à la guerre en Ukraine.
À peine arrivée dans la capitale belge pour un sommet qui doit durer deux jours, la dirigeante italienne a mis les pieds dans le plat devant les caméras. Pour elle, l’invitation du chef de l’État français à l’adresse de Volodymyr Zelensky était « inopportune », et peut « nuire » à l’unité des dirigeants européens, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
« Notre force en la matière est l’unité », a-t-elle ainsi expliqué, en accusant, à demi-mot, son homologue français de s’être servi de cette visite pour satisfaire son agenda national : « Je comprends les questions de politique intérieure, le fait de privilégier les opinions publiques intérieures, mais il y a des moments où privilégier ces opinions risque de ne pas être favorable à la cause. » Et de conclure : « Il me semble que cela a été le cas. »
Relations fluctuantes
Selon les médias italiens, la dirigeante a mal vécu le fait de ne pas avoir été invitée à ce dîner mercredi soir, alors que son prédécesseur Mario Draghi avait fait partie du voyage historique à Kiev en juin dernier, aux côtés d’Emmanuel Macron et Olaf Scholz.
De fait, le président français et la cheffe du gouvernement italien ont des relations plutôt tendues, notamment sur la question des migrants, depuis que cette dernière est arrivée au pouvoir. Interrogé sur les déclarations de Giorgia Meloni, ce jeudi, Emmanuel Macron a répondu : « Je n’ai pas de commentaire à faire. »
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 13859.html