"Derrière la « dédiabolisation » de Marine Le Pen, le véritable danger du RN pour les LGBTI+
Marine Le Pen a réussi à faire oublier le programme et les sorties homophobes de son père. Mais derrière sa façade « gay-friendly », les positions, les votes et les soutiens du Rassemblement national représentent un vrai danger.
Mieux, alors qu’elle soutenait les maires refusant de célébrer les mariages de couples de même sexe et qu’elle jurait vouloir abolir cette loi en 2016 – qu’elle comparait alors à l’avortement –, elle promet maintenant de ne plus rien toucher. Interrogée vendredi par une femme lesbienne et mariée, la candidate a tenu à la rasséréner, assurant de ne pas vouloir revenir sur le mariage pour tous. « Je ne retirerai aucun droit aux Français », a-t-elle insisté.
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Elle n’en créera pas non plus puisque si elle est élue, Marine Le Pen dit vouloir suspendre toute réforme sociétale pendant au moins trois ans. Aucune amélioration ou extension de la PMA (procréation médicalement assistée) n’est à prévoir par exemple, ni même la sécurisation des droits des personnes intersexes. Elle annonce également vouloir faire voter l’interdiction « renforcée » de la gestation pour autrui (GPA) et compte même refuser « de reconnaître la filiation des enfants nés à l’étranger par la GPA » – ce qui constituerait un recul.
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Soutien aux régimes les plus homophobes d’Europe
Comme Éric Zemmour, Marine Le Pen a déjà usé d’une expression jugée homophobe par nombre d’associations de défense des LGBTI+. Pour s’opposer au mariage pour tous par exemple, elle n’hésite pas à parler de « lobby LGBT ». « Un président de la République qui obéit aux ordres du micro-lobby “lesbienne-gay-bi-trans”. On a touché le fond… », fustige-t-elle en 2012 à propos du mariage pour tous voulu par François Hollande. Cette expression, que l’on retrouve à droite et à l’extrême droite, vise à faire oublier que les LGBTI+ revendiquent simplement l’égalité et ne vient que renforcer une homophobie encore puissante en France.
Toujours comme Éric Zemmour, la candidate d’extrême droite défend les régimes les plus homophobes d’Europe. Alors que le président hongrois Viktor Orbán ne cesse de s’attaquer aux droits des LGBTI+, Marine Le Pen, elle, ne cesse de le soutenir.
Elle l’a ainsi félicité en avril dernier lorsqu’il a remporté l’élection et le droit de poursuivre un quatrième mandat, et a été reçue en Hongrie, tapis rouge compris, en octobre. Comme le rappelle Têtu, Marine Le Pen a d’ailleurs diffusé une vidéo de soutien du président hongrois à l’un de ses meeting à Reims en février, dans laquelle ce dernier déclare : « Nous voulons protéger les familles et nous ne voulons pas laisser entrer les militants LGBT dans nos écoles. »
Au lieu de condamner les lois homophobes voulues par Orbán, le RN les a toujours soutenues. Dans les médias d’abord, la candidate entretient régulièrement cet amalgame dangereux entre sexualité et orientation sexuelle. Interrogée sur ces lois anti-LGBTI+, Marine Le Pen a par exemple affirmé être « contre tout prosélytisme sexuel à l’égard des enfants ».
Lorsqu’elle a été sollicitée sur la décision de l’UEFA (Union européenne des associations de football), qui a interdit à l’Allemagne d’illuminer le stade de Munich aux couleurs du drapeau arc-en-ciel en réponse à une loi hongroise visant à empêcher la promotion de l’homosexualité auprès des mineur·es, elle a encore une fois préféré fermer les yeux. « Je pense qu’il faut laisser le sport en dehors de la politique », s’est-elle contentée de répondre, avant de reprendre l’argumentaire de Victor Orbán estimant qu’il ne faut « faire la promotion d’aucune sexualité auprès des mineurs ».
Les votes du RN toujours hostiles
Au Parlement européen ensuite. Comme le rappelle Mediapart, les élus RN ont systématiquement défendu le pouvoir hongrois à Strasbourg. Le 8 juillet 2021, ils votaient contre une résolution condamnant la loi censée renforcer les droits des enfants dans la Hongrie de Viktor Orbán, mais qui contient des amendements associant homosexualité et pédocriminalité.
Illustration 3
Lors de la marche contre la Manif pour tous à Paris, le 31 janvier 2021. © Photo Lucas Boirat / Hans Lucas via AFP
Le RN a soutenu de la même manière la législation LGBTphobe de la Pologne, dont plusieurs régions s’étaient ainsi proclamées zones « sans idéologie LGBT ». « Il n’ y avait pas de zones anti-LGBT en Pologne », osait nier le députée RN Jordan Bardella en mai 2021, alors que certaines régions avaient en réalité fait marche arrière quatre mois plus tard sous pression de l’Union européenne. Le 11 mars 2021, les eurodéputé·es RN refusaient de déclarer l’UE « zone de liberté LGBTIQ » en réaction au recul des droits des minorités sexuelles en Hongrie et en Pologne.
À lire aussi
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En 2019 d’ailleurs, les mêmes élu·es votaient contre une une résolution qui s’inquiétait du nombre croissant d’agressions contre les LGBTI+ dans l’UE et condamnait en particulier la mise en place de ces zones « libres de toute idéologie LGBTI ». Lors du débat précédant ce vote, Hélène Laporte, actuelle cheffe de la délégation RN, maintenait le déni du parti : « La stigmatisation des personnes LGBT après le retour au pouvoir du parti conservateur Droit et justice, en 2015, reste à étayer. L’arrestation de militants ne constitue pas une généralité. »
Alors que la Russie harcèle sa population LGBTI+, Marine Le Pen a toujours entretenu des liens avec ce pays et loué les qualités de Vladimir Poutine. « Les grandes lignes politiques que je défends sont celles qui sont défendues par M. Trump et M. Poutine », clamait-elle en 2017. "
Toujours comme Éric Zemmour, la candidate d’extrême droite défend les régimes les plus homophobes d’Europe. Alors que le président hongrois Viktor Orbán ne cesse de s’attaquer aux droits des LGBTI+, Marine Le Pen, elle, ne cesse de le soutenir.
Elle l’a ainsi félicité en avril dernier lorsqu’il a remporté l’élection et le droit de poursuivre un quatrième mandat, et a été reçue en Hongrie, tapis rouge compris, en octobre. Comme le rappelle Têtu, Marine Le Pen a d’ailleurs diffusé une vidéo de soutien du président hongrois à l’un de ses meeting à Reims en février, dans laquelle ce dernier déclare : « Nous voulons protéger les familles et nous ne voulons pas laisser entrer les militants LGBT dans nos écoles. »
Au lieu de condamner les lois homophobes voulues par Orbán, le RN les a toujours soutenues. Dans les médias d’abord, la candidate entretient régulièrement cet amalgame dangereux entre sexualité et orientation sexuelle. Interrogée sur ces lois anti-LGBTI+, Marine Le Pen a par exemple affirmé être « contre tout prosélytisme sexuel à l’égard des enfants ».
Lorsqu’elle a été sollicitée sur la décision de l’UEFA (Union européenne des associations de football), qui a interdit à l’Allemagne d’illuminer le stade de Munich aux couleurs du drapeau arc-en-ciel en réponse à une loi hongroise visant à empêcher la promotion de l’homosexualité auprès des mineur·es, elle a encore une fois préféré fermer les yeux. « Je pense qu’il faut laisser le sport en dehors de la politique », s’est-elle contentée de répondre, avant de reprendre l’argumentaire de Victor Orbán estimant qu’il ne faut « faire la promotion d’aucune sexualité auprès des mineurs ».
Les votes du RN toujours hostiles
Au Parlement européen ensuite. Comme le rappelle Mediapart, les élus RN ont systématiquement défendu le pouvoir hongrois à Strasbourg. Le 8 juillet 2021, ils votaient contre une résolution condamnant la loi censée renforcer les droits des enfants dans la Hongrie de Viktor Orbán, mais qui contient des amendements associant homosexualité et pédocriminalité.
Illustration 3
Lors de la marche contre la Manif pour tous à Paris, le 31 janvier 2021. © Photo Lucas Boirat / Hans Lucas via AFP
Le RN a soutenu de la même manière la législation LGBTphobe de la Pologne, dont plusieurs régions s’étaient ainsi proclamées zones « sans idéologie LGBT ». « Il n’ y avait pas de zones anti-LGBT en Pologne », osait nier le députée RN Jordan Bardella en mai 2021, alors que certaines régions avaient en réalité fait marche arrière quatre mois plus tard sous pression de l’Union européenne. Le 11 mars 2021, les eurodéputé·es RN refusaient de déclarer l’UE « zone de liberté LGBTIQ » en réaction au recul des droits des minorités sexuelles en Hongrie et en Pologne.
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En 2019 d’ailleurs, les mêmes élu·es votaient contre une une résolution qui s’inquiétait du nombre croissant d’agressions contre les LGBTI+ dans l’UE et condamnait en particulier la mise en place de ces zones « libres de toute idéologie LGBTI ». Lors du débat précédant ce vote, Hélène Laporte, actuelle cheffe de la délégation RN, maintenait le déni du parti : « La stigmatisation des personnes LGBT après le retour au pouvoir du parti conservateur Droit et justice, en 2015, reste à étayer. L’arrestation de militants ne constitue pas une généralité. »
Alors que la Russie harcèle sa population LGBTI+, Marine Le Pen a toujours entretenu des liens avec ce pays et loué les qualités de Vladimir Poutine. « Les grandes lignes politiques que je défends sont celles qui sont défendues par M. Trump et M. Poutine », clamait-elle en 2017."
https://www.mediapart.fr/journal/france ... -les-lgbti
Voilà la vraie position du RN sur les homosexuels, il n'a jamais changé.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells