
Ce mardi, comme relaté par l'AFP, le parquet de Lyon a requis 10 000 euros d'amende contre Damien Rieu. Ce militant d'extrême droite est accusé de diffamation envers Karim Benzema, qui avait lui porté plainte consécutivement à la publication de deux tweets, en octobre et novembre 2020.
Damien Lefèvre, connu sous le pseudonyme de Damien Rieu, en sait plus sur son cas. Ce mardi, le militant d'extrême droite a vu le parquet de Lyon requérir une amende de 10 000 euros à son encontre pour diffamation envers Karim Benzema. En octobre 2020, Damien Lefèvre avait d'abord publié une photo du joueur à côté de l'imam de Meaux, Nourdine Mamoune, avec la légende suivante : "Intéressant de découvrir que Benzema fréquente l'imam Nourdine Mamoune qui vient d'être perquisitionné. Vivement que la justice s'intéresse aussi au financement des mosquées de Bron (ville d'où est originaire Benzema, ndlr)". Près d'un mois plus tard, il avait posté une photo de l'attaquant à côté de combattants islamistes avec la mention suivante : "Je crois que Benzema veut nous passer un message".
"C'est monsieur Benzema qui devrait être à ma place aujourd'hui"
Le procureur Alain Grellet a livré son opinion ce mardi : "L'amalgame est non seulement diffamatoire mais il est abject et grotesque", a-t-il assuré, réclamant une amende au montant inhabituel en matière de presse. A ses yeux, comme relaté par l'AFP, la façon d'insinuer une proximité entre le Ballon d'Or 2022 et des djihadistes "constitue une insulte à l'égard de ceux qui luttent contre le terrorisme islamiste, et de ceux qui en ont souffert dans leur chair". L'avocat de Karim Benzema, Sylvain Cormier, a également pris la parole : "On a le droit de se moquer de Karim Benzema [...], mais de l'associer à un terroriste, ça, on n'a pas le droit". Ce à quoi Pierre-Vincent Lambert, l'avocat de la défense, a répondu : "Le cœur du dossier, ce sont les ambiguïtés de Monsieur Benzema qui like certaines publications qui font l'apologie du terrorisme". Damien Lefèvre s'est justifié à la barre : "Je suis lanceur d'alerte sur les questions islamistes", a-t-il affirmé, puis de continuer : "Quand on est une star, on a des responsabilités, il a envoyé des signaux ambigus très graves. C'est monsieur Benzema qui devrait être à ma place aujourd'hui". Le jugement a été mis en délibéré au 19 septembre.
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