Sujet général: Les émeutes de juin 2023.

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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Once »

Nombrilist a écrit : 29 juin 2023 11:31 Le Parquet vient de communiquer que "en l’état des investigations et des éléments recueillis, le parquet considère que les conditions légales d’usage de l’arme ne sont pas réunies".

https://www.lepoint.fr/justice/mort-de- ... 3_2386.php
Cette décision me paraît éminemment politique et liée à l'émotion du moment. Mais, en examinant un peu plus objectivement les faits sur le terrain, à mon avis - et au vu des deux vidéoss disponibles et non pas de la seule qui a déclenché une hystérie nationale - il semblerait bien que ce policier ait respecté la loi et qu'il était dans son droit.

La Justice a tout simplement peur des banlieues en procédant à une inculpation pour homicide volontaire. Il faut calmer les banlieues et, pour cela, vite mettre ce policier en prison.

Une remarque personnelle : j'ai toujours craint et respecté nos motards de la gendarmerie nationale et je ne pense pas être le seul. Ils en imposent, c'est clair. Rien à voir avec les petits flics de quartier.

Que ce jeune n'ait pas pu faire la différence en dit long sur l'incapacité de tous ces jeunes à établir des différences et à mettre dans le même sac policiers de quartiers, motards de la gendarmerie et même les pompiers !
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Nombrilist »

Il faut faire confiance à la Justice, mais uniquement quand elle dédouane les policiers :D
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par lepicard »

Once a écrit : 29 juin 2023 11:53
Nombrilist a écrit : 29 juin 2023 09:58

La vidéo est floue et le véhicule qui filme est en mouvement. C'est compliqué de comprendre ce qui se passe à partir de cette vidéo. Les policiers ont déclaré que le véhicule avait tenté de les percuter, pas bousculer, pousser ou coincer contre un mur. Et percuter quelqu'un situé sur le côté d'un véhicule au démarrage, ça me paraît compliqué. Mais bon, le problème c'est qu'on sait tous que le procès va durer 5 ans, alors que tout le monde, même les deux prévenus, bénéficierait à avoir une réponse rapide.
J'ai quand même l'impression que le policier tire quand le véhicule redémarre et qu'il est bousculé à ce moment tout en risquant de se retrouver coincé et projeté contre le mur.

De toute façon, que dit la loi ?

« Avant la loi de 2017, le régime d’usage de l’arme pour les policiers n’était régi par aucun texte particulier et relevait uniquement du droit commun. En cas d’usage de son arme, l’agent de police devait démontrer la légitime défense », note Méryl Recotillet.
Désormais, d’après l’article L. 435-1 du code de la sécurité intérieure, les agents de la police nationale, comme les militaires de la gendarmerie, peuvent, outre certains cas visant à disperser un attroupement, faire usage de leurs armes dans cinq situations :
en cas d’atteinte à leur vie ou à leur intégrité physique, ou de menace ;
• après sommations, s’ils ne peuvent se défendre ou protéger des tiers autrement ;
• pour empêcher la réitération d’un meurtre ou d’une tentative de meurtre ;
s’ils doivent neutraliser un individu qui cherche à leur échapper et risque de s’en prendre à des tiers dans sa fuite ;
• lorsque le « refus d’obtempérer » d’un automobiliste menace physiquement les policiers.
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/ar ... 55771.html

La condition que j'ai surlignée suffit à elle seule à justifier le tir de ce policier (qui aurait dû cependant tirer pour blesser : une balle dans l'épaule ou la jambe aurait suffi)
pas facile de juger la trajectoire précise d'une balle sur cible mouvante dans le feu de l'action
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Crapulax »

.................................Violences après la mort de Nahel: Qu’est-ce qu’implique l’état d’urgence réclamé par Ciotti et Zemmour?

Face aux violences qui se sont poursuivies en France après la mort de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier, des responsables politiques demandent le déclenchement de l'état d'urgence.

..Procédure instaurée seulement six fois depuis la guerre d’Algérie, l’état d’urgence permet aux autorités de restreindre certaines libertés publiques ou individuelles.

Pour l’instant, la tension ne retombe pas. La nuit de mercredi à jeudi a une nouvelle fois été marquée par de violents incidents dans plusieurs villes de France, après la mort de Nahel, l’adolescent tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d’un contrôle routier mardi matin. « Insupportables, « injustifiables »… Les réactions politiques sont nombreuses ce jeudi matin.

Certains vont jusqu’à réclamer le déclenchement de l’état d’urgence...Éric Ciotti (LR) le demande « sans délai partout où des incidents ont éclaté» quand Éric Zemmour (Reconquête) l’exige «dès ce (jeudi) soir».

Quand peut être déclenché l’état d’urgence?

Cette mesure est prévue dans le cadre de la loi d’exception du 3 avril 1955 instaurée pendant la guerre d’Algérie.

Selon l’article 1,l’état d’urgence peut être déclaré sur tout ou une partie du territoire «soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public,soit en cas d’événements présentant par leur nature et leur gravité le caractère de calamité publique».

Ce régime d’exception est décidé par décret en Conseil des ministres, pour une durée initiale de 12 jours. Au-delà, il doit nécessairement être approuvé par une loi votée au Parlement.

Que permet-il?

Cette procédure exceptionnelle permet de renforcer les pouvoirs des autorités civiles et de restreindre certaines libertés publiques ou individuelles.

Le ministre de l’Intérieur et les préfets sont ainsi autorisés à interdire des manifestations ou rassemblements sur la voie publique,interdire la circulation de personnes ou de véhicules,mettre en place des périmètres de protection ou de sécurité,fermer certains lieux publics ou mettre en place un couvre-feu.

Le décret instaurant l’état d’urgence peut également permettre des perquisitions à domicile de jour et de nuit d’ordonner des assignations à résidence et des interdictions de séjour.

Quand a-t-il déjà été appliqué?

Depuis 1955,ce régime d’exception a été déclaré six fois.L’année de sa promulgation il est appliqué dans les départements qui formaient l’Algérie française pour répondre à une vague d’attentats perpétrés par le Front de libération nationale (FLN).

Trois ans plus tard,il reste en vigueur pendant trois mois sur le territoire métropolitain après le coup d’État d’Alger...De 1961 à 1963 il est prolongé plusieurs fois après le putsch des généraux à Alger.

Il ne sera ensuite redéclenché qu’en 1984 en Nouvelle-Calédonie lors des affrontements qui avaient alors touché l’archipel.Puis, en 2005 après douze jours d’émeutes dans les banlieues françaises à la suite de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois,le président Jacques Chirac avait ordonné l’état d’urgence.

Il avait été appliqué dans 25 départements,les plus concernés par les violences.Sa mise en place n’avait pas vraiment éteint les violences mais leur intensité avait petit à petit diminué.

Enfin, en 2015,il est décrété par François Hollande après les attentats du 13-Novembre à Paris.C’est la première fois qu’il est appliqué sur l’ensemble du territoire...Il ne sera levé qu’en novembre 2017.
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/faits-divers/ ... XZX2NU.php
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Crapulax »

..................................Hauts-de-Seine: Commissariats et bâtiments publics pris pour cibles...34 interpellations pendant la nuit.

Deuxième nuit de violences consécutive dans les Hauts-de-Seine...Cette fois,c’est tout le département qui a été touché.

...Les bâtiments publics,commissariats et mairies annexes notamment ont particulièrement été visés.
L’incendie de la colère s’est propagé à l’ensemble du département...La deuxième nuit de violences consécutive à la mort de Nahel,tué par un policier, mardi à Nanterre s’est nettement différenciée de la veille.

Si mardi soir les violences étaient globalement concentrées sur Nanterre et la boucle nord du département (Asnières,Gennevilliers,Colombes, Villeneuve),cette fois c’est l’ensemble des Hauts-de-Seine qui a senti le brûlé et le gaz lacrymogène.Principale cible des émeutiers la nuit dernière:. Les bâtiments publics.

Après un début de soirée jugé «plus calme que la veille» par les autorités,le 92 s’est embrasé à partir de 23h30.

« Ce n’était pas le même type de violences urbaines que le premier jour cette fois elles étaient beaucoup plus dispersées » analyse un fonctionnaire...De Montrouge à Gennevilliers en passant par Meudon,Suresnes ou Clichy,quasiment aucune commune ne s’en est tirée indemne.Ces violences ne se sont pas limitées aux communes populaires et aux quartiers sensibles.

Outre les affrontements entre «jeunes» et policiers —mortiers et cocktails Molotov contre lacrymos et LBD,plusieurs commissariats ont été attaqués : à Suresnes,Bois-Colombes et à Gennevilliers où les tirs tendus de feux d’artifice ont pulvérisé plusieurs vitres.

À Meudon c’est le poste de police municipale qui a été ciblé comme à Villeneuve-la-Garenne la veille.

«Ils ont mis les CRS à pied»:

À Meudon-la-Forêt,le quartier prioritaire de Meudon et à Châtenay-Malabry,des assaillants s’en sont pris aux mairies annexes...Dans leur colère les groupes d’émeutiers ont incendié aussi des chantiers: Celui de la médiathèque à Clichy où les flammes ont ravagé une partie de la base vie et un engin de chantier tandis qu’à Puteaux à la limite avec Nanterre,c’est celui d’une école qui a été la proie des flammes.

À Gennevilliers,une «bulle» du promoteur immobilier a été ravagée rue Debussy...Si les pillages n’ont pas été une spécificité de la nuit,le Manège à bijoux d’un des centres Leclerc de Colombes a été mis à sac.

Sur le terrain,les techniques de ces petits groupes extrêmement mobiles ont elles aussi évolué.Plus efficaces,plus pointues comme en témoigne la présence de nombreuses herses artisanales destinées à crever les pneus des véhicules à commencer par ceux de la police.

«Ils ont mis les CRS à pied pour les immobiliser et réduire leur capacité de mouvement » analysait un observateur à Nanterre.

34 personnes en garde à vue:

C’est justement dans la ville où Nahel a grandi et a vécu avant d’y mourir que les affrontements ont été les plus violents...Quelques poubelles incendiées boulevard de la République vers 21 heures ont fait office de hors-d’œuvre.Plus loin,dans le quartier Pablo Picasso où l’adolescent habitait petits groupes de jeunes et importants effectifs de CRS se sont regardé en chien de faïence une partie de la soirée.

Des tirs de feux d’artifice ont donné le top départ aux affrontements...Aux poussées de violences avec toujours le même scénario- tir de mortier, feu de barricade ou de poubelles,riposte puis charge de CRS ont succédé des accalmies aussi soudaines que brèves avant que le jeu de chat et de souris, tous deux lourdement armés ne reprenne quelques rues plus loin.

Au final,34 personnes ont été placées en garde à vue depuis les premières tensions dans l’après-midi jusqu’au retour au calme au petit matin.
Source:Le Parisien.
https://www.leparisien.fr/hauts-de-sein ... FBAVWU.php
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Patchouli38 »

Et les partis politiques, au lieu de chercher à apaiser la situation, attise encore + la violence par leurs commentaires alors que la Justice n'a pas encore défini les responsabilités de chacun, à savoir les policiers et le jeune Nahel :

"Mort de Nahel à Nanterre : Alliance "flirte ouvertement avec l'extrême droite"

Un syndicat qui "flirte ouvertement avec l'extrême droite". Yannick Jadot charge Alliance, "présent dans tous les commissariats". "Il y a incontestablement la volonté d'une américanisation" de la police, au sens où "les policiers veulent sortir du cadre républicain du maintien de l'ordre et se faire justice eux-mêmes". Une dynamique "y compris portée par le syndicat Alliance", affirme-t-il.

Yannick Jadot ne s'arrête pas là. "Vous avez des policières et des policiers qui disent 'je ne peux pas me plaindre du comportement raciste d'un collègue à ma hiérarchie, parce que je sais que dans cette hiérarchie, il y a le syndicat Alliance qui va faire que je vais me retrouver en difficulté professionnellement", assure-t-il. Au passage, il s'en prend aussi à Gérald Darmanin. Selon lui, Alliance "définit" sa "position".

https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 88518.html

Il parle de la police en général en mettant dans le même panier, les policiers respectueux de la loi et les autres. Il ne connaît pas encore la décision de la Justice mais pourtant, il les accusent déjà.

Quant à Mme Le Pen, c'est plutôt le contraire ou elle se range du côté des policiers en argumentant sa "présomption d'innocence" sous entendant que la parole des policiers prévaudrait sur celle de leur "victime" ôtant à celle-ci le moyen de prouver sa bonne foi.
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Crapulax »

................................................En régions: Mairie en feu,écoles,supermarchés et bus incendiés
Dans le Nord,plusieursbâtiments publics ont été attaqués dans la nuit à Mons-en-Baroeul: Mairie,salle des fêtes,salle polyvalente..."Les dégâts sont absolument considérables" a raconté le maire Rudy Elegeest sur France Bleu Nord.

Un magasin Lidl a été détruit à Wattrelos...Une école a été incendiée à Tourcoing,un lycée à Halluin.

En Côte d'Or,dans plusieurs quartiers de Dijon,les autorités ont fait état de containers de poubelles incendiés et de tirs de fusées d'artifice.

Dans les Alpes-Maritimes à Nice,des tirs de mortier ont visé le commissariat Saint-Augustin dans le quartier des Moulins et un autre hôtel de police dans le quartier de l'Ariane indique France Bleu Azur.

En Seine-Maritime à Rouen,un incendie a eu lieu dans un commissariat de secteur.Le commissariat d'Elbeuf (Seine-Maritime) a été "pris à partie" et dégradé.

Dans l'Eure,à Evreux,une école a fait l'objet d'un "début d'incendie".

En Mayenne à Laval,un McDonald's a été détruit par les flammes indique Le Courrier de la Mayenne..Un magasins Conforama a été vandalisé...Un agent d'assurance a été ravagé par les flammes...Des tirs de mortier ont résonné dans la nuit dans le quartier des Fourches.

Dans la Somme à Amiens, la mairie de secteur d'Amiens-nord a été visée.Les locaux de l’association d’insertion Synapse ont brûlé...La devanture d'un magasin Spar et d'un opticien ont été incendiés...Des voitures et des scooters ont brûlé, selon Le Courrier Picard.

En Moselle,des policiers et des pompiers ont essuyé des tirs de mortier sans faire de blessés...Des incidents ont aussi été signalés à Longwy en Meurthe-et-Moselle selon France Bleu Lorraine Nord.

Toulouse: Plusieurs véhicules incendiés,20 arrestations:

Des heurts ont éclaté dans le quartier du Mirail à Toulouse où plusieurs véhicules ont été incendiés et des policiers et pompiers ont reçu des jets de projectiles.D'épaisses fumées noires se dégageaient du secteur en raison notamment d'un fourgon en feu...Une caméra de surveillance a été détruite.

Au total,vingt véhicules ont brûlé...Les affrontements ont donné lieu à treize arrestations...Aucun blessé n'est à déplorer...Les pompiers ont aussi signalé des incidents à Blagnac et ont recensé au total dans l'agglomération 32 feux de voitures et 30 feux de poubelles.

Selon un bilan encore provisoire de la nuit,les forces de l'ordre ont arrêté 150 personnes dans toute la France.Le policier à l'origine du tir qui a tué Nahel est toujours en garde à vue ce jeudi matin.

...Une marche blanche en mémoire de l'adolescent sera organisée à 14h à Nanterre à l'appel de la maman de l'adolescent.
Source:La Dépêche.
https://www.ladepeche.fr/2023/06/29/mor ... 308908.php
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Nombrilist »

Une école brûlée à Bezons. Pour une question de sécurité, des évènements organisés dans les villes autour de Nanterre sont annulés.
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par le chimple »

Mélanchon l'a sa révolution !! :twisted:
J'espère qu'il connait un peu l'histoire de France , les Robespierre , Danton , Marat de sont pas morts de vieillesse !
Honte à lui , honte aux baltringues de LFI et à ceux qui ont voté pour eux !!!
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Patchouli38 »

"Le procureur de la République de Nanterre a détaillé lors d'une conférence de presse les étapes qui ont conduit le policier à tirer sur le jeune en fuite.Mort de Nahel : le récit de la course-poursuite, minute par minute

Le procureur de la République de Nanterre a détaillé lors d'une conférence de presse les étapes qui ont conduit le policier à tirer sur le jeune en fuite.

Il est 7h55 ce mardi 27 juin quand boulevard Jacques Germain Soufflot, à Nanterre, une Mercedes classe A jaune canari, immatriculée avec une plaque polonaise, surgit sur la chaussée et roule à vive allure sur la voie réservée aux bus. Deux motards de la compagnie territoriale de circulation et de sécurité routière des Hauts-de-Seine prennent aussitôt le véhicule en chasse. Ils tentent une première fois de procéder à un contrôle, en activant leurs avertisseurs lumineux et sonores, sans succès. Les fonctionnaires atteignent la vitre du conducteur à un feu tricolore, mais celui-ci refuse de se soumettre, redémarre hâtivement alors que le feu est encore au rouge.

Un piéton et un cycliste mis en danger

À son bord se trouvent au volant Nahel, 17 ans, déjà connu pour un récent refus d'obtempérer, ainsi que deux autres jeunes, probablement mineurs. Les deux motards continuent la course-poursuite sur plusieurs axes, traversant le rond-point des Droits de l'Homme, rue Pablo Neruda, rue des Trois Fontanot et enfin le boulevard des Passereaux, où ils activent de nouveau leurs avertisseurs, en vain. Il est 8h16 quand les deux fonctionnaires avisent à la radio leurs collègues de la situation. Durant sa fuite, le véhicule effectue plusieurs infractions au Code de la route, traversant notamment un passage piéton, mettant ainsi en danger un passant et un cycliste.

La Mercedes est finalement contrainte de s'arrêter au niveau du boulevard de la Défense, stoppée par des embouteillages. Les deux motards mettent pied à terre, le premier sur le côté, le second à l'arrière du véhicule, puis sortent leur arme de service pour les dissuader de redémarrer. Ils «affirment avoir crié au conducteur de s'arrêter», poursuit Pascal Prache, procureur de la République de Nanterre.
Une blessure au thorax et au bras

N'écoutant pas les invectives du policier, Nahel rallume le moteur, incitant le policier situé au niveau de l'aile gauche à tirer sur lui à une reprise. La voiture poursuit sa route sur quelques mètres au niveau du passage Arago, avant de venir s'encastrer dans du mobilier urbain place Nelson Mandela, à 8h19. Tandis que l'auteur du tir prodigue les premiers secours, des renforts et les pompiers arrivent sur place à 8h21. Ils tentent de le réanimer, mais il est déjà trop tard. Nahel, 17 ans, touché au bras et au thorax, décède des suites de ses blessures à 9h15.

Sous le choc, le passager arrière s'extrait du véhicule pour être aussitôt interpellé. Le second passager a quant à lui choisi de prendre la fuite. Il est toujours activement recherché. Placé en garde à vue à l'IGPN, le policier auteur du tir, par ailleurs qualifié de «très professionnel» par sa hiérarchie, a justifié son tir «par la volonté d'éviter une nouvelle fuite du véhicule, la dangerosité du comportement routier du conducteur, induisant chez le policier la peur que quelqu'un soit renversé ou la crainte d'être percuté par le véhicule.» Toutefois le procureur de la République a estimé «que les conditions légales de l'usage de l'arme» n'étaient «pas réunies». Il a requis sa mise en examen pour homicide volontaire et son placement en détention provisoire."

https://www.lefigaro.fr/faits-divers/mo ... e-20230629

Cela ne dédouane pas la dangerosité du fiston, apparemment, le policier n'a pas respecté la procédure. Possible que, sous le feu de l'action, celui-ci n'a pas appliqué correctement la procédure comme il l'aurait fallu. Il y a eu mort d'homme et l'affaire prend une toute autre dimension.
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Time »

Once a écrit : 29 juin 2023 09:46 Une minute de silence à l'Assemblée, toute la classe politique en émoi à dresser le portrait idyllique d'un petit Nahel "en voie d'insertion grâce au rugby à 13" etc etc : à quand des obsèques nationales pour le petit Nahel avec la Garde républicaine en haie d'honneur ?

Pourquoi ne pas organiser des obsèques à la Victor Hugo ou à la Johnny Halliday tant qu'on y est?

Pourquoi pas une journée de deuil national ? Ce pays sombre dans le ridicule avec sa fichue mauvaise conscience post coloniale.

Docteur, vite ! une psychanalyse collective s'impose pour essayer d'en finir avec ce syndrome malsain !
Vos propos sont ignobles. Perdez un gosse dans ces conditions et on en reparle.

Vous avez vu la vidéo? https://www.youtube.com/watch?v=1_a0D6UnsVI
C'est du tir à portée de main pour redémarrage de voiture. Un assassinat.

Vous avez lu le procureur? https://www.lepoint.fr/justice/mort-de- ... 386.php#11
Ce mercredi, le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache a annoncé avoir requis le placement en détention provisoire lors de sa comparution devant un juge d'instruction. Une décision prise « au regard des faits et de la nécessité de préserver les investigations ». Pascal Prache a annoncé, dans le même temps, avoir ouvert une information judiciaire pour « homicide volontaire ».

Selon le magistrat, en l'état des investigations, « le parquet considère que les conditions légales [d'utilisation de l'arme à feu] ne sont pas réunies », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse"
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Fonck1 »

Patchouli38 a écrit : 29 juin 2023 13:11 "Le procureur de la République de Nanterre a détaillé lors d'une conférence de presse les étapes qui ont conduit le policier à tirer sur le jeune en fuite.Mort de Nahel : le récit de la course-poursuite, minute par minute

Le procureur de la République de Nanterre a détaillé lors d'une conférence de presse les étapes qui ont conduit le policier à tirer sur le jeune en fuite.

Il est 7h55 ce mardi 27 juin quand boulevard Jacques Germain Soufflot, à Nanterre, une Mercedes classe A jaune canari, immatriculée avec une plaque polonaise, surgit sur la chaussée et roule à vive allure sur la voie réservée aux bus. Deux motards de la compagnie territoriale de circulation et de sécurité routière des Hauts-de-Seine prennent aussitôt le véhicule en chasse. Ils tentent une première fois de procéder à un contrôle, en activant leurs avertisseurs lumineux et sonores, sans succès. Les fonctionnaires atteignent la vitre du conducteur à un feu tricolore, mais celui-ci refuse de se soumettre, redémarre hâtivement alors que le feu est encore au rouge.

Un piéton et un cycliste mis en danger

À son bord se trouvent au volant Nahel, 17 ans, déjà connu pour un récent refus d'obtempérer, ainsi que deux autres jeunes, probablement mineurs. Les deux motards continuent la course-poursuite sur plusieurs axes, traversant le rond-point des Droits de l'Homme, rue Pablo Neruda, rue des Trois Fontanot et enfin le boulevard des Passereaux, où ils activent de nouveau leurs avertisseurs, en vain. Il est 8h16 quand les deux fonctionnaires avisent à la radio leurs collègues de la situation. Durant sa fuite, le véhicule effectue plusieurs infractions au Code de la route, traversant notamment un passage piéton, mettant ainsi en danger un passant et un cycliste.

La Mercedes est finalement contrainte de s'arrêter au niveau du boulevard de la Défense, stoppée par des embouteillages. Les deux motards mettent pied à terre, le premier sur le côté, le second à l'arrière du véhicule, puis sortent leur arme de service pour les dissuader de redémarrer. Ils «affirment avoir crié au conducteur de s'arrêter», poursuit Pascal Prache, procureur de la République de Nanterre.
Une blessure au thorax et au bras

N'écoutant pas les invectives du policier, Nahel rallume le moteur, incitant le policier situé au niveau de l'aile gauche à tirer sur lui à une reprise. La voiture poursuit sa route sur quelques mètres au niveau du passage Arago, avant de venir s'encastrer dans du mobilier urbain place Nelson Mandela, à 8h19. Tandis que l'auteur du tir prodigue les premiers secours, des renforts et les pompiers arrivent sur place à 8h21. Ils tentent de le réanimer, mais il est déjà trop tard. Nahel, 17 ans, touché au bras et au thorax, décède des suites de ses blessures à 9h15.

Sous le choc, le passager arrière s'extrait du véhicule pour être aussitôt interpellé. Le second passager a quant à lui choisi de prendre la fuite. Il est toujours activement recherché. Placé en garde à vue à l'IGPN, le policier auteur du tir, par ailleurs qualifié de «très professionnel» par sa hiérarchie, a justifié son tir «par la volonté d'éviter une nouvelle fuite du véhicule, la dangerosité du comportement routier du conducteur, induisant chez le policier la peur que quelqu'un soit renversé ou la crainte d'être percuté par le véhicule.» Toutefois le procureur de la République a estimé «que les conditions légales de l'usage de l'arme» n'étaient «pas réunies». Il a requis sa mise en examen pour homicide volontaire et son placement en détention provisoire."

https://www.lefigaro.fr/faits-divers/mo ... e-20230629

Cela ne dédouane pas la dangerosité du fiston, apparemment, le policier n'a pas respecté la procédure. Possible que, sous le feu de l'action, celui-ci n'a pas appliqué correctement la procédure comme il l'aurait fallu. Il y a eu mort d'homme et l'affaire prend une toute autre dimension.
a priori si, quand un véhicule est utilisé comme une arme, ils en ont le droit, et je trouve ça normal.
le bilan aurait pu être bien plus lourd, et pour des personnes innocentes.
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Fonck1 »

il faudra bien un jour faire des cartons sur ces racailles qui brulent la république.
marine engrange, le chaos est à portée de main.

le président est sortie de sa réserve à tort, ça va très très mal finir.
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Patchouli38 »

Time a écrit : 29 juin 2023 13:12
Once a écrit : 29 juin 2023 09:46 Une minute de silence à l'Assemblée, toute la classe politique en émoi à dresser le portrait idyllique d'un petit Nahel "en voie d'insertion grâce au rugby à 13" etc etc : à quand des obsèques nationales pour le petit Nahel avec la Garde républicaine en haie d'honneur ?

Pourquoi ne pas organiser des obsèques à la Victor Hugo ou à la Johnny Halliday tant qu'on y est?

Pourquoi pas une journée de deuil national ? Ce pays sombre dans le ridicule avec sa fichue mauvaise conscience post coloniale.

Docteur, vite ! une psychanalyse collective s'impose pour essayer d'en finir avec ce syndrome malsain !
Vos propos sont ignobles. Perdez un gosse dans ces conditions et on en reparle.

Vous avez vu la vidéo? https://www.youtube.com/watch?v=1_a0D6UnsVI
C'est du tir à portée de main pour redémarrage de voiture. Un assassinat.

Vous avez lu le procureur? https://www.lepoint.fr/justice/mort-de- ... 386.php#11
Ce mercredi, le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache a annoncé avoir requis le placement en détention provisoire lors de sa comparution devant un juge d'instruction. Une décision prise « au regard des faits et de la nécessité de préserver les investigations ». Pascal Prache a annoncé, dans le même temps, avoir ouvert une information judiciaire pour « homicide volontaire ».

Selon le magistrat, en l'état des investigations, « le parquet considère que les conditions légales [d'utilisation de l'arme à feu] ne sont pas réunies », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse"
Ce gamin était juste un p'tit con qui voulait jouer au malin devant ses copains (il n'était pas seul dans la voiture), pour autant il ne méritait pas de mourir. Si j'ai bien compris, il a été tué à bout portant et le policier n'était pas en danger de mort et ne se trouvait donc pas en légitime défense. La responsabilité du policier est donc engagée. N'oublions pas qu'il a menti, ce qui ajoute à l'aggravation de son cas. Imaginez si aucune vidéo n'aurait démontré le contraire ? Quand je vois que MLP veut instaurer la présomption d'innocence pour les policiers, c'est au risque d'assister à certaines dérives ou les policiers joueraient au cow-boy tout en sachant que personne ne croira la version de la victime, vu que la parole du policier vaudra en priorité.
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Re: Sujet général: Les refus d'obtempérer.

Message par Patchouli38 »

"Après une nuit de violences, ce que révèlent les prises de position politiques

POLITIQUE - Les images sont édifiantes, et c’est précisément ce que l’exécutif cherchait à éviter. Ce jeudi 29 juin, la France s’est réveillée après une nuit émaillées de violences dans plusieurs villes de France. Une contagion de la colère qui fait suite à la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle routier mardi 27 juin et qui a conduit Emmanuel Macron à réunir une cellule de crise interministérielle à Beauvau.

Sans surprise, le monde politique embraye, plusieurs formations y voyant l’occasion de promouvoir leur agenda et vocabulaire respectif. De son côté, le pouvoir marche sur des œufs, tiraillé entre la nécessité de ne pas embraser davantage et l’obligation d’apporter une réponse de fermeté aux violences, dont les images tournent en boucle. Le point sur les réactions de chaque camp.
La Macronie entre fermeté et émotion

Après avoir déploré mercredi la mort « injustifiable » et « inexcusable » du jeune Nahel, Emmanuel Macron a dénoncé ce jeudi des « violences injustifiables contre les institutions de la République ». Une façon pour le président de la République de renvoyer dos à dos les auteurs des violences et le policier qui a fauché la vie de l’adolescent. Car le chef de l’État ne veut pas mettre le couvercle sur l’émoi provoqué par le drame. « L’émotion impose le recueillement et le calme », a poursuivi Emmanuel Macron, en citant la « marche blanche » organisée ce jour à Nanterre.

Une ligne également exprimée par la présidente du groupe Renaissance. « Respectons le deuil et la douleur d’une famille qui perd un fils. Respectons le temps de l’enquête judiciaire. Respectons nos institutions et condamnons sans réserve tout acte de violence. Chacun doit en responsabilité appeler au calme », a tweeté Aurore Bergé, quand le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné « une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République ».

L’enjeu est double pour la Macronie. Continuer d’incarner le « parti de l’ordre », dans le sillage de la stratégie adoptée pendant la réforme des retraites ou sur des actions écolos, tout en ne perdant pas de vue l’objectif d’apaisement promis par le chef de l’État. Un en même temps délicat qui devra survivre aux circonvolutions d’une situation instable et abrasive qui met l’exécutif sous pression.

Le camp de la surenchère sécuritaire

Comme on pouvait s’y attendre, droite et extrême droite rivalisent de propositions martiales pour ramener le calme. Ainsi, Éric Ciotti et Éric Zemmour partagent la demande d’instaurer l’état d’urgence. Un dispositif exceptionnel qui a été déclenché durant la guerre d’Algérie, ou après les attentats de 2015. Lors des émeutes de 2005, Jacques Chirac l’avait aussi déclenché dans les départements concernés.

Au-delà de cet appel, la surenchère s’observe également dans le vocabulaire utilisé. Ainsi, Éric Ciotti, Marine Le Pen et Éric Zemmour n’hésitent pas à parler « d’émeutes », un terme qui n’est pour le moment pas utilisé par le pouvoir. Le fondateur de Reconquête va plus loin, donnant une dimension xénophobe à sa réaction, puisqu’il qualifie les quartiers concernés « d’enclaves étrangères ».

L’objectif derrière ces positions, qui s’accompagnent d’un soutien inconditionnel aux forces de l’ordre, y compris concernant le drame, mettre en exergue le supposé laxisme sécuritaire du gouvernement. « Notre pays va de plus en plus mal et les Français payent l’addition terrible de ces lâchetés et de ces compromissions », a notamment déploré Marine Le Pen. Autre but politique : remettre en cause la politique migratoire, en établissant un lien entre ces violences et l’immigration. Ce que fait par exemple le député RN du Gard Nicolas Meizonnet.

À noter que tous à droite ne partagent pas la surenchère. Député LR du Lot, Aurélien Pradié s’est livré à un exercice de nuance qui détonne au sein de sa famille politique. « Il y a autant d’irresponsabilité chez ceux qui excusent la mort d’un jeune de 17 ans, que chez ceux qui nourrissent l’embrasement du pays. L’injonction à choisir un camp, justifiant l’injustifiable, est mortelle pour la République. L’ennemi c’est la violence. Toute la violence », a-t-il tweeté, actant encore plus son émancipation vis-à-vis la direction de son parti.
LFI refuse d’appeler au calme

Du côté de la France insoumise, c’est le choix d’une ligne de crête délicate qui domine. Cela se manifeste par un refus total d’appeler au calme, préférant appeler à la justice (comme si l’un excluait l’autre). Une ligne exprimée dès mercredi soir par le député LFI David Guiraud. « Moi je n’appelle pas au calme, j’appelle à la justice », a assumé le député du Nord, considérant que seule la justice rendue avait vocation à ramener le calme dans les quartiers populaires. Une position partagée par Jean-Luc Mélenchon. « Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice. Retirez l’action judiciaire contre le pauvre Nahel. Suspendez le policier meurtrier et son complice qui lui a ordonné de tirer », a tweeté le leader de la France insoumise.

« Cette nuit, la situation a été très tendue. Le pouvoir doit assumer sa responsabilité avec des réponses à la hauteur de l’émotion et de la colère : suspension du policier et de ses complices, dépaysement de l’enquête, réforme de la police. Seule la justice permettra le calme », a renchéri Manuel Bompard, coordinateur de LFI. En creux, ces prises de position révèlent le projet insoumis, qui appelle de longue date à « une refonte républicaine de la police républicaine ». Ce qui vaut aux compagnons de route de Jean-Luc Mélenchon, qui considérait en 2022 que « la police tue », d’être désignés comme des ennemis de la police par leurs adversaires politiques, de Renaissance au Rassemblement national.

Illustration ce jeudi avec cette attaque de Gérald Darmanin : « Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme ». Ou celle signée Marine Le Pen, qui accuse la France insoumise d’appeler « clairement au désordre et à la violence ». S’agissant du ministre de l’Intérieur, Jean-Luc Mélenchon a répondu du tac au tac, en le qualifiant de « politicien lamentable, incapable, irresponsable ».

La gauche de l’apaisement

À noter que la position de la France insoumise n’est pas partagée par l’ensemble de la NUPES. Premier secrétaire du PS, Olivier Faure a joué une tout autre musique en réagissant aux violences. « L’heure est au recueillement en hommage à Nahel. Ce moment doit précéder celui d’une justice exemplaire. La colère doit être entendue. Tous les enfants de la République ont droit à la justice. À aucun moment, la violence ne peut, ne fera et ne remplacera la justice », a-t-il tweeté le député du Val-de-Marne. Députée écolo des Hauts-de-Seine, et plus précisément de la circonscription de Nanterre, Sabrina Sebaihi a appelé au calme dans la soirée. « Pour Nahel et sa mère, faisons en sorte qu’il n’y ait pas de violence », a-t-elle imploré dans une vidéo, en rappelant que le policier mis en cause était poursuivi par la justice.

Une analyse partagée par le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel. « Les violences ne servent en rien notre combat pour la vérité et la justice », a dénoncé sur Twitter le député du Nord. « Pire, elles sont utilisées par les réactionnaires qui veulent réduire la vie de nos quartiers à la seule manifestation de la violence. J’appelle au calme et à une mobilisation pacifique pour que vérité et justice soient faites sur la mort de Nahel et la responsabilité des policiers », a-t-il souligné, dans une contradiction totale avec LFI.

Pour autant, comme Jean-Luc Mélenchon, le communiste appelle, en utilisant d’autres termes, « à ouvrir le débat public pour engager une politique progressiste pour la tranquillité publique avec une police républicaine proche des citoyens, au service de leurs attentes et de leurs besoins ».

Romain Herreros
jeu. 29 juin 2023 à 12:21 PM UTC+2
Un incendie urbain à Nanterre photographié dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 juin (illustration).
Un incendie urbain à Nanterre photographié dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 juin (illustration).

POLITIQUE - Les images sont édifiantes, et c’est précisément ce que l’exécutif cherchait à éviter. Ce jeudi 29 juin, la France s’est réveillée après une nuit émaillées de violences dans plusieurs villes de France. Une contagion de la colère qui fait suite à la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle routier mardi 27 juin et qui a conduit Emmanuel Macron à réunir une cellule de crise interministérielle à Beauvau.

Sans surprise, le monde politique embraye, plusieurs formations y voyant l’occasion de promouvoir leur agenda et vocabulaire respectif. De son côté, le pouvoir marche sur des œufs, tiraillé entre la nécessité de ne pas embraser davantage et l’obligation d’apporter une réponse de fermeté aux violences, dont les images tournent en boucle. Le point sur les réactions de chaque camp.
La Macronie entre fermeté et émotion

Après avoir déploré mercredi la mort « injustifiable » et « inexcusable » du jeune Nahel, Emmanuel Macron a dénoncé ce jeudi des « violences injustifiables contre les institutions de la République ». Une façon pour le président de la République de renvoyer dos à dos les auteurs des violences et le policier qui a fauché la vie de l’adolescent. Car le chef de l’État ne veut pas mettre le couvercle sur l’émoi provoqué par le drame. « L’émotion impose le recueillement et le calme », a poursuivi Emmanuel Macron, en citant la « marche blanche » organisée ce jour à Nanterre.

Une ligne également exprimée par la présidente du groupe Renaissance. « Respectons le deuil et la douleur d’une famille qui perd un fils. Respectons le temps de l’enquête judiciaire. Respectons nos institutions et condamnons sans réserve tout acte de violence. Chacun doit en responsabilité appeler au calme », a tweeté Aurore Bergé, quand le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné « une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République ».

L’enjeu est double pour la Macronie. Continuer d’incarner le « parti de l’ordre », dans le sillage de la stratégie adoptée pendant la réforme des retraites ou sur des actions écolos, tout en ne perdant pas de vue l’objectif d’apaisement promis par le chef de l’État. Un en même temps délicat qui devra survivre aux circonvolutions d’une situation instable et abrasive qui met l’exécutif sous pression.
Le camp de la surenchère sécuritaire

Comme on pouvait s’y attendre, droite et extrême droite rivalisent de propositions martiales pour ramener le calme. Ainsi, Éric Ciotti et Éric Zemmour partagent la demande d’instaurer l’état d’urgence. Un dispositif exceptionnel qui a été déclenché durant la guerre d’Algérie, ou après les attentats de 2015. Lors des émeutes de 2005, Jacques Chirac l’avait aussi déclenché dans les départements concernés.

Au-delà de cet appel, la surenchère s’observe également dans le vocabulaire utilisé. Ainsi, Éric Ciotti, Marine Le Pen et Éric Zemmour n’hésitent pas à parler « d’émeutes », un terme qui n’est pour le moment pas utilisé par le pouvoir. Le fondateur de Reconquête va plus loin, donnant une dimension xénophobe à sa réaction, puisqu’il qualifie les quartiers concernés « d’enclaves étrangères ».

L’objectif derrière ces positions, qui s’accompagnent d’un soutien inconditionnel aux forces de l’ordre, y compris concernant le drame, mettre en exergue le supposé laxisme sécuritaire du gouvernement. « Notre pays va de plus en plus mal et les Français payent l’addition terrible de ces lâchetés et de ces compromissions », a notamment déploré Marine Le Pen. Autre but politique : remettre en cause la politique migratoire, en établissant un lien entre ces violences et l’immigration. Ce que fait par exemple le député RN du Gard Nicolas Meizonnet.

À noter que tous à droite ne partagent pas la surenchère. Député LR du Lot, Aurélien Pradié s’est livré à un exercice de nuance qui détonne au sein de sa famille politique. « Il y a autant d’irresponsabilité chez ceux qui excusent la mort d’un jeune de 17 ans, que chez ceux qui nourrissent l’embrasement du pays. L’injonction à choisir un camp, justifiant l’injustifiable, est mortelle pour la République. L’ennemi c’est la violence. Toute la violence », a-t-il tweeté, actant encore plus son émancipation vis-à-vis la direction de son parti.
LFI refuse d’appeler au calme

Du côté de la France insoumise, c’est le choix d’une ligne de crête délicate qui domine. Cela se manifeste par un refus total d’appeler au calme, préférant appeler à la justice (comme si l’un excluait l’autre). Une ligne exprimée dès mercredi soir par le député LFI David Guiraud. « Moi je n’appelle pas au calme, j’appelle à la justice », a assumé le député du Nord, considérant que seule la justice rendue avait vocation à ramener le calme dans les quartiers populaires. Une position partagée par Jean-Luc Mélenchon. « Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice. Retirez l’action judiciaire contre le pauvre Nahel. Suspendez le policier meurtrier et son complice qui lui a ordonné de tirer », a tweeté le leader de la France insoumise.

« Cette nuit, la situation a été très tendue. Le pouvoir doit assumer sa responsabilité avec des réponses à la hauteur de l’émotion et de la colère : suspension du policier et de ses complices, dépaysement de l’enquête, réforme de la police. Seule la justice permettra le calme », a renchéri Manuel Bompard, coordinateur de LFI. En creux, ces prises de position révèlent le projet insoumis, qui appelle de longue date à « une refonte républicaine de la police républicaine ». Ce qui vaut aux compagnons de route de Jean-Luc Mélenchon, qui considérait en 2022 que « la police tue », d’être désignés comme des ennemis de la police par leurs adversaires politiques, de Renaissance au Rassemblement national.

Illustration ce jeudi avec cette attaque de Gérald Darmanin : « Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme ». Ou celle signée Marine Le Pen, qui accuse la France insoumise d’appeler « clairement au désordre et à la violence ». S’agissant du ministre de l’Intérieur, Jean-Luc Mélenchon a répondu du tac au tac, en le qualifiant de « politicien lamentable, incapable, irresponsable ».
La gauche de l’apaisement

À noter que la position de la France insoumise n’est pas partagée par l’ensemble de la NUPES. Premier secrétaire du PS, Olivier Faure a joué une tout autre musique en réagissant aux violences. « L’heure est au recueillement en hommage à Nahel. Ce moment doit précéder celui d’une justice exemplaire. La colère doit être entendue. Tous les enfants de la République ont droit à la justice. À aucun moment, la violence ne peut, ne fera et ne remplacera la justice », a-t-il tweeté le député du Val-de-Marne. Députée écolo des Hauts-de-Seine, et plus précisément de la circonscription de Nanterre, Sabrina Sebaihi a appelé au calme dans la soirée. « Pour Nahel et sa mère, faisons en sorte qu’il n’y ait pas de violence », a-t-elle imploré dans une vidéo, en rappelant que le policier mis en cause était poursuivi par la justice.

Une analyse partagée par le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel. « Les violences ne servent en rien notre combat pour la vérité et la justice », a dénoncé sur Twitter le député du Nord. « Pire, elles sont utilisées par les réactionnaires qui veulent réduire la vie de nos quartiers à la seule manifestation de la violence. J’appelle au calme et à une mobilisation pacifique pour que vérité et justice soient faites sur la mort de Nahel et la responsabilité des policiers », a-t-il souligné, dans une contradiction totale avec LFI.

Pour autant, comme Jean-Luc Mélenchon, le communiste appelle, en utilisant d’autres termes, « à ouvrir le débat public pour engager une politique progressiste pour la tranquillité publique avec une police républicaine proche des citoyens, au service de leurs attentes et de leurs besoins ».

Pour l’heure, seuls les partis de la NUPES ont annoncé leur volonté de participer à la marche blanche organisée à la mémoire de Nahel, ce qui témoigne de la volonté d’exprimer clairement de la considération pour la victime de ce drame et de la compassion pour ses proches."

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"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells
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