Depuis février,un budget sensible au genre est expérimenté à Nantes.
...Lors d'une conférence sur le féminisme organisée à Nantes par le PS,la maire Johanna Rolland a partagé sa vision d'une ville qui «appartient autant aux femmes qu'aux hommes».
Source:Le Figaro.Depuis qu'elle a entamé son second mandat,elle souhaite qu'on l'appelle Madame LA maire...Et pour cause: Johanna Rolland ambitionne de «faire de Nantes la première ville non sexiste à 10 ans».Elle l'a rappelé lors d'un meeting sur les droits des femmes et le féminisme en Europe organisé par le PS et le parti socialiste européen dans la cité des Ducs vendredi dernier.
«Quand je l'ai dit dans certains milieux ça a fait sourire...Parfois même dans certains espaces de gauche...Le conservatisme n'est pas toujours là où on l'attend.Mais tout cela,c'est très concret» a commenté la secrétaire adjointe du parti dirigé par Olivier Faure lors de son discours de clôture, consciente des clivages en la matière.
Elle a commencé par faire applaudir son adjointe à l'Égalité,à la ville non-sexiste,à la lutte contre les discriminations et à la vie associative Mahaut Bertu, élue qui avait affirmé il y a deux mois, à propos de la venue finalement annulée de la féministe Marguerite Stern qu'elle ne partagerait «jamais les positionnements politiques qui réduisent les femmes à des “femelles” à un utérus,à un appareil reproducteur».
L'édile nantaise a ensuite partagé sa vision d'une ville qui «appartient autant aux femmes qu'aux hommes» dans laquelle ces dernières pourraient «se promener»,«courir»,«danser»,«s'amuser sans risque pour leur sécurité» alors que des faits divers viennent régulièrement entacher l'image de la ville.
Un réseau nantais de la Ville non-sexiste:
Pour l'édile nantaise cela passe notamment par la mise en place d'un budget permettant de s'assurer que «ce que nous finançons profite autant aux femmes qu'aux hommes».
Ainsi,au début de l'année,la Ville a lancé une expérimentation d'un budget sensible au genre décrit dans un rapport comme une «réponse politique et technique face aux biais de genre que l'on retrouve dans la grande majorité des politiques publiques locales».Il ne s'agit pas d'un budget réparti à 50% pour les femmes et 50% pour les hommes,ni d'un budget en hausse pour les femmes mais d'une approche plus globale.
En d'autres termes «de proposer des ajustements et des modifications budgétaires pour mieux garantir l'égalité».
Johanna Rolland se félicite aussi de «renommer les rues avec des figures féminines» ou encore d'aborder «des sujets que certains évoquent tabous» comme celui des règles:
Le 24 mai dernier,à l'occasion de la journée mondiale de l'hygiène menstruelle,la municipalité a organisé en plein centre,un village associatif dédié au sujet. ..«L'idée est de se dire: Comment chacune de nos politiques publiques prend cette dimension-là ?» résume auprès du Figaro la maire de Nantes à propos des actions en faveur du «non-sexisme».Difficile de chiffrer le budget total alloué à cette thématique transversale.
Hier soir, des élus et acteurs du territoire étaient par ailleurs mobilisés pour dessiner «le futur réseau nantais de la Ville non-sexiste» qui sera lancé à l'automne en remplacement du Conseil de l'Égalité Femmes-Hommes.
Cours de récréation réinventées:
Parmi les autres initiatives,les premières «assises de lutte contre les violences sexistes» se sont déroulées en décembre dernier.Un fort soutien est apporté à Citad'elles,qui accompagne les femmes victimes de violences.
Des «journées du Matrimoine» ont été imaginées pour «valoriser l'œuvre des femmes nantaises».Des sessions d'entraînement à la négociation de salaires sont proposées...Des agents municipaux ont été formés pour «verbaliser de l'outrage sexiste sur l'espace public»...Des distributeurs de protections périodiques gratuites dans différents lieux publics ont été installés.
Cette volonté d'égalité passe également par une prise de conscience dès le plus jeune âge.La Ville est notamment en train de réagencer progressivement «les cours de récréationpour que nos filles puissent en bénéficier autant que nos garçons».
Avec,par exemple,la réduction des espaces sportifs plébiscités par les garçons. Ces nouvelles cours ont été imaginées avec la géographe du genre Édith Maruejouls. «Quand on rénove une placette,on peut le faire en ayant posé un diagnostic qui travaille sur ce champ» cite encore Johanna Rolland.Mais parfois, des controverses peuvent émerger.
Ainsi, en avril, le mouvement catholique traditionaliste Civitas avait dénoncé la tenue d'un spectacle Fille ou Garçon? soutenu par l'Éducation nationale, auquel ont assisté 19 classes nantaises,véhiculant selon eux «l'idéologie du genre».
Un acte de sabotage visant à couper l'électricité avait même été commis en amont du spectacle.La majorité de l'opposition avait au contraire défendu une sortie permettant «de sensibiliser les enfants à la question du genre,de lutter contre les stéréotypes et les discriminations et de favoriser l'égalité».
https://www.lefigaro.fr/nantes/journees ... e-20230620
puis sont venus Jean Marc puis Johanna 
....L'édile ne doit apparemment pas vivre sur la même planète que ses administrées.
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