danielle49 a écrit : ↑29 août 2023 11:11 Contrairement à ce qu'affirme Patchouli38 qui visiblement n'est jamais sortie de sa ZEP, le mur anti migrants hongrois, comme d'ailleurs son équivalent polonais, est très efficace. Je peux confirmer que les gardes frontières hongrois et polonais ne sont pas tendre avec les migrants, mais pas du tout.![]()
Enfin évitez de rêver tout haut, la Hongrie comme la Pologne sont devenus 2 piliers de l'OTAN, armés par les Américains, en conséquence les rodomontades de l'UE n'auront aucune conséquence.
Sous prétexte que je ne sais rien de ce mur, je ne suis jamais sortie de ma Zep ? Je suppose que vous, vous avez visité ce mur ? C'est juste que je ne me suis jamais intéressée à ce mur.
Ce mur est sûrement efficace à l'endroit ou il a été érigé, mais il n'entoure pas toute la Hongrie. Les migrants trouveront toujours un moyen de le contourner en passant par d'autres zones.
Ce mur cache d'autres réalités :
"Dans le sud de la Hongrie, les populations s’organisent face à l’immigration clandestine"
"Dans le sud de la Hongrie, les populations s’organisent face à l’immigration clandestine
par PIERRE-YVES BAILLET
Les riverains de la frontière serbe se sentent pratiquement abandonnés par l’État central. Alors que le nombre de passages illégaux est en hausse depuis l’année dernière, les autorités hongroises n’allouent pas de moyens supplémentaires pour y faire face. Les habitants se plaignent d’avoir une police en sous-effectif et en manque d’équipements ainsi qu’un gouvernement qui refuse de dédommager les dégâts causés par les migrants tout en pointant du doigt les défaillances serbes.
Dans le sud du pays, à la frontière serbe, les populations hongroises s’organisent pour lutter contre l’immigration clandestine. Plusieurs communes ont créé des associations locales de Gardes civils [Polgaror]. Ces auxiliaires viennent en soutien d’une police jugée, par des élus et la population, en sous-effectif et mal équipée. Composées de volontaires, ces unités se considèrent comme une force de sécurité communautaire et évoluent principalement dans les zones rurales et les petites communes. Leur mission est de patrouiller le long de la frontière près de leur localité, d’intercepter les migrants et de prévenir la police, seule habilité à les arrêter, à les interroger et à les transférer hors du pays, vers la Serbie.
Le rôle des Polgaror
Les Polgaror ne sont pas des forces de police officielles et ne possèdent pas les mêmes droits, notamment dans l’utilisation de la force. Ils agissent sous la supervision et la coordination de la police et sont considérés comme des auxiliaires. En tant que bénévoles et issus d’associations locales, ces gardes civils ne reçoivent pas de salaire ou de soutien financier de l’État hongrois. Ils sont soutenus par des dons offerts par les mairies locales et les particuliers. À la fin de l’année 2022, le gouvernement a suspendu les opérations de l’armée hongroise sur la frontière serbe. Les forces armées ont été remplacées par une nouvelle unité de police spécialement créée pour lutter contre l’immigration clandestine, les « border hunters ». Leur principale mission consiste à détecter, appréhender et dissuader les passeurs et les migrants de franchir la frontière.
L’immigration, une chance pour qui ?
Selon le gouvernement, à la fin de l’année 2022, plus de mille cinq cents personnes avaient postulé pour rejoindre ce régiment. Aujourd’hui, son effectif s’élèverait à plusieurs milliers d’hommes et de femmes. Cependant, malgré la sympathie des populations locales envers les forces de police et la mobilisation de volontaires, les habitants considèrent qu’elles sont en sous-effectifs face aux dizaines de milliers de clandestins. Le chef de la police municipale de Szeged annonce avoir interpellé plus de 51 000 personnes depuis le début de l’année1. Des chiffres contestés par certains locaux, dont Tibor Papp, maraîcher près du village du Ruzsa : « Selon les agents en patrouille dont j’ai fait la connaissance, il s’agirait en réalité de trois ou quatre mille migrants qui passeraient chaque jour la frontière et la police en arrêteraient en moyenne entre huit-cents et neuf-cents par jour. 2» Au-delà des risques sécuritaires engendrés par la violente compétition que se livrent les différentes filières de passeurs, l’immigration clandestine bouleverse l’économie locale.
Une économie locale bouleversée
En effet, les passages d’un nombre important de migrants ont un impact non négligeable sur l’économie locale. Les cultures, vivrières ou arboricoles, sont piétinées par des migrants qui recherchent le chemin le plus direct pour rejoindre les passeurs qui doivent les emmener en Europe. Les personnes qui traversent illégalement la frontière trouvent leur nourriture et leur eau sur le chemin. Ils ramassent fruits et légumes dans les serres et les plantations, endommagent les systèmes d’irrigation pour pouvoir s’abreuver, surtout durant l’été en période de forte chaleur.
L’immigration en débat
Certains cultivateurs ont dû changer leur type de production pour protéger leur gagne-pain. Ils ont par exemple abandonné la culture du melon, consommable une fois mure, pour se tourner vers la pomme de terre qui est immangeable crue. Mais ces tactiques ne peuvent pas les protéger complètement. Selon Papp Renáta, maire de la petite ville d’Ásotthalom, depuis mai 2022, les passages des clandestins auraient engendré plus de 271 000 euros de dégâts pour cette seule localité. Les agriculteurs locaux ont, à leurs frais, installé des clôtures, des caméras et des détecteurs de mouvements pour tenter de protéger leurs récoltes. Malgré plusieurs requêtes auprès des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, le gouvernement hongrois refuse de rembourser les dégâts. Une position dénoncée par les populations locales, frustrées par les choix de leur gouvernement. Les agriculteurs interrogés soulignent ne pas avoir d’animosité envers les migrants eux-mêmes. Ils pointent du doigt le danger que représentent les passeurs qui n’hésitent pas à s’en prendre violemment aux locaux comme aux migrants. Ainsi, ils accusent aussi la Serbie d’instrumentaliser la question migratoire à l’instar du Président turc Recep Tayyip Erdoğan."
https://www.revueconflits.com/dans-le-s ... andestine/
Je ne sors peut-être jamais de ma Zep, mais je ne m'arrête pas à un mur anti-migrant qui, malgré tout, ne protège pas toute la Hongrie.
Et comme le rappelle Fonck1, si ce mur était si efficace, pourquoi R. Erdogan a libéré 1400 passeurs ? Autant, il y en a peut-être autant dans ses prisons. Finalement, ce mur n'est pas si efficace qu'on cherche à nous le faire croire.