D'ailleurs dans les différents pays que j'ai visité et ou la retraite est à 65 ans, en fait ils sont tous morts, ce qui réduit le montant des retraites.
La réforme des retraites.
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Re: La réforme des retraites.
C'est sûr qu'en étant parti soi-même à 55 c'est difficile à comprendre.
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Re: La réforme des retraites.
En fait c'est un des buts non dit de cette réforme, qu'un minimum de personnes n'atteignent cette retraite, ou la touche le moins longtemps possible.
Je ne sais pas si Dieu existe, mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse!
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Re: La réforme des retraites.
vous confondez possibilité de partir à ou après 65 ans
et obligation de rester au travail jusqu'à ou après 65 ans
là c'est vous ne pourrez pas partir avant 64 ans à part quelques exception qui seront elles même exceptionnelle
on verra ce qu'en pensent les gens avec le resultat des élections présidentielles pour le dauphin de macron
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Re: La réforme des retraites.
Votre problème, c'est que vous ne faites pas la différence entre les différentes postures politiques et les réalités financières, économiques et démographiques.vivarais a écrit : ↑26 février 2023 19:43vous confondez possibilité de partir à ou après 65 ans
et obligation de rester au travail jusqu'à ou après 65 ans
là c'est vous ne pourrez pas partir avant 64 ans à part quelques exception qui seront elles même exceptionnelle
on verra ce qu'en pensent les gens avec le resultat des élections présidentielles pour le dauphin de macron
Vous pensez, gros naïf que vous êtes, qu'un autre parti au pouvoir pourrait revenir sur cette réforme des retraites ..
Comme si une autre majorité au pouvoir pouvait trouver des dizaines de milliards juste en claquant des doigts ..
Et même chose sur l'immigration.
Si par malheur le RN arrivait un jour au pouvoir, il prendrait des mesures symboliques sur l'immigration, juste pour satisfaire les xénophobes de son électorat, mais sans vraiment couper l'immigration. Tout simplement parce qu'avec notre natalité en chute libre, il n'y a pas d'autres moyens que de faire venir en France de nombreux immigrés. Ce n'est pas une immense population de retraités qui vont faire "tourner" la France et encore moins financer leur pension.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: La réforme des retraites.
Malheureusement tu ne comprends pas grand-chose en expliquant que cette réforme est une affaire de "réalité".Victor a écrit : ↑27 février 2023 09:19 Votre problème, c'est que vous ne faites pas la différence entre les différentes postures politiques et les réalités financières, économiques et démographiques.
Vous pensez, gros naïf que vous êtes, qu'un autre parti au pouvoir pourrait revenir sur cette réforme des retraites ..
Comme si une autre majorité au pouvoir pouvait trouver des dizaines de milliards juste en claquant des doigts ..
Et même chose sur l'immigration.
Si par malheur le RN arrivait un jour au pouvoir, il prendrait des mesures symboliques sur l'immigration, juste pour satisfaire les xénophobes de son électorat, mais sans vraiment couper l'immigration. Tout simplement parce qu'avec notre natalité en chute libre, il n'y a pas d'autres moyens que de faire venir en France de nombreux immigrés. Ce n'est pas une immense population de retraités qui vont faire "tourner" la France et encore moins financer leur pension.
Il y a un point particulier de ton message qui démontre ton incompréhension profonde de la question des retraites, c'est le fait de parler de "trouver des dizaines de milliards". Discuter du financement des retraites en évoquant les valeurs nominales, c'est-à-dire les milliards d'euros, ne veut absolument rien dire. Tout simplement car les caisses de retraite se financent par le prélèvement sur le travail et sur le capital, c'est-à-dire sur la richesse produite et donc le PIB.
Parler de milliards sert juste à faire peur. Nous pourrions avoir à dépenser 10 fois plus que nos dépenses annuelles de retraite et être sans aucun "déficit" si nous produisons dans le même temps 10 fois plus de richesse. Pour être cohérent il faut discuter en pourcentage du PIB.
Nos retraites pèsent environ 15 à 16% du PIB à l'heure actuel. La question réelle de cette réforme est la suivante : quelle part de la richesse produite, c'est-à-dire du PIB, sommes nous prêts à allouer au financement des retraites ? Parler de déficit est presque contre-intuitif puisque, de manière purement technique et comptable, le financement des retraites s'effectue par des prélèvements sur le PIB et que celui-ci est largement assez grand pour financer l'ensemble des pensions.
La notion de déficit renvoie à des normes comptables (normes d'une grande importance). Les caisses de retraites sont financées par les cotisations sociales, c'est-à-dire principalement par des prélèvements sur les revenus du travail (90%, seulement 4% par les revenus du capital). Si les recettes ne sont pas assez importantes alors les réserves de retraite ou le budget de l'Etat prend le relais.
Oui oui, à l'instar des cotisations sociales, le budget de l'Etat est également un prélèvement sur le PIB mais cette fois-ci principalement sur la consommation (TVA) et les impôts sur le revenu.
Le COR a fait un énorme travail mais, bien sûr, ils ne sont pas voyants. Déjà ils distinguent parfaitement les deux normes comptables concurrentes politiquement. Les deux normes sont la norme EPR (Equilibre Permanent des Régimes) et EEC (Effort de l'Etat Constant), elles illustrent deux visions d'intervention de l'Etat. Dans l'EPR, l'Etat fait le minimum légal (l'Etat doit obligatoirement financer l'équilibre des retraites des fonctionnaires, ça représente environ 2% du PIB), c'est la norme que choisi le gouvernement pour justifier sa réforme (mais sans discuter de la norme choisie, bien évidemment). Dans EEC, l'Etat maintient son effort actuel.
Ensuite, le COR montre que les dépenses de retraite vont se stabiliser en pourcentage du PIB. Même en partant sur le scénario le plus pessimiste, il estime que les retraites pèseront 15% du PIB d'ici 2070. Pour cela le COR retient plusieurs variables comme par exemple le "combo" âge de départ/espérance de vie. A l'heure actuel, l'âge de départ augmente déjà mécaniquement à cause de la réforme Touraine (43 annuités requises) qui nous mène déjà vers un départ moyen à 64 ans. Effectivement, cela peut paraitre contre intuitif mais on se dirige déjà vers un départ moyen à 64 ans puisque le départ nécessite 2 choses : 43 ans de cotisations (contre 40 ans avant la réforme Touraine, nous pouvons l'applaudir

Le COR envisage une stabilisation démographique assez rapide puisque la génération des babyboomers sera enterrée d'ici 20 à 30 ans. On va rapidement avoir autant d'entrant sur le marché du travail que de départ à la retraite.
De plus, le ratio nombre de travailleurs/nombre de retraités est illusoire. Ce n'est pas pour rien que l'autre abruti d'Elon Musk a repris cet argument... En réalité, c'est le PIB qui est ponctionné et un travailleur demain produira sans doute davantage qu'un travailleur aujourd'hui (gains de productivité).
En gros, le recul de l'âge de départ (réforme Touraine), la stabilisation du taux jeunes/anciens, l'augmentation de la productivité et la baisse du niveau de vie des retraités (dû aux précédentes réformes qui sont progressivement effectives) font que les dépenses en pourcentage du PIB se stabilisent.
Bien évidemment le COR n'est pas devin, il s'est déjà trompé puisque nos dépenses de retraite sont mieux contrôlées que ce qu'il avait prévu il y a de cela quelques années (ce qui ne signifie pas que cela ira encore dans le même sens). En effet, pour prédire parfaitement l'avenir des retraites il faut prédire le PIB, le taux de chômage, la productivité, l'évolution du SMIC, l'évolution de la population, l'espérance de vie, l'inflation et même les risques climatiques. Le rapport du COR sert à fournir un modèle que l'on peut tripoter en faisant jouer de multiples variables pour produire des trajectoires différentes.
En d'autres termes, la naïveté se trouve de ton côté. A partir du moment où tu considères les propos du gouvernement comme étant autre chose que des éléments de langage dont le seul intérêt est la communication de basse politique alors tu ne peux pas être autre chose qu'un naïf. "Si on veut préserver notre beau régime de retraite (#émotion) alors on doit augmenter l'âge de départ (#technique)", franchement c'est à hurler de rire. L'écrasante majorité des économistes, y compris libéraux de droite, ne trouvent aucune justification autre que politique à cette réforme.
Ce gouvernement est un gouvernement de bonimenteurs qui détruisent tout, y compris le sens des mots.
Par exemple, Macron a d’abord dit : "Est-ce qu’il faut faire reculer l’âge légal qui est aujourd’hui à 62 ans ? Je ne crois pas. Tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement ça serait hypocrite". Puis il a dit : "La réforme des retraites est indispensable, elle est vitale". Il a d’abord dit : "Nombre de nos compatriotes ont voté pour moi, non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à l’extrême-droite. J’ai conscience que ce vote m’oblige à l’avenir". Puis il a dit : "On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’élections il y a quelques mois. C’est une réforme qui a été démocratiquement validée". Macron est un homme dangereux qui vit dans une réalité psychique parallèle, nous serions 10 millions dans les rues qu'il continuerait le regard halluciné à poursuivre ses vérités du moment.
Oui, je méprise ce gouvernement, Macron et ceux qui, comme toi, participent à justifier ce cirque.
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Re: La réforme des retraites.
Je t'invite à pousser la comparaison avec les "différents pays que tu as visité" un peu plus loin que l'âge légal minimum de départ. Taux de pauvreté chez les retraités peut-être ? Eclaire nous de tes comparaisons qui semblent à priori justifier cette réforme. Hâte de te lire !

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Re: La réforme des retraites.
...................................................Réforme des retraites: Le texte arrive au Sénat,la droite à la manœuvre:
Après un passage de deux semaines à l’Assemblée nationale, le texte arrive en commission des Affaires sociales du Sénat ce mardi après-midi. Il sera débattu dans l’hémicycle dès jeudi.
https://www.leparisien.fr/economie/retr ... QPNVL4.php
Après un passage de deux semaines à l’Assemblée nationale, le texte arrive en commission des Affaires sociales du Sénat ce mardi après-midi. Il sera débattu dans l’hémicycle dès jeudi.
Source:Le Parisien.
Nouvelle étape pour la controversée réforme des retraites. Privé de vote à l’Assemblée nationale, le texte arrive ce mardi après-midi à la commission des Affaires sociales du Sénat, qui siège à huis clos, avant d’être débattu dans l’hémicycle à partir de jeudi.
Après des débats houleux et des amendements en pagaille lors du passage devant les députés, l’exécutif table sur la chambre haute pour conférer une légitimité démocratique à une réforme dont la gauche et les syndicats exigent le retrait. La droite, majoritaire au Sénat, veut de son côté, compléter la copie du gouvernement.
Les députés n’ayant pu examiner entièrement que deux des vingt articles du projet en deux semaines, c’est sur le texte du gouvernement, à peine modifié à la marge, que va plancher la commission des Affaires sociales du Sénat, sous la houlette de sa rapporteure générale, Élisabeth Doineau, centriste Macron-compatible, et du rapporteur de la branche Vieillesse, René-Paul Savary, le « M. Retraite » du groupe LR. Ce mardi, seuls les amendements des rapporteurs seront examinés.
« Trouver un chemin ensemble »
Les gestes d’ouverture se sont multipliés ces derniers jours à l’égard de la majorité sénatoriale.«Je souhaite que le Sénat puisse enrichir» le texte « avec ce qui lui paraît utile»,a même déclaré Emmanuel Macron,samedi soir,dans les travées du Salon de l’agriculture.«On va écouter les propositions du Sénat et on va trouver un chemin ensemble»,a affirmé de son côté Élisabeth Borne,également depuis la porte de Versailles,ce lundi. «Les échanges vont se poursuivre»,a-t-elle précisé,soulignant avoir «noté une volonté du Sénat de voter cette réforme».
La droite sénatoriale peut difficilement se déjuger en ne votant pas une réforme qu’elle appelle de ses vœux depuis plusieurs années. Mais elle entend bien formaliser ses propres propositions.
« Le gouvernement sait qu’il ne pourra y avoir d’accord du Sénat que s’il respecte deux lignes rouges », a indiqué lundi à l’AFP le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau : « ne pas accumuler de déficits » et ne pas négliger la politique familiale. Il propose notamment « une surcote de 5 % » pour les mères de famille qui auraient une carrière complète.
« On ne sera pas dans la surenchère », assure le sénateur de Vendée, alors que le gouvernement a eu fort à faire avec les députés LR, notamment avec Aurélien Pradié, démis depuis de ses fonctions de numéro 2 des Républicains. « Il ne faudra pas que le gouvernement nous explique dites-nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer », prévient aussi le président du groupe Union centriste, Hervé Marseille.
Des débats jusqu’au 12 mars:
LR et centristes reconnaissent des « différences » entre eux sur certains sujets, comme les carrières longues ou les régimes spéciaux de retraite, mais sont confiants dans leur capacité à « les surmonter ». Outre un aménagement en faveur des mères de famille, la majorité sénatoriale devrait proposer un CDI nouvelle formule pour faciliter l’embauche des seniors, afin de leur permettre d’atteindre une carrière complète.
Le Sénat a « une vraie carte à jouer » par rapport à l’Assemblée nationale en se montrant comme « un contrepouvoir responsable et respectueux des sensibilités », souligne-t-on du côté du Petit Luxembourg. Son président Gérard Larcher (LR) « sera très présent » en séance, précise-t-on.
Mais, forte de près d’une centaine de sénateurs, la gauche va faire entendre son opposition. Les trois groupes - PS, CRCE à majorité communiste et écologiste - présenteront ensemble leur stratégie ce mercredi. « Nous souhaitons que les 20 articles de la loi soient traités », a affirmé le chef de file socialiste Patrick Kanner dans une interview aux Échos dimanche. Ils ont, pour cela, jusqu’au 12 mars, à minuit.
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Re: La réforme des retraites.
Macron est cuit avec sa réforme bancale.
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Re: La réforme des retraites.
L'important ce n'est pas le mépris envers untel ou untel. Ce genre de discours, cela montre juste que vous êtes justement le clown de ce cirque.CrazyMan a écrit : ↑27 février 2023 20:44Malheureusement tu ne comprends pas grand-chose en expliquant que cette réforme est une affaire de "réalité".Victor a écrit : ↑27 février 2023 09:19 Votre problème, c'est que vous ne faites pas la différence entre les différentes postures politiques et les réalités financières, économiques et démographiques.
Vous pensez, gros naïf que vous êtes, qu'un autre parti au pouvoir pourrait revenir sur cette réforme des retraites ..
Comme si une autre majorité au pouvoir pouvait trouver des dizaines de milliards juste en claquant des doigts ..
Et même chose sur l'immigration.
Si par malheur le RN arrivait un jour au pouvoir, il prendrait des mesures symboliques sur l'immigration, juste pour satisfaire les xénophobes de son électorat, mais sans vraiment couper l'immigration. Tout simplement parce qu'avec notre natalité en chute libre, il n'y a pas d'autres moyens que de faire venir en France de nombreux immigrés. Ce n'est pas une immense population de retraités qui vont faire "tourner" la France et encore moins financer leur pension.
Il y a un point particulier de ton message qui démontre ton incompréhension profonde de la question des retraites, c'est le fait de parler de "trouver des dizaines de milliards". Discuter du financement des retraites en évoquant les valeurs nominales, c'est-à-dire les milliards d'euros, ne veut absolument rien dire. Tout simplement car les caisses de retraite se financent par le prélèvement sur le travail et sur le capital, c'est-à-dire sur la richesse produite et donc le PIB.
Parler de milliards sert juste à faire peur. Nous pourrions avoir à dépenser 10 fois plus que nos dépenses annuelles de retraite et être sans aucun "déficit" si nous produisons dans le même temps 10 fois plus de richesse. Pour être cohérent il faut discuter en pourcentage du PIB.
Nos retraites pèsent environ 15 à 16% du PIB à l'heure actuel. La question réelle de cette réforme est la suivante : quelle part de la richesse produite, c'est-à-dire du PIB, sommes nous prêts à allouer au financement des retraites ? Parler de déficit est presque contre-intuitif puisque, de manière purement technique et comptable, le financement des retraites s'effectue par des prélèvements sur le PIB et que celui-ci est largement assez grand pour financer l'ensemble des pensions.
La notion de déficit renvoie à des normes comptables (normes d'une grande importance). Les caisses de retraites sont financées par les cotisations sociales, c'est-à-dire principalement par des prélèvements sur les revenus du travail (90%, seulement 4% par les revenus du capital). Si les recettes ne sont pas assez importantes alors les réserves de retraite ou le budget de l'Etat prend le relais.
Oui oui, à l'instar des cotisations sociales, le budget de l'Etat est également un prélèvement sur le PIB mais cette fois-ci principalement sur la consommation (TVA) et les impôts sur le revenu.
Le COR a fait un énorme travail mais, bien sûr, ils ne sont pas voyants. Déjà ils distinguent parfaitement les deux normes comptables concurrentes politiquement. Les deux normes sont la norme EPR (Equilibre Permanent des Régimes) et EEC (Effort de l'Etat Constant), elles illustrent deux visions d'intervention de l'Etat. Dans l'EPR, l'Etat fait le minimum légal (l'Etat doit obligatoirement financer l'équilibre des retraites des fonctionnaires, ça représente environ 2% du PIB), c'est la norme que choisi le gouvernement pour justifier sa réforme (mais sans discuter de la norme choisie, bien évidemment). Dans EEC, l'Etat maintient son effort actuel.
Ensuite, le COR montre que les dépenses de retraite vont se stabiliser en pourcentage du PIB. Même en partant sur le scénario le plus pessimiste, il estime que les retraites pèseront 15% du PIB d'ici 2070. Pour cela le COR retient plusieurs variables comme par exemple le "combo" âge de départ/espérance de vie. A l'heure actuel, l'âge de départ augmente déjà mécaniquement à cause de la réforme Touraine (43 annuités requises) qui nous mène déjà vers un départ moyen à 64 ans. Effectivement, cela peut paraitre contre intuitif mais on se dirige déjà vers un départ moyen à 64 ans puisque le départ nécessite 2 choses : 43 ans de cotisations (contre 40 ans avant la réforme Touraine, nous pouvons l'applaudir) mais également minimum 62 ans (pour le moment). Les jeunes font de plus en plus d'études donc cela va faire mécaniquement reculer l'âge de départ à 64 ans en moyenne, cependant le gouvernement n'est pas rassasié et propose d'encore augmenter la moyenne. Les classes populaires devront cotiser parfois jusqu'à 46 ans (dans le cas d'un démarrage professionnel à 18 ans).
Le COR envisage une stabilisation démographique assez rapide puisque la génération des babyboomers sera enterrée d'ici 20 à 30 ans. On va rapidement avoir autant d'entrant sur le marché du travail que de départ à la retraite.
De plus, le ratio nombre de travailleurs/nombre de retraités est illusoire. Ce n'est pas pour rien que l'autre abruti d'Elon Musk a repris cet argument... En réalité, c'est le PIB qui est ponctionné et un travailleur demain produira sans doute davantage qu'un travailleur aujourd'hui (gains de productivité).
En gros, le recul de l'âge de départ (réforme Touraine), la stabilisation du taux jeunes/anciens, l'augmentation de la productivité et la baisse du niveau de vie des retraités (dû aux précédentes réformes qui sont progressivement effectives) font que les dépenses en pourcentage du PIB se stabilisent.
Bien évidemment le COR n'est pas devin, il s'est déjà trompé puisque nos dépenses de retraite sont mieux contrôlées que ce qu'il avait prévu il y a de cela quelques années (ce qui ne signifie pas que cela ira encore dans le même sens). En effet, pour prédire parfaitement l'avenir des retraites il faut prédire le PIB, le taux de chômage, la productivité, l'évolution du SMIC, l'évolution de la population, l'espérance de vie, l'inflation et même les risques climatiques. Le rapport du COR sert à fournir un modèle que l'on peut tripoter en faisant jouer de multiples variables pour produire des trajectoires différentes.
En d'autres termes, la naïveté se trouve de ton côté. A partir du moment où tu considères les propos du gouvernement comme étant autre chose que des éléments de langage dont le seul intérêt est la communication de basse politique alors tu ne peux pas être autre chose qu'un naïf. "Si on veut préserver notre beau régime de retraite (#émotion) alors on doit augmenter l'âge de départ (#technique)", franchement c'est à hurler de rire. L'écrasante majorité des économistes, y compris libéraux de droite, ne trouvent aucune justification autre que politique à cette réforme.
Ce gouvernement est un gouvernement de bonimenteurs qui détruisent tout, y compris le sens des mots.
Par exemple, Macron a d’abord dit : "Est-ce qu’il faut faire reculer l’âge légal qui est aujourd’hui à 62 ans ? Je ne crois pas. Tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement ça serait hypocrite". Puis il a dit : "La réforme des retraites est indispensable, elle est vitale". Il a d’abord dit : "Nombre de nos compatriotes ont voté pour moi, non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à l’extrême-droite. J’ai conscience que ce vote m’oblige à l’avenir". Puis il a dit : "On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’élections il y a quelques mois. C’est une réforme qui a été démocratiquement validée". Macron est un homme dangereux qui vit dans une réalité psychique parallèle, nous serions 10 millions dans les rues qu'il continuerait le regard halluciné à poursuivre ses vérités du moment.
Oui, je méprise ce gouvernement, Macron et ceux qui, comme toi, participent à justifier ce cirque.
L'important c'est que les finances publiques soient bien gérées et que les priorités du pays soient les bonnes.
Est-ce une super stratégie d'avenir pour notre pays de dépenser 15% du PIB pour financer des pensions de retraite ??
On est en droit de se poser cette question. Quand on sait par ailleurs qu'il y a tellement d'investissements d'avenir à réaliser ?
Par exemple ne faudrait-il pas mieux dépenser plus pour les jeunes en formation, les jeunes actifs, les familles, la transition écologique plutôt que pour des retraités qui ne créent plus de richesses ?
Un pays qui dépense un max pour ses vieux et pas suffisamment pour les enfants, les jeunes et les familles est un pays qui flingue son avenir.
Et c'est évidemment ce qu'un grand naïf ou plutôt devrais-je dire un idiot comme vous défend.
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Re: La réforme des retraites.
Les problèmes à court terme sont toujours à solutionner avant les problèmes à long terme.
C'est l'évolution qui nous a façonné de cette manière.
Quand nos ancêtres se trouvaient face à un ours des cavernes, il fallait qu'ils trouvent une solution rapidement et ne pensent pas à la chasse du lendemain !
Ceux qui ne le faisaient pas se faisaient bouffer tout cru !
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Re: La réforme des retraites.
Ton message me laisse plutôt enthousiaste car, pour une fois, tu ne parles pas de "réalité" ou de "nécessité" mais de "priorité".Victor a écrit : ↑28 février 2023 16:26 L'important ce n'est pas le mépris envers untel ou untel. Ce genre de discours, cela montre juste que vous êtes justement le clown de ce cirque.
L'important c'est que les finances publiques soient bien gérées et que les priorités du pays soient les bonnes.
Est-ce une super stratégie d'avenir pour notre pays de dépenser 15% du PIB pour financer des pensions de retraite ??
On est en droit de se poser cette question. Quand on sait par ailleurs qu'il y a tellement d'investissements d'avenir à réaliser ?
Par exemple ne faudrait-il pas mieux dépenser plus pour les jeunes en formation, les jeunes actifs, les familles, la transition écologique plutôt que pour des retraités qui ne créent plus de richesses ?
Un pays qui dépense un max pour ses vieux et pas suffisamment pour les enfants, les jeunes et les familles est un pays qui flingue son avenir.
Et c'est évidemment ce qu'un grand naïf ou plutôt devrais-je dire un idiot comme vous défend.
Comme le note le COR : "Tout calcul de solde est conventionnel dès lors que certaines ressources (les contributions et subventions d’équilibre) sont discrétionnaires" et tu sembles l'avoir compris.
Mes félicitations tu viens de prendre conscience que la politique économique est politique avant d'être technique et cela même si nous ne sommes pas d'accord !
Je ne suis pas d'accord car les retraités continuent à contribuer à la création de richesses, même si celles-ci ne sont pas comptabilisées dans le PIB. Les grands-parents permettent par exemple souvent aux enfants d'aller travailler en gardant les petits-enfants, c'est un cas parmi beaucoup d'autres (papibilou qui a fait de l'associatif en étant retraité par exemple).
De plus, les retraités sont nos anciens producteurs de richesses, c'est-à-dire nos anciens travailleurs ! Il est complément normal qu'ils aient de quoi vivre honorablement.
La question des retraites pose d'autres questions. D'abord celle, tu as raison, de nos priorités et puis celle du travail. Notre modèle repose, comme tout modèle, sur un ensemble de croyances et ces croyances sont en crises. Une large partie de la population ne vote pas car elle ne croit pas en la démocratie telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, une large partie de la population ne croit plus en l'économie capitaliste, etc... Cela nous mène tout droit vers une rupture, sans doute vers le fascisme et l'extrême droite... En même temps les macronistes semblent préférer le fascisme à la gauche, comme la bourgeoisie disait : "Hitler plutôt que le front populaire".

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Re: La réforme des retraites.
Dsl pour cette petite digression hors-sujet, mais mon attention est attirée par la c.....rie de cette assertion insultante.
Cette phrase, ou plutôt ce fantasme murmuré est issu de la prose d'Emmanuel Mounier.
Puis, des staliniens d'antan aux ultragauchers de de nos jours, les franges les plus sectaires et nulles en histoire en ont fait un slogan que ces perroquets répètent inlassablement depuis 86 ans, la relève semble assurée.
Extrait :
''On ne comprendra rien au comportement de cette fraction de la bourgeoisie si on ne l'entend murmurer à mi-voix : <<Plutôt Hitler que Blum>>''
On n'a jamais retrouvé la moindre trace écrite ni témoignage selon lesquels elle aurait été prononcée publiquement avant-guerre.
That's all, folks.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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Re: La réforme des retraites.
Ce n’est pas vraiment le sujet, mais leur comportement général pendant l’Occupation est suffisamment éloquent . Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces gens n’ont pas eu beaucoup de scrupules à commercer avec les nazis.