Si l'Europe va au bout de sa démarche, on pourrait bien changer d'époque. Attention changement d'époque !La Chine menace les industriels européens de représailles après l’enquête de Bruxelles sur les subventions chinoises dans l’automobile
La Chine considère que l'enquête de l'Union européenne sur les subventions chinoises aux voitures électriques aura un « impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Union européenne ». Annoncée hier par la présidente de la Commission européenne, cette enquête a pour but de défendre l'industrie européenne face à des « prix artificiellement bas ». Une mesure qui est « ouvertement du protectionnisme » aux yeux de Pékin. En 2011-2012, la Chine avait gelé un certain nombre de commandes d'Airbus en rétorsion à la mise en place du système européen d'échanges de quotas d'émissions de CO2.
a réponse n'a pas tardé. Au lendemain de l'annonce de l'ouverture, par la Commission européenne, d'une enquête sur les subventions publiques chinoises aux automobiles électriques, Pékin a réagi. Cette mesure « prise au nom d'une "concurrence loyale" » est « ouvertement du protectionnisme » et elle « aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Union européenne », a fustigé le ministère du chinois du Commerce dans un communiqué ce jeudi 14 septembre.
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Des paroles à ne pas prendre à la légère. La Chine est capable de prendre des mesures brutales. Les représailles de la Chine à l'égard d'Airbus en 2011-20122 est encore dans toutes les têtes. Hostile à l'extension du système d'échanges de quotas d'émissions de CO2 de Bruxelles aux vols internationaux, la Chine avait gelé un certain nombre de commandes d'Airbus. Et avait eu gain de cause. La France a évidemment du souci à se faire avec l'instauration de son « bonus écologique » sur les voitures construites à l'étranger. Prévu pour 2024, il va viser la concurrence chinoise. Agnès Pannier-Runacher a d'ailleurs clairement indiqué que le groupe MG serait concerné.
La présidente de la Commission européenne a justifié cette enquête pour défendre l'industrie européenne face à des « prix artificiellement bas ». Les entreprises européennes « sont souvent battues sur le terrain des prix par des concurrents bénéficiant d'énormes subventions publiques. Nous n'avons pas oublié combien notre industrie solaire avait pâti des pratiques commerciales déloyales de la Chine », a ainsi déclaré Ursula von der Leyen.
La France notamment poussait ces derniers mois pour une Europe qui s'affirme davantage face aux pratiques jugées protectionnistes de la Chine. « Il y a un peu une surréaction chinoise. On ouvre une enquête, on ne présume pas du résultat », estime une source au ministère français de l'Economie. « Il faut raison garder et ne pas se précipiter à des conclusions hâtives », insiste-t-elle sous couvert de l'anonymat.
D'autres pays membres de l'Union européenne (UE), comme l'Allemagne dont le marché chinois est incontournable pour son industrie automobile, craignent toutefois de froisser Pékin.
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 76133.html
Le marché chinois est important pour les constructeurs automobiles allemands mais attention ils perdent des parts de marché face aux marques chinoises en avance sur l'électrique.
On est dans quelque chose de très structurant. Il se pourrait bien que ce bras de fer entre l'UE et la Chine débouche sur un changement d'époque.
La fin du marché chinois "incontournable" et donc finalement la fin d'une certaine mondialisation.