L’Union européenne cherche comment rembourser son plan de relance à 750 milliards d’euros

[Fonck1]

Le Parlement européen vote mardi 9 mai des propositions de taxe pour abonder le budget européen. Objectif : rembourser le plan de relance européen post-Covid.

’Union européenne manque d’argent pour rembourser son plan de relance. En ce mardi jour de fête de l’Europe, les eurodéputés votent un rapport d’initiative qui sert de boîte à idées pour financer le fameux plan de relance post-Covid à 750 milliards d’euros.

Car à partir de 2028, l’Union européenne (UE) va non seulement payer les intérêts, dont les coûts vont monter finalement à 30 milliards d’euros, mais aussi la dette en tant que telle, soit 15 à 20 milliards par an. Or, les taxes déjà mises en place vont beaucoup moins rapporter que prévu. La taxe carbone aux frontières ne rapportera pas 8 à 14 milliards d’euros comme escompté par la Commission, mais seulement 1,5 milliard.

Les eurodéputés veulent peser sur les futures propositions de la Commission prévues en septembre et offrent plusieurs pistes de "ressources propres", c’est-à-dire de l’argent qui va directement dans le budget européen sans passer par le porte-monnaie national.
Taxer les multinationales ou les transactions financières

Parmi les différentes idées, des taxes déjà débattues depuis longtemps (taxe sur les transactions financières, un impôt commun sur les sociétés surnommé ACCIS), mais aussi des idées plus neuves. Comme établir une fiscalité sur les cryptomonnaies, imposer les rachats d’actions… Ou obliger un pays à contribuer un peu plus au budget européen s’il y a trop d’écart de salaire entre femmes et hommes sur son territoire.


L’eurodéputé Pierre Larrouturou (S & D) y voit "de l’argent sur la table pour aider les Européens à s’adapter aussi au réchauffement climatique. La taxe sur les transactions financières pourrait être signée dès mai ou juin en coopération renforcée (dix pays volontaires)", jugeait-il récemment auprès d’ Ouest-France .

Un rapport qui est jugé comme "ambitieux" par la plupart des groupes du Parlement européen. Mais l’élu écologiste David Cormand rappelle qu’il faudra, quelle que soit la solution retenue, l’unanimité des États membres pour faire passer une telle réforme. Il applaudit ainsi l’idée de taxer les rachats d’actions : "une des seules nouvelles idées qui s’attaquent aux riches", se félicite-t-il.
Ne pas faire payer les citoyens européens

Co-autrice du rapport, Valérie Hayer (Renaissance – Renew Europe) aimerait notamment faire passer son "« mécanisme équitable aux frontières »" où l’UE surtaxerait les produits importés fabriqués par des salariés sous-payés : "on veut faire en sorte que les multinationales qui font fabriquer ces produits, assurent aux travailleurs un salaire équivalant, au moins, au seuil d’extrême pauvreté", explique l’élue française.


Les eurodéputés espèrent que les États membres réagiront vite. "Si on n’a pas ces ressources propres, ce sera soit une hausse des contributions nationales, et donc de fait une hausse des impôts des citoyens, soit une coupe dans les programmes comme la PAC, Erasmus, etc", prévient Valérie Hayer.
https://www.ouest-france.fr/europe/ue/l ... e37edce3f7

[Victor]

Je sens le problème "démocratique" !
Les anti-UE vont s'opposer à tout projet de fiscalité européenne alors qu'ils jugent l'UE pas vraiment démocratique.
Cela promet.
A moins que l'UE ne taxe que les entreprises ..

[danielle49]

La tagada tactique de l'UE c'est de taxer davantage...