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Un refus d'obtempérer ?
Selon les policiers, un refus d'obtempérer serait à l'origine du drame. Tony Vallée, délégué Unité SGP Police 78, a expliqué que l'adolescent a pris la fuite « à deux reprises » après avoir refusé de s'arrêter pour un contrôle.
L'intervention policière avait pour objectif de faire cesser un rodéo urbain. Une voiture de police l'a alors pris en chasse « à distance », selon le parquet de Versailles.
Le jeune homme de 16 ans était au guidon d'une moto-cross quand il a percuté ce mercredi soir une seconde voiture de police à une intersection dans le quartier des Nouveaux Horizons de cette ville située près de Trappes.
Non casqué, l'ado est mort dans la soirée
Une collision « à grande vitesse », selon le parquet, survenue aux alentours de 18h40 mercredi. Des photos montrent la voiture ainsi que l'épave de la moto-cross au sol. Le véhicule de police montre des dégâts sur la portière, l'aile et le pare-brise. La roue avant de la moto apparaît déformée par la violence du choc.
Photos DR
Non casqué selon des témoins, l'adolescent a alors été transféré dans un état grave à l’hôpital Beaujon de Clichy. Mais il est mort des suites de ses blessures dans la soirée.
Le jeune homme, prénommé Sefa, était connu des services de police pour détention d'arme illégale et des faits de harcèlement sur mineur de 15 ans, selon des sources policières.
Deux enquêtes ouvertes
Une enquête d'abord ouverte pour « blessures involontaires » a été requalifiée dans la soirée pour « homicide involontaire par conducteur » et confiée à l'IGPN, la police des polices. Les deux policiers qui conduisaient les véhicules impliqués ont été placés en garde à vue mercredi soir, comme le veut la procédure, selon le parquet de Versailles.
Une seconde enquête a également été ouverte pour « refus d'obtempérer », et confiée à la sûreté départementale des Yvelines.
Des zones d'ombre persistent
Le véhicule de police percuté intervenait-il sur le rodéo urbain ou se trouvait-il là par hasard ? Les secours ont-ils été prévenus assez rapidement ? Un témoin interrogé par BFMTV a expliqué sur la chaîne d'information en continu avoir lui-même appelé les pompiers, et assure que personne ne l'avait fait auparavant.
Dans la soirée, un escadron de gendarmes mobiles a été déployé à Élancourt pour prévenir tout risque d'embrasement dans cette ville de 25 000 habitants.
Le pays avait fait face, fin juin et début juillet, à d'importantes émeutes après la mort du jeune Nahel, abattu à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier. Plusieurs personnes étaient mortes lors de ces émeutes, parfois dans des circonstances troubles.
La CRS 8 déployée ce jeudi
Selon BFMTV, la fameuse CRS 8 va être déployée ce jeudi à Élancourt, afin de prévenir toute émeute. Cette unité mobile de CRS est spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.
Elle avait été envoyée dernièrement à Nîmes et à Marseille.
Encore une fois un délinquant fixé des services de police . Et des risques ?? d'embrasement dans la cité ??
Triste France...triste pays
