Je te rassure toi non plus tu n'as pas suivi de cours universitaires de philosophie sinon tu ne dirais pas ces énormités.Victor a écrit : ↑26 juin 2023 16:21 Pour moi le wokisme va plus loin qu'une simple nouvelle forme de censure.
On pourrait dire que c'est d'abord une extension des philosophies déconstructives.
Qui applique la déconstuction philosophique à la morale républicaine issue des lumières et donc à l'universalisme de la déclaration universelle des droits de l'homme.
Pour les wokes les hommes ne naissent pas libres et égaux en droit. Ils naissent racisés et en fonction de leur race s'inscrivent dans une lutte des races.
On pourrait dire que d'un point de vue politique le wokisme est une extension de la lutte des classes à la lutte des races.
Le terme de déconstruction vient du philosophe français Jacques Derrida. Pour essayer de faire simple, la déconstruction, selon son créateur Derrida, est un concept qui montre que les catégories binaires qui structurent nos manières de penser (nature/culture, écriture/parole, corps/esprit, homme/animal, etc) sont fondées sur des présupposés métaphysiques prétendument immuables. La déconstruction montre qu'il y a toujours du jeu dans ces catégories, du mouvement et la possibilité d'une déstabilisation. En d'autres termes, ces séparations catégorielles imaginaires relèvent plus d'un continuum que d'une fracture.
Dans les années 70-80, le terme déconstruction va prendre un sens plus général. Il va évoluer en symétrie à un autre concept, le concept de construction sociale. La construction sociale du genre, de la race, de la classe sociale, etc... La déconstruction renvoie alors à l'idée que ces aspects sont construits socialement, ce qui implique logiquement que ces constructions peuvent être déconstruites car réversibles et créées par le social. On peut dépasser les constructions et imaginer d'autres constructions sociales plus émancipatrices.
Ces deux visions du mot déconstruction partagent un axiome commun : elles s'opposent à l'essentialisme. C'est-à-dire qu'elles réfutent l'idée selon laquelle les choses sont ce qu'elles sont par nature, par essence et que rien ne peut les changer. Par exemple pour le genre, les essentialistes diront que les femmes ont tel comportement en raison de leur sexe et qu'il est naturel, immuable qu'elles agissent de tel ou tel manière. L'anti essentialisme dira au contraire que les comportements genrés sont des constructions sociales et donc réversibles et évolutives.
Donc non, en disant "Pour les wokes les hommes ne naissent pas libres et égaux en droit. Ils naissent racisés et en fonction de leur race s'inscrivent dans une lutte des races.", tu montres que tu ne comprends pas ce que tu critiques. La déconstruction ne pense pas le social comme étant naturel et donc la question de la naissance n'a rien absolument rien à foutre ici. La lutte des races n'est absolument pas un concept "woke" au sens où tu le définis.
Lorsque des intellectuels déconstructivistes discutent de la race, ils parlent en réalité d'une construction sociale et non pas de la race au sens biologique. Ils utilisent le mot race pour désigner une relation sociale et plus particulièrement une relation de domination. Il n'est pas question de dire que les blancs sont racistes ou que les individus sont racistes. L'idée c'est que le racisme est structurel. Je pourrais dérouler des analyses effectuées par des intellectuels mais désolé j'ai la flemme. Si tu veux davantage connaitre ce que tu veux critiquer tu te démerdes. T'as internet, suffisamment de fric pour acheter des bouquins et, à première vue, un cerveau fonctionnel.