Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, n’a pas l’intention de dissoudre la Brav-M (Brigade de répression de l’action violente motorisée) dont plusieurs membres sont accusés d’avoir tenu des propos insultants et menaçants envers des manifestants.
...Laurent Nuñez refuse de "jeter l’opprobre sur une unité" à cause du comportement de certains.
Source:Le Parisien.
La question ne se pose pas, malgré la controverse...Interrogé ce samedi matin sur l’avenir de la Brav-M (Brigade de répression de l’action violente motorisée), le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s’est montré clair : sa dissolution « n’est évidemment pas à l’ordre du jour ».
Cette unité se retrouve pourtant au cœur d’une polémique. Un enregistrement audio diffusé par Le Monde et Loopsider ce vendredi laisse entendre des membres supposés de la Brav-M tenant des propos insultants, offensants, menaçants et interdits par la loi contre des manifestants opposés la réforme des retraites qu’ils venaient d’arrêter, lundi 20 mars.
Cet enregistrement a été effectué de manière discrète par une des sept personnes interpellées. Le jeune homme a expliqué auprès de franceinfo que l’un des policiers de cette brigade motorisée l’avait, notamment, « insulté et frappé ». Au moment de la palpation, qui a eu lieu « avant l’enregistrement, il m’a attrapé vers le sexe », a-t-il par ailleurs dénoncé.
Des investigations en cours:
« Ces propos sont graves et inacceptables », a reconnu le préfet de police sur Franceinfo, expliquant avoir saisi l’IGPN (l‘Inspection générale de la police nationale) dès vendredi, lorsqu’il a eu connaissance de l’enregistrement. « Il y aura des mesures (prises) dans un cadre juridique (…). Les investigations sont en cours », a affirmé Laurent Nuñez.
« Nous soutenons les policiers, ce qu’ils font en ce moment est remarquable, mais nous exigeons une déontologie qui soit irréprochable », avait-il déjà réagi la veille sur le plateau de « C à vous ».
Pour autant, pas question pour lui de condamner l’ensemble des Brav-M. C’est « une unité indispensable pour le maintien de l’ordre dans Paris », a tranché Laurent Nuñez sur Franceinfo. « Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l’opprobre sur une unité (…) qui prouve toute son utilité », a-t-il conclu.
En milieu de semaine, trois députés de La France insoumise - Thomas Portes, Antoine Léaument et Ugo Bernalicis - avaient déjà demandé le « démantèlement à titre provisoire de la Brav-M » dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Ils dénonçaient, notamment, les « dérives des techniques de maintien de l’ordre » de cette unité depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites.
Décriées pour leurs méthodes d’intervention musclées, ces brigades sont sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires pour des violences sur des manifestants. Deux plaintes ont été déposées. La première par une femme qui a reçu un coup de matraque lundi soir de la part d’un policier casqué, alors qu’elle semblait immobile, coincée contre un mur avec d’autres personnes dans le quartier de Châtelet, selon une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.
La seconde concerne le coup de poing asséné par un policier au visage d’un manifestant le même soir, capté par une vidéo largement relayée sur Internet.
https://www.leparisien.fr/faits-divers/ ... COBRCQ.php
