Ah ! les populistes à deux balles (de gauche comme de droite) !Après avoir annoncé, lundi soir, la mise en place prochaine d’une taxe sur les bénéfices des banques dont les revenus ont augmenté en 2022 et 2023 suite à la hausse des taux, les investisseurs ont laché le secteur bancaire italien en bourse. Certaines valeurs ont dévissé de plus de 10% en une journée, ce qui a poussé le gouvernement a descendre le plafond maximal de contribution de 25% du total de leurs actifs net à… 0,1%
L'Italie est sous les projecteurs des financiers depuis quelques jours. Et pour cause, le vice-Premier ministre Matteo Salvini a déclaré, lors du Conseil des ministres lundi soir, vouloir prélever une taxe de 40% sur les « surprofits de milliards » d'euros des banques pour compenser le coût pour les ménages et entreprises de l'envolée des taux d'intérêt... Avant de revenir en arrière le lendemain.
Dans son plan dévoilé lundi, le gouvernement souhaitait mettre en place un prélèvement extraordinaire qui s'appliquerait sur la marge d'intérêt nette des banques des groupes bancaires italiens dont le revenu net enregistré en 2022 dépasse d'au moins 3% celui de 2021 et une taxe équivalente si celui de 2023 dépasse de 6% celui de 2022 et qui devait initialement rapporter entre 2 et 3 milliards d'euros au pays.
Les recettes provenant de la taxation des « marges injustes des banques » serviront à « financer des mesures de soutien aux ménages et aux entreprises » qui traversent « une période difficile en raison du coût élevé de l'argent », avait ainsi fait valoir la Première ministre, Giorgia Meloni. « Nous avons décidé d'introduire une taxe de 40% sur la différence injuste du revenu net d'intérêts », à savoir la différence entre ce que « les banques vous facturent pour vous prêter de l'argent et ce qu'elles concèdent lorsque vous déposez de l'argent », avait-elle expliqué dans une vidéo postée sur Facebook. « Nous disons depuis des mois que la Banque centrale européenne a tort de relever les taux d'intérêt », et cette taxation en « est la conséquence inévitable », avait renchéri le vice-Premier ministre, Antonio Tajani.
Mais l'annonce de cette décision a mis le feu aux valeurs bancaires de la Bourse de Milan. Mardi, Intesa Sanpaolo et Unicredit perdaient respectivement 8,6% et 5,9% à la clôture. Monte dei Paschi di Siena a dévissé de 10,8%, Bper Banca de 10,9% et Banco Bpm de 9%. Les banques italiennes ont ainsi vu partir en fumée 9,5 milliards d'euros de capitalisation en une seule séance, selon les calculs de l'agence d'informations financières Radiocor.
Le gouvernement veut éviter la panique financière
Face à ce tollé financier qui a tiré l'indice de la bourse de Milan à la baisse de 2% mardi, le gouvernement a d'abord fait un premier geste mardi après-midi en assurant que la taxe s'appliquerait finalement aux groupes bancaires italiens dont le revenu net enregistré a augmenté de 5% entre 2021 et 2022 et de 10% entre 2022 et 2023.
Une annonce qui n'a pas calmé les investisseurs et qui a poussé le gouvernement à un nouveau pas en arrière, beaucoup plus conséquent. Mardi soir, après avoir constaté l'étendue des dégâts après la clôture de la bourse, les équipes de la Première ministre ont annoncé qu'« afin de préserver la stabilité des institutions bancaires », le décret prévoit « un plafond pour la contribution, qui ne peut excéder 0,1% du total des actifs » d'une banque... contre 25% annoncé la veille. Ce qui « réduit considérablement l'impact de la taxe », ont commenté ce mercredi les analystes de Jefferies qui estiment désormais le coût total pour les banques à 2,5 milliards d'euros contre 4,9 milliards auparavant.
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 72536.html
Vouloir taxer les superprofits !
Bien mal lui en a pris à cette Giorgia Meloni

Mettre à terre la bourse de Milan, c'est tout ce qu'elle a réussi.
Alors que la vraie et bonne solution, c'est évidemment la mise en place de fonds de pension afin de récupérer ces profits et superprofits pour financer les pensions de retraite.