da capo a écrit : ↑09 mars 2023 21:27
CrazyMan a écrit : ↑09 mars 2023 14:34
C'est assez drôle que tu oses discuter de privilèges pour les fonctionnaires mais que tu n'en discutes jamais pour les héritiers, les rentiers et, plus globalement, tous ceux qui vivent des revenus du capital plutôt que de ceux du travail. Bernard Arnault n'est pas un privilégié mais le cheminot de la SNCF en est un ! Quelqu'un de multi milliardaire est moins privilégié qu'un individu qui peut partir un peu plus tôt que les autres à la retraite !
Franchement, on est dans la médiocrité intellectuelle la plus crasse. Un peu d'honnêteté s'il te plaît.
Bien, tu a déjà posté cet argumentaire dont on peut dire en gros que l'emprunt est la réponse à tous nos problèmes, alors empruntons, empruntons..
Il y a une quarantaine de milliardaires en France, sans distinguer la capital boursier du reste mais en revanche, 1 salarié sur 4, soit 6 millions travaillent dans le secteur public et ce qui représente un privilège pour moi, c'est que cette partie de la population est l'abri des aléas des conjonctures que doivent subir les autres et dans l'époque incertaine que nous vivons, comment peut-on trouver cela juste ?
Détourner l'attention sur une poignée de milliardaires n'est pas une réponse.... honnête.
Ah mais je n'ai jamais dit que l'emprunt était la solution. Lorsque je discute de la dette publique je dis simplement ce qui est et non pas ce que je souhaite.
Pour ma part, je proposerai davantage des impositions extrêmement fortes sur les profits (et non pas les CA), les héritages, le marché secondaire d'actifs et, plus globalement, les revenus du capital (dividendes par exemple). Si on prend directement la richesse à ceux qui la capte alors il n'y a plus besoin de leur emprunter.
Otes moi l'esprit d'un doute, cette poignée de milliardaires dispose de quelle part du patrimoine national ?
Les fonctionnaires ne sont pas à l'abri des aléas des conjonctures, c'est une connerie. Preuve en est que l'Etat ne cesse de ronger l'os public depuis maintenant plus de deux à trois décennies. Les services publics étant rongés à l'os, on passe dorénavant aux retraites.
Je t'invite à devenir fonctionnaire, par exemple à devenir professeur du secondaire. Tu viendras ensuite nous expliquer pourquoi ces privilégiés font de plus en plus de burn out et de démissions.
Tu pourrais également aller travailler dans l'hôpital public, tu nous en diras des nouvelles.
Ceux qui, en revanche, sont à l'abri des conjonctures ce sont par exemple les grands financiers. Comme on dit, ils sont "too big to fail", c'est-à-dire que s'ils font des profits alors c'est pour eux mais s'ils font faillites alors l'Etat doit les sauver pour éviter une catastrophe économique mondiale. C'est exactement ce qu'il s'est passé en 2008.
La réalité c'est qu'aujourd'hui l'extrême droite monte un peu partout sur le globe, que des blocs de gauche ont de plus en plus de poids (Podemos en Espagne, Bernie Sanders aux USA, LFI en France, etc...), cela car les populations ne croient plus à la fable méritocratique et à la toute puissance du marché. Tu as sans doute raison de serrer les fesses, toi et tes copains d'établissements chics, parce qu'en cas de passage de la gauche tu risques de revoir "le chic" que lors d'une prochaine vie.

"Etre de gauche c'est d'abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi; être de droite c'est l'inverse" Gilles Deleuze