Il y a peut-être une raison à cela :Once a écrit : ↑28 mai 2023 07:15 Un dictateur avec lequel une grande partie de son peuple entretient un lien quasiment filial et affectif.
Erdogan vient du peuple, pas de l'élite turque : pour beaucoup de turcs, il est un peu une sorte de père de la nation.
Ce qui fait que le peuple lui passe beaucoup de choses ( l'économie, la corruption etc etc).
Nous devrions mieux le comprendre ça : ce besoin d'un rapport quasi affectif avec nos élus de la nation et notamment celui qu'on est supposé placé le plus haut dans nos hiérarchies, à savoir notre président.
On ne le ressent quasiment plus ce lien depuis Sarkozy, sans même parler de Macron, on l'avait un peu plus avec Mitterrand, voire même avec Chirac, il me semble.
C'est une chose qui n'est pas bien comprise des économistes et des rationalistes de tous bords aujourd'hui et qui est très exploitée par les dirigeants dits " populistes" : ce besoin d'un lien de complicité affective et de sympathie humaine entre le peuple et celui qui le dirige.
C'est essentiellement en tant que " père de la nation turque" qu'Erdogan va être réélu ce soir.
"Atone après le premier tour, comme sidéré de n'avoir pas remporté la victoire que son camp pensait acquise, Kemal Kiliçdaroglu a resurgi après quatre jours, plus offensif et moins souriant que l'humble "Monsieur tout le monde" de son début de campagne.
Faute d'accès aux grands médias et surtout aux chaînes de télévision officielles, dédiées à la campagne du président, il a bataillé sur Twitter quand ses partisans tentaient de remobiliser les électeurs par du porte-à-porte dans les grandes villes.
https://www.bfmtv.com/international/moy ... 80109.html
Erdogan a la main-mise sur les médias et son concurrent est obligé de se rabattre sur Twitter et le porte-à-porte.
Le jeu de lutte est totalement inégal et anti-démocratique.