C'est la troisième fois ces derniers jours que les policiers interpellent un adolescent. Cette fois, il a été arrêté après un refus d'obtempérer alors qu'il conduisait un scooter volé. La semaine dernière, le mineur s'est évadé du commissariat durant sa garde à vue, puis du tribunal alors qu'il allait être présenté à un juge. Il avait finalement été laissé libre sous contrôle judiciaire.
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«Voilà pourquoi une grande partie des policiers est de plus en plus démotivée»
"Cette affaire démontre pourquoi les policiers ne trouvent plus de sens à leur travail. C'est la démonstration parfaite de la réponse pénale qui n'existe pas", déplore Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale, à Actu17.
"Une première évasion : l'adolescent est interpellé par les policiers. Une deuxième évasion avec les menottes, il est à nouveau interpellé par les policiers. Il est ensuite présenté aux juges des libertés et de la détention, qui a à peine le temps de le remettre dehors, que cet adolescent est de nouveau interpellé pour un refus d'obtempérer, dans lequel il met en danger des piétons.
Voilà pourquoi une grande partie des policiers est de plus en plus démotivée dans ses tâches, et voilà pourquoi nous dénonçons le manque de force de la réponse pénale", souligne Rudy Manna. "Les policiers doivent travailler main dans la main avec la justice.
Nos collègues prennent des risques à chaque intervention de ce type sur la voie publique. Cette intervention à Nîmes aurait pu se terminer par un drame, comme à Élancourt (où un adolescent est décédé lors d'un refus d'obtempérer, ndlr), et les policiers auraient pu - en plus - se retrouver en garde à vue. Sans une véritable réponse pénale, nous n'avancerons malheureusement pas".